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Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...

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(terminé) Heathens, Dionne
Abel Kozlovsky
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Abel Kozlovsky
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Particularité : Incarnation de Sisyphe
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(terminé) Heathens, Dionne Jeu 22 Juin 2023 - 2:58
C’est la lettre d’un autre jour où tu n’es pas morte. D’un jour où j’ai dévalé la colline et trouvé le ciel clair, le temps beau pour nous et où j’ai pensé sans le dire un remerciement pudique pour un jour où nous foulons le même sol. Il commençait à faire chaud ; toi tu dénudais tes bras et ta nuque et tu te décorais de chemisiers de coton, moi je me débattais encore avec ma chemise trop épaisse dont je devais retrousser les manches.

Je m’attendais à te trouver comme ça, fraîche et légère, seulement apesantie par la gravité silencieuse qui t’accablait jour et nuit, et dont tu ne laissais entrevoir qu’un entrelac de peine diluée d’aurore, car tu ne te résolvais jamais à y mettre un terme. Je trouvais cela très noble. Plusieurs fois lorsque les années passaient, que je grandissais et te dépassais et que tu demeurais inchangée, je trouvais aussi inchangée chez toi l’irrésolution de ta peine. Je la découvrais chaque jour aussi discrète mais aussi puissante que le précédent, comme un poignard à ta taille, et c’était ce que je jalousais peut-être avec le plus d’envie, ou plutôt, c’était peut-être ma jalousie la plus noble ; il ne fait nul doute que ma peine à moi, si elle existe, était déjà corrodée par le vert-de-gris. J’avais décidé que je n’avais plus le temps pour elle : tu en trouvais toujours, du temps. Tu en as trouvé ce jour-là lorsque j’ai demandé à te voir. Et je me suis précipité, pour te voir, avec ta peine autour de ta taille. Tant que je n’en avais pas vu la couleur, je doutais encore que vous subsistiez, et je pariais alors déjà sur la plénitude de ma solitude. C’est pour ça sans doute que je me suis jeté sur toi lorsque je t’ai vue. Je suppose que ça ne t’étonnait plus.

« Dionne ! » C’était une après-midi comme une autre. Le printemps touchait à sa fin, le soleil réchauffait la mer et apportait une odeur d’iode polluée et chaude désagréable dans les terres. Je parlais vite, j’étais indifférent de la mer que je n’aimais pas et du printemps qui n’avait jamais été ma saison. Ce qui était important, c’était que tu étais là, encore, car j’avais pensé à toi plus qu’à tous les autres dès les premiers troubles de l’île. Je suppose que ça s’est vu : je t’ai étreinte tout de suite, je ne le faisais pourtant jamais en premier. J’étais embarrassé de m’en rendre compte d’ailleurs, et je me suis écarté de toi en ne sachant pas où me mettre, mais je te faisais confiance pour ne pas me reprocher l’évidence de mon affection, que je redoutais trop de montrer. Je t’ai simplement demandé, « Tu vas bien ? » en m’écartant, avec un détachement faux, comme si je m’enquérais de tes activités pour lesquels j’affichais pour la forme un mépris lointain.

Je me suis assis, je suppose que tu m’y avais invité, tu m’y invites toujours. Nous buvions quelque chose, du thé, un jus frais, quelque chose qui me rassure, dans cet intérieur où l’absence des nôtres était partout, des nôtres dont j’avais du mal à formuler d’ailleurs le critère commun, qui m’effrayait, je te regardais dans les yeux et je me détournais car j’étais effrayé par la peine que tu portais sur tes épaules dénudées, que je ne voulais pas partager. J’étais venu te voir parce que j’avais eu peur pour toi : je ne voulais pas accepter d’avoir peur pour les autres. Le respect que j’avais pour ton intimité s’étendait lâchement à ceux que tu aimais. Ma position dans cette intersection m’interpela. Je te dévisageais. Il fallait que je t’aime pour ne pas trop voir que tu m’aimes. Ca m’aurait fait pleurer, alors qu’il faisait beau. « Comment s’est passée la réunion des ambassadeurs ? Si tu n’es pas trop fatiguée pour m’en parler. » C’était à toi que je le demandais car ton écho était le seul qui faisait du sens. Il faisait beau. Nous étions chez toi. Tu étais en vie. Tout demeurait inchangé et nous tuait à petit feu. Je resplendissais, puisque je pensais que je n’aurais pas à t’écrire de lettre d’adieu.Stealing from the trees of Eden, living in the arms of freedom, and everything we touch is evil
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Dionne Zarachiou
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Pouvoirs : jouvence (S), régénération cellulaire (S), renaissance (A), communication animale (B), énergie vitale (C), insensibilité à la maladie (C).
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(terminé) Heathens, Dionne Mar 27 Juin 2023 - 19:00
we cry the fallen names, we cry for those who burn beneath the flame, we stand besides the good and braveElle n'a pas le coeur de chasser les chats errants qui viennent jusqu'à son jardin. Cela a commencé par un qu'elle nourrit dans une gamelle nouvellement acquise, puis plus qui s'introduisent par la fenêtre de sa cuisine quand elle la laisse entrouverte. Elle comprend mieux ces vieilles personnes qui préfèrent s'entourer d'animaux plutôt que d'hommes ; ils ont l'avantage de ne pas remettre en cause tous les choix qui sont faits. Puis c'est une affection facile, Dionne ne demande pas plus que de pouvoir nourrir et ensuite, en échange, pouvoir adresser quelques caresses jusqu'au ventre quand elle est chanceuse. Et puis les animaux ne renvoient pas la fatigue qui miroite sur les visages, ils ne font que combler les manques.

Dionne se dit qu'il y a peut-être un peu de lâcheté de se réfugier dans sa maison et de déserter, au moins pour quelques jours, l'appartement en centre ville. Quand Abel a annoncé sa venue, elle a su que ce serait à nouveau un jour avec des hommes. Elle ne sait pas pourquoi elle met l'obligation du maquillage dans les choses à faire aujourd'hui mais c'est le cas, réintroduit le contact avec le monde extérieur jusqu'à sa routine et l'accueille de deux bras largement écartés quand le voilà enfin. Abel est grand, ça y est il est adulte, cela se voit à sa chemise oui c'est certain, et elle se dit qu'il ne ressemble plus à un adolescent qui joue à être adulte ; ça y est, il a passé ce cap. Elle le serre contre lui, Salut Abel. Lui sourit de toutes ses dents sur le pallier, il y a du soleil pourtant jusqu'à dans la maison, prend son visage pour le regarder, les mains tendues vers le ciel maintenant qu'il est grand, puis après une tendresse sur la joue, le laisse passer. Ca va, un peu fatiguée. Et toi ? Bravo pour ta soutenance, je suis fière de toi. Elle ne lésine pas sur les mots tendres qu'on leur a arraché et que leur mère ne leur donnera jamais, du moins, pas pour cela.

