La porte avait été fermée à clé derrière elle, et Meryem la fit glisser sous la porte lorsque Dionne serait tentée de s'enfuir. Elle espérait bien que la fille de Hebé ne tente pas de saccager sa chambre, auquel cas même Duke ne serait pas capable de la sauver de son courroux.
Et elle errait dans les couloirs lorsque son
favori apparu. Elle sourit, parce qu'elle avait toujours l'impression que les années étaient bien longues avant qu'ils ne se retrouvent, du temps où elle n'avait pas encore rejoint le Lotus.
Ah, mon cher...Elle se laisse flattée par le geste remnant de la galanterie chevaleresque, parfois l'Empouse regrettait l'abandon du baise main, certainement plus élégant et respectueux que ce qui se faisait aujourd'hui. Et songer au passé lui fit presque oublier qu'il avait un motif derrière la tête pour l'aborder — ce qui était fort regrettable, elle aurait préféré qu'il se languisse d'elle au point qu'il cherche sa présence entre ces murs.
Et non seulement ce n'était pas elle qui l'intéressait, mais Dionne ! Encore !
Avec une moue boudeuse, elle arracha sa main de son contact, comme s'il ne méritait plus de la toucher.
Femme effarouchée.
Qu'est-ce que vous avez tous à obséder sur elle ? C'est plutôt à moi de te poser la question, tu me fais des infidélités, mon cher ?Elle se plaisait parfois, à jouer l'épouse jalouse. Mais elle ne l'était jamais réellement. Possessive, oui, plus souvent que non, mais jalouse ? Non. Elle voulait
posséder les gens, pas les
envier.
Tu as entendu ta chère Mère. Elle ne veut pas que l'on les touche. Mais même elle semble être sous le charme. Que faire, si ce n'est attendre qu'elle fasse faux pas et cause sa perte à elle toute seule...Elle s'approche de Ladon, triture sa cravate pour la refaire et la serrer davantage, légèrement plus que nécessaire.
Et je ne croque pas. Je dévore. Tu devrais le savoir.Meryem lui sourit lascivement.
En tout cas, mon lit est occupé. Veux-tu bien m'héberger cette nuit ? Tu ne le regretteras pas.Un échange de bons procédés.