Oz n'a pas couru, n'a pas eu à se presser jusqu'au souffle court, ses pouvoirs on se dessus simple où se rendre d'un point A à B ne présente pas de difficulté. Pourtant la voilà qui hésite devant la porte de l'appartement, la sonnette parfaite de l'écriture manuscrite reste intouchée.
Elle est déjà venue ici, ne se fait pas inconnue de l'endroit mais le silence radio lui a offert cette impression de malvenue.

Ça n'a pas lieu d'être pourtant, n'est ce pas ? Là est un doute, elle déteste se doute bien trop grand car quand elle ne donne pas assez à une des instances voilà qu'on l'oublie. Déjà en tête les réprimandes habituelles, souvent c'était son père qui les annonçait, parfois son frère et rarement un.e iris. Elle n'a pas pu les sortir de sa tête, ses doutes d'amour alors que l'on compte les morts, que le conseil se prépare, qu'il va falloir calmer Cecil et Edith, espérer le meilleur du nouvel ambassadeur, accepter la trahison de Dionne, avoir la concentration nécessaire, prendre des notes.

La paire de chaussures étroites où elle s'est pressée est l'un des rares éléments qui la retient au sol, droite dans ses bottes, ou presque, il a fallu un élan, un coup de pouce externe ou presque un qui n'est pas si naturel. La positivité qui imbibe ses airs quand elle croise son regard dans le reflet de son miroir de poche son par le biais magique. Redécore son visage d'un sourire tendre, offre la liberté à son bras de se relever, remonte jusqu'au poignet et finalement le bout de son index qui vient appuyer sur la sonnette, le miroir redisparaît dans un énième portail. Tour de passe qui passe semble trop habituel dans l'automatisme du geste, où peut être est-ce juste l'utilisation constante de ses pouvoirs et l'on vient chercher une tristesse où une peur là où il n'y en a pas ? C'est assez typique quand on fait face à ce genre de personne presque ''trop'' souriante. Alors ce n'est pas tant la peur, le doute, un simple stress, ou trac disons comme s'il était temps pour elle de rentrer en scène mais dans un rôle qui ne lui est pas familier, lui fait oublier son texte. Laisse un automatisme mauvais quand la porte s'ouvre, on s'excuse sans dire saluer.

- Désolé, je n'ai pas pu me libérer avant, je ne te dérange pas bichette ? La pause légère sans savoir quoi d'autre affirmer, où au contraire quand il y à trop a dire et s'offre alors l'embarras du choix. Je peux m'en aller sinon pas de soucis je voulais juste m'assurer que tu ailles bien.

L'Iris se rassure, que dans le brouhaha intense des derniers jours Madeleine n'aborde pas de fatigue, de peine. Sait que de toutes les fratries la sienne est des plus secoués et ne peut vraiment se reposer sur son ambassadrice.
Pour cela qu'elle se sent immédiatement coupable, de s'être autant inquiété de maux qui ne sont même pas, de ne rien avoir amené, qu'il est malpolis de venir les mains vident. À l'effusion des problèmes elle a fini par voir ceux qui ne sont que fruit de son imagination, ses craintes. Elle avait déjà eu l'image claire, de Madeleine écrasé sous la charge de son travail au défaut de son propre bien être et-

D'un trop plein, telle une enfant elle a prit peur des conséquences et la retrouver en face à face dans ses airs habituelles s'accumule à son propre effet de positivité ne laisse pas la place a une suspection autre, a cette distance qui reste entre elles. Elle se berce en un claquement de doigts dans un décor familier, la chaleur d'un pseudo chez soi car elle y a passé tant de soirée sur mes derniers mois. D'une partenaire car avec Madeleine tout est toujours sous contrôle, rien ne déborde et ses retards sont toujours acceptés.

- Tant mieux alors, j'avais peur que l'on te tue à la tâche avec tout ce qui est arrivé. Son sourire même se souligne un peu plus, vient chercher sa main, glisse ses doigts contre le sien, comme une dernière vérification, madeleine est bien réelle, est bien elle-même. C'est assez identique de mon côté, la famille est un peu sens dessus dessous, le conseil aussi.. Cela prendra encore quelques semaines avant que tout ça se calme. L'aborde en simple mondanité, du même ton qu'elle illustre parfois ses aventures à New-York, de l'autre côté des murailles, loin d'elle, loin de la réalité actuelle.