Et c'est vrai : elle l'a invité à s'asseoir, pour profiter du beau temps elle a installé la table de jardin en plastique devant le toboggan et la balançoire, puis lui a offert du jus qu'elle est allée acheter plus loin, dans la rue, le matin même. Elle s'est assise face à lui, à l'ombre du parasol pour ne pas qu'ils crèvent de la chaleur lancinante. De là, on voit toujours la maison vide, son intérieur, la porte fenêtre est grande ouverte. Un chat y rentre et Dionne l'observe sans se redresser. Elle sait qu'il a faim. Pas terrible. Peu de cohérence globale, comme d'habitude. Elle répond avec peu de mots, avec une pudeur lasse de la politique, sans pour autant y échapper ; c'est comme une vocation que d'y retourner, Je ne sais pas à quoi ressemblera demain, et maman ne m'a rien dit suite à l'événement. Ca me fait de la peine, pas que pour moi, mais pour vous aussi. Elle est injuste. Si elle peut les rassurer, elle ne peut toutefois pas combler parfaitement l'absence de leur génitrice, J'ai rejoint les olympiens aussi, ça y est. Et elle le regarde droit dans les yeux avec un cynisme qui la crispe elle-même, Ils sont aussi effarants que ce que tu peux imaginer. Soupire, met une main sur son front puis chasses ses cheveux sur le tissu léger de son chemisier d'été.
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Abel Kozlovsky
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(terminé) Heathens, Dionne Jeu 20 Juil 2023 - 11:26
Il ne voit pas qu’il est en apnée dans cette bulle de soleil ; il ne voit que le déploiement tendre de la canopée vers le ciel et la corolle grasse des fleurs d’été. Tout cela se rappelle au bon souvenir d’Abel qui se tricote ici une sérénité d’enfant, pudique et fragile. « Merci. J’aurais pu faire mieux — mais c’est passé, n’y pensons plus. » C’est une faiblesse admise à demi-mots qu’iels s’autorisent ici, car elle leur est permise au postulat que l’amour n’est pas une vulnérabilité mais une arme, dans un monde où on les en a dévoyés.

Pour cette raison Abel soutient le regard de Dionne avec une douceur fabriquée, fière et qui a le farouche des gens qui meurent jeunes ; il soutient son regard, mais c’est avec tout ce que le monde peut cracher de plus pur en matière de passion. Leurs peaux fermes, les bras nus de Dionne roussissent sous cette chaleur indifférente qu’Abel affronte à la source. Il ne voit rien de la lassitude, de la solitude dans des entrelacs de rouge ; toute la quiétude, ici, envahie d’un amour insaisissable, l’aveugle. Il n’y a que la mention de leur mère qui le pousse à détourner le regard. C’est un mouvement discret et machinal sous l’ombre verte des peupliers qui bordent les jardins, qu’il ne se voit pas exécuter, mais qui naît sur une faille brillante où Abel dit au ciel : j’ai des sœurs mais je n’ai pas de mère. L’inclinaison de son visage, légère, dans l’ombre ocre du parasol, est celle de la honte, sinon d’une peine encore plus vaste où s’infecte la colère. « Ce n’est pas étonnant. » Il jaugeait posément pour anticiper sa déception ; là où elle n’avait pas le temps de naître, il pouvait placer plutôt sa contrariété.
Abel leva à nouveau les yeux vers Dionne. Le soleil y déposait des taches d’or, ses mains, forcées au calme, étaient ouvertes sur ses genoux. Il avait chaud, d’une chaleur d’été, délicieuse et sécurisante, qui est partout. Il regardait sa sœur de la même façon. « C’est sur nous qu’il faut compter. Pas sur elle ; on n’en aura rien. » Il se tut brièvement, se recueillant peut-être silencieusement sur la plate vastitude, la grande universalité de ce rien maternel. Il adressait ensuite à Dionne des éclats de reconnaissance, de confidence sûres, silencieuses ; il croyait, comme à son habitude, rendre service en niant la peine de tout le monde. Ce genre d’imprudence faisait au moins la force de son aplomb. « L’important c’est d’être vigilants. »
Il se tut encore. La joue appuyée sur le repli de ses doigts, il s’était mis à son tour à regarder le chat, avec une forme de distance méfiante qui se dispersait dans l’éther ; aussi, Abel fixait le chat sans le voir, et plutôt son ombre, qui paraissait un présage. Le chat s’étendit sur le flanc, indifférent, pour profiter de la chaleur. Cette insouciance consacrée irrita irrationnellement Abel.

« Quoi ? » Chez lui, les émotions s’ouvraient comme des pliures de papier ; en même temps qu’il s’était exclamé — et pourtant pas fort, sur le ton égal, pincé et bas qu’il avait toujours — il s’était redressé, la nuque avec, décollant sa joue de sa main, tendu sur sa chaise. Il dévisageait Dionne et cette réorganisation géométrique orientait chez Abel le faisceau d’un ton nouveau, empressé, sur la conversation. Il pencha un peu plus la tête en avant. Son défaut était d’être terriblement expressif. « Je croyais que tu ne voulais pas. » Il fronça le nez, moins parce qu’il était contrarié vraiment de cette découverte, que par la tournure immature avec laquelle il avait abordé son argument.

