ils sont fous et sublimes, mortels qui croient un instant toucher le divin : c’est la culmination de leur œuvre à tous. à travers la brume, seraph voit déjà leur triomphe, cassiopée à ses côtés comme ils l’ont toujours fait - et comme ils se retrouveront quand ils auront franchi les portes des enfers. il a toujours su qu’il faudrait faire des sacrifices, il s’est rendu à l’évidence il y a bien longtemps. cela n’empêche pas la vision morbide de laisser son empreinte au fer rouge dans la rétine ; diane n'est plus, il faut l'emporter pour trouver en sa chute une quelconque transcendance. la mort n'accorde l'honneur qu'aux vainqueurs, console simplement les vaincus.

si seraph ne peut pas trancher les têtes, il fera tout pour que l’hydre souffre, jusqu’au bout. il mutilera, prendra soin de ne pas décapiter pour que sa chair ne repousse plus à la racine ; et c’est ce qu’il fait, galvanisé par ceux qu’il a lui-même enchantés au plaisir brutal. du tranchant de sa lame, il taille, il massacre, il déforme jusqu'à qu'il ne reste plus que les traces de son passage mortifère. c’est une symétrie presque parfaite qui se forme entre lui et nate, cassiopée placé en axe ultime. sa présence pousse son corps vers une violence excessive, nécessaire, jubilatoire.
sur son visage, le sang forme des motifs improbables au rythme des éclaboussures et c'est là un maquillage guerrier qui lui sied à merveille - la voilà, la gloire, l'élévation qu'il prêche et poursuit ! ramené à la conscience viscérale de son ascendance, seraph embrasse sa condition jusque dans son animalité, les lèvres étirées en un terrible sourire.
hydre, tu vas souffrir, souffrir tant que tu quémanderas la mort !
seraph n'a pas peur d'avoir mal : il a déversé toute la souffrance du monde sur son adversaire, et tant pis si lui-même n'a plus d'armure face à la douleur. dans ses veines coule l'héritage belligène de son père.

- c'est beau ce petit travail d'équipe bravo la team
- diane est morte... la vie continue (c la guerre du coup)
- il a bien compris qu'il fallait pas recouper une tête alors juste il charcute!!!! super motivé par nate qui fait pareil et surtout par cassiopée en mode wow on est de nouveau compagnons d'armes... comme avant...
- graou graou ahou ahou
- dolokinésie à balle sur duke pendant qu'on en fait du jambonneau

ils ont vaincu : seraph la voit déjà, cette consécration de leur grandeur, sanctifiée par les éclats de voix, de chair et de sang. à son oreille, la voix de son père, comme une prière, le pare de louanges ; sur sa tête, l'auréole à la fois sainte et sacrilège posée là en couronne. c'est une couronne de ronces dont les épines réveillent une douleur aimée, aimante, qui trouve sa propre ascension dans le sang versé. persuadé de toucher son destin, il attend que le bonheur le prenne d'assaut, d'une violence plus vive encore que celle du champ de bataille.
dommage, seraph ne se se contente jamais de rien.

la réalité retrouvée est douce-amère dans son absence de promesse. l'hydre n'est plus là, le sol est jonché de cadavres qui faisaient autrefois partie d'un tout (la foule). seraph expire et son propre soulagement le surprend. au contact de nate, il demeure un instant perplexe. la dernière fois que leurs corps se rapprochaient, il faisait nuit : c'est un souvenir dissolu par les années et trop lointain pour avoir son importance puisqu'ils savent maintenant ce que cela fait de survivre côte à côte. il ne réagit pas, c'est vrai, mais son regard est droit, entendu, ferme dans celui de l'ambassadeur.
la main de cassiopée, douce et vivante, s'immisce dans son espace ; son éloge est tangible, insufflée d'une chaleur plus exutoire que les compliments fantasmés d'un parent souverain. seraph se dit qu'il préfère peut-être cela, cette émotion qui survient après les ravages mortels et le sang répandu, cette émotion-là qui saurait presque lui tirer quelques larmes ! il serre cette paume familière entre ses doigts, s'approche même afin de lui faire savoir dans un souffle : à tes côtés. dans ses bras étrangement intacts, il le serre un instant et ce réconfort a un arrière-goût d'interdit. pauvre de lui, il ne sait pas encore qu'il enlace un traître.

abel est parti, il le voit maintenant - c'est qu'il l'avait reconnu sans conscientiser vraiment sa présence, mu par la force des choses. il entend son indignation, sa révolte face à l'injustice et cela l'aurait ému, peut-être, s'il trouvait le temps de se soucier d'autrui. dionne, une demi-déesse, prenant un monstre par la main, dans une fuite honteuse, aberrante ! orné du sang monstrueux, le visage de seraph est trop macabre pour imiter la compassion. il secoue la tête, à l'adresse d'abel, l'air de dire que c'est fini, que c'est comme ça ;
c'est vrai, ils n'ont pas vaincu ; et les gens meurent, oui, ils poignardent dans le dos, déçoivent du spectacle de leur démesure. voilà l'ironie, lorsqu'on effleure le divin sans jamais l'égaler.

- l'illusion lui fait avoir son petit moment ego trip mais oh surprise c'est terriblement décevant
- en fait c'est pas plus mal ici (il va bien)
- un peu o___o du câlin de nate mais il lui adresse un regard entendu et considère que c bon ils se respectent mutuellement
- cassie jtm gros câlin (brièvement car on ne voudrait pas manquer de pudeur néanmoins)
- ah dionne part avec duke super !
- honnêtement il considère que c'est pas son dos il est encore fou de sa bataille là
- il regarde abel en mode et ouais mec c'est la vie tu vas faire cmt du cp.............. (dsl)
- utile je sais