- Je veux bien oui. Connaît trop bien l'endroit, quelques pas avant qu'elle ne retire ses chaussures de la simple pression de ses pieds, n'aime pas l'idée de dissoudre son contact avec Madeleine.

- Je voulais m'excuser pour les messages. Un peu plus formel. Mais je n'arriverais pas a avoir de nouvelles et avec tout ce qui s'est passé... Les mots peinent, se devinent facilement à l'horreur, elle n'avait pas voulu imaginer le pire. Enfin, j'ai même commencé à croire que tu aurais pu perdre ton téléphone je suis pire qu'une ado avec son premier amour vraiment je ne sais pas ce qu'il m'a pris ! Si, elle le sait très bien, mais veut au plus vite faire tomber cette lourdeur et en rire doucement, laisser ses pênes et hontes dans l'entrée, retirer toute saleté.

- La situation n'est simple pour personne dernièrement, je suis désolée qu'elle pèse autant sur tes épaules. L'air est désolé, Oz est désolé de malheur dont elle n'a pas le contrôle, dont elle ne peut offrir une solution que temporaire qu'elle sait n'est pas la bonne. Pour Madeleine, elle a toujours espéré un bonheur utopique à l’encontre des logiques de son métier. Il y a toujours eu l’espoir qu’elle ne serait pas atteinte par les cadres de Nausikaa, par les instances qu’elle voit par le conseil. Qu’elle pourrait trouver en elle le confort isolé des réalités.

L’iris s'apprête à attraper sa main, déjà elle s'écarte, trop occupée et quand elle revient Oz accepte la tasse, d'un sourire, d'une appréciation sincère alors que ses doigts se réchauffent autour de la tasse. Elle s’était installé dans l'un des fauteuils en attendant le retour de sa partenaire, préfère poser un cadre plus doux pour ses conversations loin de l’égaiement habituel

- Madeleine … Puisqu'elle n'a pas pu imposer ses mots plus tôt, l'enchaînement d'aveux était trop rapide pour se laisser décortiquer. C'est bien trop de nouvelles à la fois, je suis désolé. Mais le cerveau sature, il n'y a ni joie ni tristesse dans son ton, regard vague perdu sur ses pieds. Pour elle-même, l'information est trop brut, la réaction trop tardive avant que ses sourcils ne se froissent, son être qui s'oblige à sa constance, s'oblige à relever son regard.

- Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? Car elle ne le sait pas, elle ne sait plus ce qu'elle a fait et ses faits se ressassent sans continuum logique. Des rendez-vous décalés, et ceux qui ont failli, ses mots trop doux, eux peut-être trop peu honnêtes ? Ou est-ce que je devrais juste partir Madeleine ? Pauvre petite poupée de chiffon, car elle aime, encore elle aime et elle ne veut pas imposer ses sentiments trop fort à celle qu'elle aime, ses sentiments trop triste, trop peu beau.

Oz devrait être coupable de rien aux mots de Madeleine, rend le résultat seulement plus injuste, souligne son manque de contrôle, de vigilance, d'attention peut être ? De ne pas avoir vu et de ne toujours pas voir ? De ne pas pouvoir faire sens des actions de Madelein et de retenir ses gestes parasites. C'est une panique qui serre le cœur, car elle ne veut pas, déjà annoncer le chagrin d'amour, c'est une panique qui tire les traits de son visage dans un dernier élan de contrôle. Sur elle-même, elle le possède encore.

- Ca ne fait pas de sens Madeleine, pourquoi te soucier de mes maux, de mes possibles attaquent si tu ne m'aime plus. Là est toute la douleur, du don de sa mère, elle ne va pas à la communication pure, elle n'est pas sa mère, ses mots ne sont pas salvateurs et posent un baume sur tout. Elle suit sa mère par ses pouvoirs, par les révélations en non-dit qu'elle n'aurait jamais permis.

Mais là ? Osgood elle-même doit sentir l'échéance, refuse le doute, ou les possibles mensonges elle veut la vérité et la vérité seule dans son empire qu'elle pensait tant synonyme de confort. Elle voulait tout et croyait l'avoir, pourquoi n'a-t-elle rien ?

- On mourra tous un jour Madeleine, ce n'est pas ça qui devrait influencer la vie d'un couple. Elle ne veut pas de ses excuses.