Il recula le menton, puis tout le dos ; il se laissait tomber contre la chaise, les jambes croisées, le coude sur la table, loin de Dionne, reculé dans ce jardin sauvage, où peut-être, tant qu’il ne savait quels mots elle emprunterait pour la définir, l’île est étrangère. Il avait les sourcils froncés et son visage s’était fermé à nouveau, mais ce n’était pas contre Dionne véritablement ; il ne la soumettait à rien, car de toute façon Abel se savait interdit à ce pouvoir pour le moment. Il réfléchissait ouvertement, à ses droits, au nom que l’on donne aux choses. « Pourquoi est-ce que tu as fait ça ? » Ce n’était pas un reproche : il demandait avec l’intrigue d’une enquête. Peut-être était-ce pire. Pourquoi faire ça, c’est-à-dire, de quel crime de nos parents doit-on se prévenir encore, et de quoi vais-je être protégé ? C’est à ça que ressemblent les tribunaux de jardin pour les reines. Il fallait méditer une seconde sur la lourdeur de leurs destins.Stealing from the trees of Eden, living in the arms of freedom, and everything we touch is evil
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Dionne Zarachiou
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(terminé) Heathens, Dionne Ven 21 Juil 2023 - 0:30
we cry the fallen names, we cry for those who burn beneath the flame, we stand besides the good and braveOn peut toujours faire mieux. Mais au final ce qui compte, c'est de réussir. Le reste est un détail, tu es déjà amplement suffisant. Elle le dit avec une honnêteté clairvoyante qui s'empresse d'embrasser les paroles de son frère pour les bonifier, les rendre moins cruelles, plus douces envers lui-même. Si tu meurs jeune, autant avancer sans se soucier de ce qu'il n'y a pas eu lieu. Si tu meurs vieux, tu oublieras les éventualités gâchées. Il faut que tu apprennes l'indulgence. Embrasser ses propres mains, embrasser son reflet, ne pas regretter, avancer ; elle ne dit pas cela sur le ton des philosophes mais davantage comme un ordre, une leçon vitale et concrète à appliquer sur ce qui était important pour Abel jusqu'à peu - c'est-à-dire sa soutenance, et sûrement d'autres choses qui méritent tout autant de tendresse.

Dionne acquiesce à la mention de leur mère, Abel voit juste ; il ne faut rien en attendre. La subir ou ne pas en faire une priorité pour ne pas trop en souffrir. Elle en est souvent venue à envier ceux dont les parents viennent à proximité pour épauler leur progéniture. Maintenant elle en tire une rancune froide et désabusée qu'elle sait impossible à combler.

Elle le laisse aussi s'exclamer en lui laissant toute la place dans la discussion sans remous, cela lui fait même esquisser un sourire secret d'avoir une réaction aussi honnête à laquelle elle s'attendait - une autre l'aurait déçue. Elle sait qu'il ne lui reproche pas, Abel a une obligation de petit frère d'être investigateur mais pas empereur, du moins tant que son joug sera encore en vigueur (et après elle ne sait pas - elle ne sait pas si la colonie saura désigner une autre reine et l'écouter tout aussi bien - elle ne les a pas assez habitués à cela -)
Effectivement, je ne voulais pas. Pour comprendre. Pour être au plus près des décisions. Maintenant, ce sont les olympiens puis les autres. C'était tendu car certains n'ont pas voté "comme il faut", c'est ça la politique. Ca fait un peu de peine de voir des gens estimés fomenter ainsi sans trop de réflexion. Elle détend ses bras et s'étire paresseusement, regarde au loin puis revient à son frère, Tu devrais prendre de l'ampleur sur l'île, Abel. Tu en as la capacité. Je le pense honnêtement. J'ai tendance à te traiter comme un enfant mais ça fait longtemps que tu es adulte. Il n'y a rien qui te fait envie ? Les olympiens ne te rendent pas curieux ? Ou bien les actions des marginaux ? Je comprends la distance, c'est épuisant, mais tu devrais y réfléchir. Tu ferais un bon visage politique. Tu as beaucoup pour toi. Elle jauge les compliments sans jamais mentir, du moins pas pour cela, Enfin, je veux pas projeter mes envies sur toi. Mais je t'encourage à être curieux et à oser. Je n'ai pas pu oser maintenant sans avoir osé avant. Tu ne peux pas te rater. Seulement frapper le poing sur la table et comprendre ce qu'il y a d'important, et dit sans cruauté mais avec un esprit purement analytique : Tu n'as rien à perdre pour l'instant, c'est là qu'il faut tout tenter. Elle veut y croire, Abel a une fermeté induite dans son sens de la justice qui peut motiver autrui. Elle le perçoit. Son expression est pensive, lointaine, elle prend du recul pour l'observer - l'apprécier.
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(terminé) Heathens, Dionne Dim 23 Juil 2023 - 14:09
La leçon le vexait à un lieu secret et sûr de lui-même ; aussi il serrait les mains sur ses genoux, tendait le dos sans protester, mais se voilait brièvement de cet accent de rébellion, de refus, que portent les gens qui se haïssent. Par égard pour elleux et pour la beauté estivale du jardin, Abel approuva d’un mouvement léger de la tête, âcrement.

Étrangement, il n’était pas rassuré par toute la latitude que Dionne lui permettait d’avoir. Il ne s’était pas habitué encore à cette liberté bienfaitrice de soi et s’en sentait responsable ; par là, il se tenait lui-même responsable de cette méfiance, car il aimait trop Dionne pour questionner la sainteté avec laquelle elle le bénissait. Ce paradoxe le torturait en silence et accentuait la vaste permissivité de ses émotions, conflictuelles, jetées sur la table comme du vin renversé.
Il ne se sentait pas trahi — mais il était inconfortable, il se penchait un peu vers elle, les genoux resserrés, les lèvres pincées et la nuque tendue par une corde raide en fil de destin. La déception de Dionne préfigurait celle d’Abel, il était attentif à toutes les façons dont elle bougeait le menton, dont le film doré du zénith se reflétait sur le galbe de sa peau lorsqu’elle parlait, déviait les yeux vers le lointain, ouvrait négligemment ses bras. Tout ce que Dionne traçait pour acquis créait chez Abel un nouveau souci, car plus elle s’éloignait, flottant dans la quiétude terminale de cet été, plus il se dressait, électrisé dangereusement par l’amorce des temps nouveaux.

« Je ne sais pas. » Il se tut. « Ce n’est pas de la modestie. J’y ai pensé. » Il se laissa retomber à son tour contre son siège, comme épuisé par sa propre tension, et frottait son front du bout de ses phalanges, y laissant des traces rouges qui s’effaçaient aussitôt. Il fixait le chat, dont la queue battait un tempo invisible, indolent, sur la pierre chaude. « Je te remercie de m’y faire penser. C’est simplement que… » Il levait les yeux maintenant et affrontait le ciel, démesurément bleu, avec une amertume de souffre qu’il ne se voyait même pas emprunter. « J’ai peur d’être pris dans une machine qui me vide, qui me paralyse. Il y a trop de choses qui m’insupportent, et auxquelles tout le monde trouve des excuses, auxquelles, lorsqu’on a du pouvoir, il est trop facile de dire : pas maintenant, ce n’est pas avantageux. C’est vrai que ce n’est pas toujours avantageux, je ne suis pas idiot — mais j’ai peur de la paresse. Tu l’as dit toi-même, il n’y a pas assez de réflexion. Est-ce que je ne fuis pas en ne prenant pas ce risque ? Mais est-ce que tu comprends ? Je ne serais plus rien, je ne veux pas être l’ombre de moi-même, comme eux le sont. » Et finalement il avait baissé les yeux sur elle encore, et il se trouvait enorgueilli par la propre force de son discours, qui lui avait redonné des couleurs ; ardentes, c’est certain, il fixait Dionne sous la menace d’un feu imminent, qu’il ne cachait pas. « J’ai peur de ça, pour toi, aussi. » Il voudrait peut-être une promesse. Sa main, ouverte à côté de sa joue, mimait trop bien avoir une cigarette. « Cassiopée, Cecil m’inquiètent. »

Il se tut. Il avait déjà ces sujets d’inquiétude depuis longtemps maintenant. « Peut-être qu’il faudrait que j’essaie, oui, de comprendre, d’être plus près, aussi. Tiens, je voudrais te poser une question. » Il était plus calme, rassuré par ses propres catastrophes, et il les traitait sur le ton de la conversation, du futur lointain, comme il faisait toujours des choses qu’il pensait très réelles ; il but un peu du jus qui s’était lentement réchauffé, comme on fait aux discussions de famille. « Tu serais prête à faire des sacrifices pour l’île, ou est-ce que tu choisirais dans l’autre sens ? C’est une conversation que j’ai eu récemment, depuis je suis curieux de l’avis des gens. » Il lui demandait avec curiosité et sans méfiance, puisqu’il demandait à sa sœur : c’était à Cassiopée qu’il pensait, sans savoir où il se trompait dans toute son innocence, c’était bien là sa faute.Stealing from the trees of Eden, living in the arms of freedom, and everything we touch is evil
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Dionne Zarachiou
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(terminé) Heathens, Dionne Mar 25 Juil 2023 - 1:21
we cry the fallen names, we cry for those who burn beneath the flame, we stand besides the good and braveElle ne peut qu'aimer ce feu : il faut brûler, il faut se sentir se consommer quand on parle, jusqu'à s'en excuser et en être bredouille, sinon cela ne vaut pas le coup. C'est ce qu'elle pense - mais elle sait aussi à quel point cela peut être dangereux de jouer avec des flammes comme celles-ci et, par inadvertance, créer des incendies. Qu'il en soit conscient, qu'il palpe sa propre chaleur, c'est déjà un premier pas important pour discerner ses limites et jusqu'où avancer dans l'exploration de ce brasier. Dionne acquiesce à intervalles réguliers pour l'encourager à continuer.

Et puis elle voit comme il est adulte, perçoit au-delà des traits gentils de l'adolescence qui résident : ils sont des fraudes. Trompent le monde, Abel aussi - il paraît si jeune et elle se demande, si à son âge à elle, il sera aussi frais - au sens le plus littéral du terme. Et plus largement elle se demande, sera-t-il toujours en vie ? Abel parle comme si sa vie sera courte. Sans conditionnel, avec la certitude d'une mort proche à son échelle.

Son silence semble faux mais c'est parce qu'elle lui le laisse le temps : de parler, de créer les silences, de renchérir, de conclure, de diriger la conversation. Elle n'étouffe pas le dialogue et ne répondra qu'à ses questions. Bien sûr. J'en ai fait, et j'en referai. Mais ma priorité, c'est vous. Je pourrais sacrifier mon confort sur l'île pour vous. C'est dit ni avec modestie, ni en tentative d'affecter moralement ; c'est exposé de manière purement factuel. Elle en oublie de boire son jus d'orange. Pourquoi est-ce que tu t'inquiètes pour eux ? Elle élucide qu'il s'inquiète pour elle aussi, et, Je comprends cette crainte d'être dépassé par l'injustice. C'est vrai que c'est sûrement ainsi que tu te perdrais dans la politique. Mais nous ne sommes qu'une personne, et tu sais, tu ne peux pas être sur tous les fronts. Il faut l'accepter, surtout en politique ; c'est plus efficace de défendre une cause que cent. Mais pour ça, il faudra choisir sans négliger le reste, mais incarner quelque chose d'unique. C'est ce qui dérangera. C'est ce qui plaira. Et parfois on se laisse dépasser par ça - comme Cecil, je suppose. Mais le sol n'est jamais très loin pour s'y ramasser tant qu'on accepte la chute pour s'y préparer. On finit toujours par tomber.

Un sourire et elle rit dans un souffle,

Même moi.
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Abel Kozlovsky
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(terminé) Heathens, Dionne Ven 4 Aoû 2023 - 19:36
Ce sacrifice le rassure sans le diminuer ; Abel se contentait d’approuver de hochements de tête mesurés et respectueux. Il entendait, croyait entendre en tout cas, les nuances que Dionne apportait à l’intensité de ses ambitions. Il ne la remerciait pas, car il entendait qu’elle s’effaçait et cette habitude, professorale et arrogante (car n’est-ce pas l’arrogance qui s’autorise à museler l’amour des autres ?), l’irritait beaucoup. Il se contentait de cela, car il partageait avec elle cette déformité de l’ego et il ne voulait, de toute façon, pas lui faire l’affront de l’y soumettre pour rien : elle évitait car elle le voulait, et Abel préférait s’abstenir des mensonges. Il se contentait de la regarder. C’était peut-être une erreur.

Il se surprenait souvent à s’exercer à mémoriser le visage de Dionne. Il lui arrivait parfois, la nuit, avant de dormir, d’être pris par l’angoisse de ne plus se souvenir bien du visage de ses soeurs, ou d’autres personnes qu’il a aimées ; aussi il ne pouvait pas s’empêcher, souvent, de laisser son esprit flotté et de contraindre les gens à sa mémoire. Détachée de toute sa volonté, il retrouvait de Dionne un bois primordial de blanc et d’orange, laqué de rires et d’âges industriels dilués dans la blondeur rousse de ses cheveux, cette disposition à l’indomptabilité qu’elle n’avait besoin de marquer d’aucune autre façon qu’à l’intensité de ses regards, à la mesure de ses gestes, à la force, vive, indifférence, de cette beauté. Abel pensait à tout cela avec un souci actif, et en même temps, en miroir de ce tableau pur, il s’appliquait à la certitude odieuse de la qualité humaines des autres. Sa sœur, une société dressée, sa sœur au soleil d’été, l’impossibilité irrémédiable d’une justice parfaite sur cette île, ou parmi les vivant·es. Sa sœur. Il avait mis ses lèvres contre le dos de ses doigts, accoudé la table, et il la contemplait, ou plutôt un point transparent à travers elle, sans réaliser que le silence s’éternisait un peu, car il se recueillait et réfléchissait.

« Je suis inquiété par comment ils sont. » Il répondait très tard à cette première question. Abel posa sa joue contre ses doigts, maintenant refermés. Il continuait d’observer Dionne, comme depuis derrière une vitre. Le lieu où il se trouvait ne connaissait pas le confort chaud du jardin. C’était une habitude féroce qu’il n’avait jamais perdue depuis l’enfance, qu’il s’ignorait avoir. « J’ai peur d’être comme ça, moi aussi, je suppose. » Il déglutit. Il n’était jamais gêné de faire ce genre de confessions à Dionne : elle le connaissait trop, et lui l’aimait trop. Il fallait que cet équilibre, violent par essence, ne soit jamais rompu. « Ah, il n’y a décidément pas de façon juste de faire des choix, pas vrai ? »

Il se passa une main dans les cheveux et ferma brièvement les yeux en inspirant. Il chercha le soleil sur sa peau, qui, à travers l’ombre, le nourrissait d’une chaleur confortable, qu’il méritait sûrement. Il rouvrit les yeux, retourné plus sobrement auprès de Dionne, dont les failles ne l’étonnait plus, mais attirait toujours son attention ; son inquiétude se confondait au souhait de la corriger, c’était peut-être le seul réconfort qu’il connaissait.
« Je vais le faire, tu as raison, je vais y penser. Pour être honnête, je n’ai pas tellement peur de commettre ces erreurs, c’est qu’il faut, si on s’y consacre comme il faut, celles qui vont inévitablement arriver seront inévitables, non ? Ce n’est pas du sol que j’ai peur, c’est de tomber pour rien. » Il s’était laissé allé à observer le chat, puis releva soudain les yeux vers Dionne, légèrement alerté, il ne savait pas par quoi. Il venait encore, soudain, de ressentir l’impression qu’il était en train de la méconnaître et l’oublier ; il la dévisageait sans amour, mais avec un intérêt vif et distant, comme il se doit. « Toi » il s’était interrompu dans tous ses gestes. Il n’était pas certain de ce qu’il voulait vraiment lui dire. Des oiseaux faisaient bruisser la haie à côté d’elleux. « je ne m’inquiète pas pour toi. » Il se tut. Il pensait que Dionne, elle aussi, en effet, ne craignait pas de tomber ; il pensait qu’il ne fallait pas s’inquiéter de Dionne, mais qu’il s’inquiétait de Dionne envers lui-même. Il ne voulait pas subir l’humiliation de lui dire.
« Tu vas finir par en avoir assez, plutôt. » Il le disait comme une plaisanterie qui scellait sa prévenance superflue, il tira vers lui le cendrier que Dionne laissait sur la table et sortit une cigarette de sa poche.Stealing from the trees of Eden, living in the arms of freedom, and everything we touch is evil
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(terminé) Heathens, Dionne Mer 9 Aoû 2023 - 16:28
we cry the fallen names, we cry for those who burn beneath the flame, we stand besides the good and braveTu l'es peut-être. C'est comme sont les hommes, elle pense. Décisifs, parfois injustes, avec l'absence de recul sur ce qu'ils infligent - mais aussi, par extension, leur douleur. Elle hausse gentiment des épaules l'air de dire - qu'importe ? Qu'importe si tu l'es, car ce sont comme sont les hommes, et les hommes continueront de l'être, glorieux même dans leur négation - même dans ce qu'ils ne sont pas. Alors, qu'importe ! Et puis elle sourit avec une finesse moqueuse quand elle y pense parce qu'Abel remplit si bien, si gentiment ce qu'on attend de lui, même dans ses absences, qu'il saura forcément être quelque chose de bien aux yeux du monde. Là est le pouvoir des hommes. Elle le dit enfin : Tu es un homme, après tout.

Rien n'est juste, surtout pas les décisions ; alors pour ça, fais ce qu'il te semble être le mieux. Ses mains jointes confondent avec la peau le rose flashy, pailleté par endroit, serti de strass discrets, de ses faux ongles. Elle lui sourit comme elle sourit au soleil qui repose sur eux, avec la satisfaction de le trouver et de l'entendre parler. Elle apprécie cet instant même dans leur opposition parce qu'elle ne suffit pas à les faire faiblir ; ils sont là, et, Abel, tu ne cesses de tomber pour rien. Elle le dit avec la tendresse des grandes soeurs, Mais tu te relèves, tu vois, et tu vois bien avec les enfants comme les chutes, certaines sont utiles - pas toutes certes, mais on s'en fout. La vie continue. C'est juste que tu ne te rends pas forcément compte, certaines fois, de la maladresse de ton existence. Pour continuer la métaphore, une chute est une chute : tu as beau te jeter au sol pour l'anticiper, au final, tu tombes quand même. Et elle voit bien comme il embrasse le sol par moment pour ne pas être mis par autrui par terre.

Dionne le regarde et elle, ne voit plus le jardin ; elle ne voit que lui, la cicatrice, ses doigts qui cherchent une cigarette, elle redonne un coup dans le cendrier pour l'approcher encore de lui et lui pardonne l'affront de fumer devant elle ; aujourd'hui, elle ne lui dira rien. C'est facile de supposer que j'en aurais assez. C'est parce qu'il ne peut pas supposer qu'elle se verra tout arracher avant même d'en avoir marre et elle-même le sait ; Si j'ai bien deux qualités, c'est que je suis tenace. L'autre est que je vous aime. Tu demanderas à Don, mais autrement, même plus jeune, j'étais une teigne. On se complaisait dans le chaos parce qu'on n'avait pas trop d'autres choix que de vivre dedans. Mais on aimait ça, c'était à ça que ça ressemblait, la maison. La vie est plutôt belle, là, non ? Crois-moi que je ne compte pas y renoncer jusqu'à ce qu'on me mette un couteau sous la gorge ou bien que vous en ayez marre de moi. Tu comprendras quand tu seras chef des Olympiens comme c'est doux, le pouvoir, surtout quand on a toutes les raisons du monde d'y tenir.
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(terminé) Heathens, Dionne Mer 16 Aoû 2023 - 17:28
Il pensait sans le conscientiser que tout cela ressemblait à un testament. Abel se confrontait difficilement à la vieillesse de Dionne, qui demeurait la plupart du temps un mirage silencieux dans la lecture de sa soeur ; il croyait toujours entendre un grain millesimé dans ses paroles, qui lui faisait douter de toute leur vivacité, mais il n’avait jamais pensé qu’elles étaient à ce point terminales. Il la contemplait avec une perplexité nouvelle, et très personnelle, qui instaurait un doute inédit : celui que Dionne, peut-être, ne fauterait pas par la temporalité déformée de sa perspective, mais car elle croyait avoir fait son temps.

C’était peut-être pour cela qu’il se sentait sincèrement blessé par la justesse avec laquelle elle soulignait ses défauts. Il se sentait mis à nu dans l’évidence de ce jardin, et que c’était des ongles roses et froids qui soulignaient la rougeur et la froideur de ses plaies bêtement évidentes. La tendresse que Dionne lui témoignait échauffait chez lui une inquiétude lointaine, distendue, qu’il ignorait un peu, qui ressemblait à un vaste abandon, car c’est à ça que ressemble la compassion totale. Il la dévisageait de plus en plus, de plus en plus comme un portrait très connu qui lui ferait un jour beaucoup de mal. Il ignorait quelle véracité donner à cette impression, bien sûr ; d’ailleurs, ce n’était pas vraiment la première fois qu’il se sentait étouffé par ce sentiment avec Dionne, mais c’était au contraire la survenue de ce sentiment à l’âge adulte, au sommet, précisément, de ses impressions et perceptions d’adulte, de sa compréhension de soi, bien éloignée de celle qu’il avait lorsque, adolescent, il se mettait à pleurer d’angoisse après elle sans savoir pourquoi, c’était la confusion de ces lignes de temps qui le troublait. Il n’avait pas oublié l’émotion avec laquelle il l’avait retrouvée initialement ; la vérité était qu’il s’en privait d’ordinaire, il se précipitait au jardin en s’empêchant d’apprécier l’odeur sucrée des poires et le violet éclatant des clématites, tout comme il se soustrayait à l’affection brûlante qu’il avait pour sa soeur. Et à présent il redécouvrait ce sentiment, et sa cigarette industrielle se consumait presque toute seule, au-dessus du cendrier, en silence, dans cet interdit conforté, qui se sait conforté.

Abel songea en cendrant sa cigarette qu’il faudrait donc cesser de se montrer aussi vulnérable avec Dionne. « Je comprends. » Mais il ne comprenait pas vraiment. Il ne se consacrait plus à cet exercice. Il était accaparé, plutôt, par la nécessité urgente qu’il avait à ne plus paraître faible pour elle. Dionne avait raison aussi de souligner la totalité avec laquelle il était un homme. Il la redécouvrait dans cet orange pêchu qui la caractérisait, elle était nimbée de son soleil privé au secret d’un Eden bafoué, exclusif, qui inversait sciemment la force des normes pour faire corps avec leur négation, et Abel, évidemment, ne pouvait se sentir qu’illégitimement exclus et rejeté par ce paradigme. Cette fierté déplacée était sans doute son trait le plus méprisable.

C’est pour cela sans doute qu’il était à ce point torturé par l’amour de Dionne. Abel ployait la nuque et le soleil passait entre sa gorge et le col de sa chemise comme la caresse d’une main glacée. Il se sentait très soumis, très vulnérable à cet amour, qui se diffractait sous la jeunesse lointaine et volatile de sa soeur, qu’elle étalait devant lui avec évidence. Elle lui donnait cela comme des cartes dont elle n’avait plus besoin, ou qu’elle se moquait bien de montrer ; et lui voulait lui prendre les mains pour la forcer à les rassembler, et lui dire, arrête, continuons de jouer selon les règles. Il n’en avait pas le pouvoir, bien sûr, et de toute façon, il n’infligerait pas cet affront à tous les deux. Il se contentait de fumer, en écoutant parler de la jeunesse bafouée et terminée par la violence, de la maison, de la vie qui est belle. De tout ça qui, comme l’été, n’en finit pas. Il porta une main à son front qu’il frotta du pouce et de l’index, y laissant succinctement une barre rouge. Il fixait, depuis tout à l’heure, une fourmi goûter aux restes de fruit collés à un noyau d’abricot.

« Dionne. » Il avait ri, brièvement, comme il faisait d’habitude, lorsqu’elle avait parlé de la direction des Olympiens — il prenait ça pour une boutade par hyperbole, évidemment — puis il s’était tu jusqu’à ce qu’il dépose entre elleux l’articulation de son prénom comme on présente un couteau. Il souffla lentement un jet blanc de fumée, emporté par un vent léger qui faisait bruisser tendrement les cyprès dans la lascivité de la saison. Et il regardait toujours la fourmi, minuscule et forte, qui découvrait le miracle du noyau pour ses congénères.
« Comment est-ce que tu faisais ? Avant Nausikaa. » Il tendit la main vers la fourmi, pour laquelle il ressentait une envie terriblement pressante de l’écraser. Il appuya son pouce à côté d’elle, sans la toucher ; il rapprocha plutôt le noyau du bord de la table vers le fil de fourmi qui commençait à se former, la gorge nouée par un regret, dans un sens ou dans l’autre. « Tu es toujours une teigne ? » Il porta à sa bouche son pouce pour effacer le collant sucré de l’abricot, dont il découvrit l’amertume et la pauvreté du fruit en grimaçant. « Ton problème, c’est que tu me parles comme si tu allais mourir pour nous laisser la place. » Le dire lui avait redonné l’aplomb féroce qui le foudroyait. Il leva sur Dionne, virginale et imprégnée de la chaleur, un regard plein de reproches. Il ne lui avait pas redit qu’il l’aimait en miroir. « C’est insupportable. » Et maintenant le dévoiement n’est plus la marque du temps, mais une marque de soi. Stealing from the trees of Eden, living in the arms of freedom, and everything we touch is evil
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(terminé) Heathens, Dionne Dim 20 Aoû 2023 - 18:40
tw suicide/homophobie

we cry the fallen names, we cry for those who burn beneath the flame, we stand besides the good and braveAbel est d'une ingratitude si nette et soudaine dans les yeux de Dionne qu'elle lui est insupportable. C'est cela l'aplomb des hommes face à elle, c'est cela, cette contenance dans le geste de fumer. Elle le voit misérable tout en l'aimant toujours et elle pense : elle pense comme leurs soeurs ne l'auraient jamais regardée de cette manière. Elle prend cette attitude avec défiance et son sourire se mue dans une aigreur sans nostalgie. Une amertume citronnée, toujours légère et estivale, propre aux longs repas de famille avec l'un des siens qu'on n'a pas vu depuis longtemps. Idéalisés par le manque, leurs imperfections irrégulières n'en sont que plus évidentes. Elle baigne dans le soleil de l'été et leur ressemble évidente avec leur mère à première vue est encore plus effroyable quand on remarque la dureté de leur regard.

Il ne dit plus "Dionne" comme il le disait autrefois ; il y a toujours l'amour, c'est certains, mais il y aussi toute la contenance très adulte qui a avalé les émois. Elle se demande s'il est inconfortable à l'idée que lui est pleinement dévoilé et qu'elle demeure inchangée comme un tableau intemporel. Elle se demande si elle ne peut pas être une menace irrationnelle en tant que témoin de l'évolution vive d'Abel. Elle chérit sa peur. Elle chérit qu'il la craigne dans l'amour. Elle se demande s'il découvre alors aussi les autres angles fragmentés de sa silhouette, de son portrait, ceux qui ne sont pas dévoués à eux, ceux qui ne sont pas dévoués au passé - ceux qui n'aspirent qu'au présent, à la passion. Ceux qui sont délaissés depuis qu'elle a un empire à équilibrer par le poids de la mémoire. Je priais. Et je souffrais.  Elle priait Dieu car c'est ce qu'on lui avait appris, sans conviction, et elle souffrait parce qu'il n'y avait que cela à faire. J'acceptais de souffrir. Peu importe les morts, chez les demi-dieux ou chez les personnes queer qui finissaient par se flinguer car c'était trop dur, j'avais le sentiment que j'avais la responsabilité de vivre. Au début, j'avoue, c'était car je goûtais enfin à la liberté. Mais c'est venu vite, ce besoin de vivre pour donner un sens à son identité. Quand tu deviens vieux, c'est difficile de vivre autrement ; tu penses toujours aux morts que les vivants n'ont pas connus, et en plus, tu dois continuer à connaître ceux qui viennent. Tu as l'impression de vivre plusieurs vies. Surtout quand il y a eu dehors, puis l'île. Je crois que je suis encore une teigne, oui. Mais autrement. Ses doigts cessent le manège des fourmis quand elle saisit le noyau, l'une est encore dessus et s'agite : elle le lance dans l'herbe, au loin. C'est insupportable que tu penses que je fais ça que pour vous. Je réalise en te parlant que tu me prends pour acquise. Elle ne lui dit pas : je suis honorée que tu penses cela de moi car il faut tuer les figures saintes. Tu prends ma gouvernance comme acquise. Alors Abel ne lui dit même pas "je t'aime". Je sais pas si c'est par défiance, ou si c'est parce que tu te cherches en devenant adulte, mais ne recommence plus jamais. Si tu penses que je vous aime par évidence, tu te trompes. Si tu penses que je considère que vous m'aimez par évidence,  tu te trompes. Mais tu demanderas à tes adelphes s'ils veulent mon rôle, ou s'ils voient quelqu'un d'autre à la place et cela te permettra de réfléchir un peu plus avant de parler. Deviens meilleur que moi et dans ce cas, je n'aurais peut-être pas besoin de mourir pour vous laisser ma place. Elle se baigne de soleil et regarde encore le ciel, figée dans son aigreur pour son petit frère.
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Abel Kozlovsky
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Abel Kozlovsky
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(terminé) Heathens, Dionne Sam 9 Sep 2023 - 23:05
Une teigne, oui, peut-être pas si peu noble mais qui inflamme au moins. Abel ne détestait pas méconnaître ces profils que Dionne taisait d’elle-même, car il fallait que tout le monde en taise tout autant, et davantage encore les survivantes, davantage encore les saintes, davantage encore les survivantes quand elles sont saintes, saintes centenaires, saintes en statue de sel. Il ne la détestait pas pour ça : il la haïssait en partie, comme toutes les choses qu’il chérissait, mais pas pour ce motif. Il haïssait que le soleil tombe si justement sur elle à l’insu de sa propre brutalité, obligatoire et inévitable, ou plutôt indifféremment, car Abel demeurait dans un système moral d’enfant, où la méchanceté doit être punie de bonheur, et cette binarité violée, même justement, le plongeait dans un désarroi qui n’avait que forme de colère.
Il balaya toutes les fourmis de la table du revers de la main, dans ce cas, car il était blessé de cette démonstration inutile de cruauté. D’abord parce qu’il songea qu’il aurait pu la faire lui-même, ensuite car il souffrait que, bien sûr, sa miséricorde gratuite, sans conséquence, lui soit soutirée. Tout cela avait balayé la compassion distante avec laquelle il pensait au passé, puisqu’il était précipité dans un présent inutilement insoutenable. Déjà avec l’heure qui se retirait, l’été reculait sur leurs épaules, sur la verdeur du jardin, sur les tuiles rouges du toit. Chaque minute les approchait de la mort lente et inévitable de tout. Ce rappel superflu l’échauffait. Abel s’était raidi sur sa chaise, bien qu’il continue de feindre la platitude de son détachement, fraternel et exact.

« Je te prends pour ce que tu veux bien être. Tu ne laisses pas vraiment d’autre choix aux gens, donc à moi, d’ailleurs. Si tu ne voulais pas être acquise, il ne fallait pas que tu te montres immuable. C’est cruel que je te le dise, et c’est cruel de me le reprocher, mais je ne te reproche pas la cruauté, ça serait déplacé, je ne te jugerais pas bien si je le faisais. » Il écrasa sa cigarette dans le cendrier, jusqu’au bout du mégot, comme s’il allait partir. Il regardait le foyer disparaître jusqu’à l’extinction totale. Il se sentait submergé par une colère qu’il ne maîtrisait pas, et qui lui paraissait démesurée et peu utile. Il en est ainsi de tout ce que l’amour touche. « Ne me parle pas à l’impératif si tu ne veux pas que je te prenne pour acquise, c’est ce que font les gens qui croient l’être ; tu me parleras comme tu veux, donc je te répondrai de la même façon. C’est toujours pareil. »
Il concluait toutes ses phrases comme s’il allait partir, il ne la regardait plus comme s’il allait partir, mais il faisait toujours la même chose, depuis petit, la même faute : il mordait à un os de sang, et il se laissait consumer très vite par la contrariété piquée qu’il couvait, et le faisait rester. Il leva sur Dionne des yeux sévères, qui s’autorisaient leur aigreur, puisqu’on lui soustrayait de toute façon cette autorité ; il n’allait pas s’en plaindre. « Qu’est-ce que ça veut dire, « deviens meilleur que moi », si ce n’est pas un défi, et si c’est un défi, de quel droit est-ce que tu m’en veux de te prendre de haut ? Tu fais toujours ça : tu joues les grandes soeurs, puis il faudrait ne plus le faire. »

La tournure de plus en plus immature de ses arguments le gênait, mais ils parlaient pour lui ; il fermait la main et la ramenait contre son coeur, appuyé au bord de la table. Il regrettait que la noblesse indolente de son été soit souillée, que la démonstration maladroite, ratée de son bon sentiment soit gâchée, par un trait commun de résistance et de pudeur de méfiance sensée, cela va sans dire, et il le savait. D’ailleurs, il se leva : il fallait bien donner de l’effet à son personnage, Abel était un homme, c’est vrai, ce qui voulait dire qu’il était attendu de lui qu’il se l’autorise. La chaise en métal fit un bruit de métal sec en reculant. Il s’était levé simplement, sans vivacité, ou plutôt aucune qui ne soit pas essentielle à lui, mais la violence tacite de ce geste le caractérisait, et il la regretta amèrement. Il fixait Dionne de sa position. L’ombre qu’il jetait sur la table était de biais, et passait à côté de sa soeur sans la toucher, la laissant bénie d’un soleil doré de fin d’après-midi.
« Je te fais confiance, tu dis que je me trompe, et tu te permets de me donner des conseils et maintenant des ordres. Je dois te croire quand tu penses être meilleure, et je dois ne pas te croire car, quoi, le penser t’offense — alors sois rassurée, je ne crois pas que tu sois absolument meilleure, je n’estime ça de personne : mais je te fais confiance. » Il serrait le haut du dossier de sa chaise entre ses mains, le métal commençait à marquer l’intérieur de ses paumes. Son visage était fermé et irrévocable. « Tu veux que je t’aime avec la certitude que tu n’es pas acquise, donc, que tu me feras défaut. C’est le cas. Tu te trompes si tu penses que ce n’est pas le cas. Quand je dis « on dirait que tu vas mourir », c’est parce que tu dis que je dois penser sans toi, autrement que toi, à l’avenir : tu me parles de mon pouvoir, à moi, qui dois faire mieux que le tien alors que je t’ai pas demandé à comparer — ce pouvoir que tu lâcheras que de force, je cite, alors et toi, et toi ? Tu comprends, ou tu ne te rends plus compte de ce que ça fait, de te soustraire aux gens autour de toi ? » Si ce n’est pas pour être fratricide, s’entend, comme iels l’ont toujours été ; une pensée antédéluvienne lui fait penser, les teignes, moi, je les mate, et cela lui donne la nausée — il regarde vers la porte. « Laisse tomber. Comme d’habitude, on ne peut pas parler. » Il voulait dire, je vois bien que tu le fais exprès, de me tendre cette épreuve de l’amour, mais il savait sa responsabilité, et il avait trop d’orgueil. STEALING FROM THE TREES OF EDEN, LIVING IN THE ARMS OF FREEDOM, AND EVERYTHING WE TOUCH IS EVIL
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Dionne Zarachiou
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(terminé) Heathens, Dionne Mer 13 Sep 2023 - 6:15
we cry the fallen names, we cry for those who burn beneath the flame, we stand besides the good and braveElle reconnaît la chair tendue du veau qui a trop vieilli pour coûter encore cher. Abel n'aura jamais de valeur la tendresse de sa jeunesse, parce qu'il la passe aux aguets, parce qu'il la passe à faire crisser des chaises et serrer le poing. Abel est une piètre viande. Noueux jusqu'à sa mort, même si elle vient jeune ; Abel ne veut pas être mangé. Il ne leur donnera pas ce plaisir, n'est-ce pas, de se réjouir et de se délecter de la mort - l'existence d'Abel se résume à son amertume. Et Dionne s'en veut d'avoir ruiner le soleil d'été mais cela lui semble inévitable - elle ne peut pas forcer la main au bonheur. Elle ne peut pas le forcer à ne pas la questionner et c'est parce qu'il le veut qu'il s'inflige sa propre insolence, et qu'il la met entre eux. Dionne ne lui en empêchera pas. Dionne n'insistera pas, ne composera pas la tendresse pour l'inciter à se rassoir sur la chaise, ou bien se poser sur l'herbe. Elle connaît sa propre colère. Elle connaît son propre ressentiment et se blesse encore davantage de son insolence.

Elle le vit durement : son impératif pour se protéger, Abel lui retourne. Dionne ne sait pas si elle doute ou bien si la rhétorique, bien travaillée, l'attaque sans lui laisser la possibilité que de donner raison à Abel : mais elle souffre. Elle souffre d'une forme d'injustice nouvelle et indigne ; Dionne se pense meilleure qu'Abel, mais d'une manière purement factuelle et assagie. Elle se pense meilleure dans ce dont ils parlaient initialement, du pouvoir, de la politique, de la manière la plus entière qu'il la connaît ; et voilà qu'il semble élargir le problème qu'il évoque. La formulation, même, la poignarde : et elle saigne. Elle saigne de ses mots qui lui disent qu'elle "joue" et cela la pénètre et ne la quitte pas. Dionne ne joue pas.

Son visage se crispe et elle dévisage Abel en évitant de fixer le soleil derrière. Elle n'a pas bougé et son air est contrarié, l'expression en latence, la boule dans la gorge et les mains tendues. Elle saisit aussi le fer de la chaise et le malaxe contre sa paume. Lui ne réagit pas. Il reste rigide. Dionne n'écoute plus vraiment Abel, à partir de ce moment-là : ou bien elle tente de ne pas en tenir vigueur, et ne réagit plus en conséquences. Elle détourne les yeux et regarde au loin, ses yeux se posent sur une fleur dans le jardin. Elle s'y accroche. Ses doigts rougissent de la pression contre la chaise et elle voudrait lui hurler à propos de tout : à propos de la trahison, de l'impuissance, de la nécessité de la soustraction quand elle sait que bientôt, elle ne sera qu'un zéro - ou pire, une négation.

Mais elle ne le fait pas. Plutôt, elle lui dit, Va-t-en. C'est hargneux - c'est teigneux. Elle lui crache presque dessus, sans le regarder et elle lui dit : Pour l'instant, je veux plus te voir. Elle lui donne raison : elle se soustrait, encore, elle se retient, cela se sent dans la crispation de sa prononciation. Elle se retient et elle préfère encore être perçue comme un monstre d'ego qu'un monstre tout court.

Ils ne se reverront pas.
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