Le silence du triomphe se faisait retentissant autour de Moi, aucun autre son ni pleurs ne perçaient la tendresse du vide à mes côtés. Les regards torves et désespérés, les hoquets lourds et les yeux brumeux de ces pensées néfastes ne me touchaient pas.

Car j’avais gagné.


Une fois de plus le tapis était tombé sur les rêves et Mère m’avait guidé vers les cieux. Mes bras alourdis des pièces tintantes, trébuchant le long des tables et de l’ourlet de ma robe. J’aimerai que ce rêve dure encore un peu, que la lueur de la lune se fasse éternelle pour mes envies de fuite.


Au milieu des mortels, de cet alcool gluant sur le tapis luisant, de cet or étalé comme ces billets froissés sur le corps de leurs prostituées, je me sentais en paix. Le triomphe luisait de mes doigts quand le mortel effleuré devenait riche d’une machine enjouée.


Car j’avais fait gagné.


On me donnait un ticket justifiant mes gains, une somme absurde, le million enroulé d’autres milliers pendant que ma respiration s'approfondit.

La paix.
La sérénité.
Le contrôle de ce que je suis, de mon identité si précieuse.


Puis une créature hurle en moi, une voix entêtante, une voix me tirant de la pérennité de mes délires artificiels. Biche traquée écarquille les pupilles face à la voiture, biche traquée entrouvre la gueule. L’homme ne me rappelait rien, uniforme reconnu comme ceux des fantômes de ces lieux, mais pourtant, pourtant.

J’avais peur.


La respiration se coupait, le corps lâchait comme si il était trop lâche. Mon nom sonnait sur ses lèvres comme un blasphème.

-Monsieur…?

Ton prudent, muscles tendus, je savais. Un monstre, un monstre. Ici. La douche était glacée sur mes muscles d’orgueil, pensais je que cela n’allait pas se reproduire ? Billet bien futile désormais pendant que mes lèvres se souvenaient d’avoir été pendantes, déchirées, écrasées. Il riait sans le bruit, visage déformés par l’intensité écrasante.


Les jambes coupées, adossée contre cette surface sans nom, le monde semblait aqueux.
Il n’existait que lui.
Son uniforme noir corbeau et ses yeux.


Affamés comme cette nuit là, comme ces yeux qui ont regardés le corps se défaire sur les pavés, comme ce regard qui a goûte mes doigts, qui a fait de mon sang et de mes tripes cette toile d’horreur.

Tête que je voulais droite mais que je savais penchée, sueur sur une nuque dissimulée.


-Vous me connaissez presque trop bien, monsieur. J’aurai en horreur de provoquer une “scène” comme vous le dites. Mais je vous ordonne de me laisser partir. Je ne suis pas assez stupide pour penser que vous n’allez pas attenter à ma vie.

J’essaie d’être fière, mais les mots se frappent, se décomposent, le charisme s’étiole car il demeurait dans l’esprit, il demeurait à mes côtés et je ne voulais pas le quitter. Car il n’existait dans le monde que lui et cet état de fait était intolérable. La main frôlait l’air, s’avançait vers “Lui”.

L’horreur et la terreur n’avait que trop de goût désormais.


 

Sans un bruit, j’hurlais.
Ma bouche cousue, mes pensées percluses,
j’hurlais.

La pesanteur s’insinuait sous la peau, le fatalisme d’une fin déjà écrite hérissait mes poils et mon souffle déjà coupé devenait un chuintement d’air. Car je le reconnais, Lui étant autrefois Elle, figure d’un passé qu’on oubliait pas et qu’on revivait à chaque nuit, à chaque ombre portée sur le portant du lit.


-Je ne trichais pas.

Le ton presque buté brûlait mon palais. Voudrais-je expliquer les nuances du monde et de ce que je fais ? Voudrais-je parler ? La victoire bénit les hasardeux, les chanceux, ce ticket enterré dans ma poche pesait un millier de songes.


-Ma génitrice est la raison de mes agissements.

Enfant de Niké ou pas, mes pas devenaient siens, silencieusement et sinueusement obéissant quant à la pression sur tes épaules. Il m’emprisonnait sous ses rictus et sa bonhomie mensongère, l’odeur de sa cologne comme le testament de cette nouvelle mort.


Sous les voutes, je virevoltais.
Portes fermées, les apparences ne servaient à rien ici bas.
Les arabesques dorées riaient presque de la pâleur de mon teint, de mes mains agitées.


La nuit se rejouait dans l’esprit et la douleur suintait, misérable compagne.
Agrippant le bord de la table, les mots feulaient presque.

-Aigle de Caucase. Je n’ai rien fait, je t'ai même obéis. J’ai béni ton protégé de suie et de poussière, maintenant, il rayonne.


Ma voix claquait impériale, charisme que je parvenais à rassembler, maintenir dans mon sein pour rétablir cette vérité.

-Que me veux-tu. Tu n’es pas là pour les règles des mortels.

Et maladivement, je le regardais. Absorbant les détails de son faciès, ses bras, son corps, l’étrange humanité trop lissée, monstrueuse. Les mains glissaient sur la surface froide, voulant empoigner n’importe quoi. Stylo, ciseaux, objets épais.


Le combat était mon hymne.

Dans la prison de son ombre, je demeurais.
Ici enfermée sous la tutelle de ses volontés car j’y étais soumise, écrasée, effacée.

Comme un réflexe pour le fuir, je me hissais sur la table son regard déformé dans le mien, les meubles tant de fois touchés devenaient les ombres du récit sur le point de se jouer. Dans le creux des corps, mon coeur bien vivant n’y avait pas sa place car les passions sont mortes.

Il ne restait que l’angoisse et la terreur de savoir sans connaître, je savais que j’avais été mangée mais je ne le savais pas si je le serai encore.
Savoir que ma chair est sienne, que ses muscles tendus sous le tissu brillant puisaient dans mes forces passées était presque obscène.

Alors je ne regardais pas, refusait de lui offrir plus de mon attention, de mon espace. Et la main se saisit du stylo derrière moi. Mine piquante, presque tranchante sous mon pouce sensible.


La chair rougissait pendant qu’il s’approchait. Caucase, montagne perdue au fin fond de la Géorgie actuelle. Il parlait encore, jouait de ses mots comme de ces fins rubans d’enfants. L’obsession en mes pensées voulaient ouvrir les plaies dont il est marqué, me teindre de son sang pour retrouver ma fierté et hurler que je n’étais plus sienne à jouer.


Mais la peur, l’horreur, maintenaient ma poigne autour de mon arme de fortune.
Tremblante.

Révoltée.


J’étouffe ma réponse.
Si ce n’était pas pour l’enfant de poussière, pourquoi.
Lui qui avait enroulé ses ailes dantesques autour de l’ombre de l’enfant divin.

Le regard bilieux, acide, la faiblesse paralysait l’être.

Le toucher me satisfait et m’écoeure, comme une réponse à ces questions silencieuses quand les tourments m’étreignaient.

bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi,

Niké ou l’Aigle ?


Le doute m’étouffait. Il me touchait de trop, il me touchait comme si ce corps était déjà connu, une terre déjà soumise.


Geste vif, je claquais sa main sur la sienne, bruit de chair vulgaire bloquée sur ma cuisse.

-il suffit Aigle.

Geint comme si je ne le pensais pas. Je ne voulais plus le regarder et mes yeux se concentraient sur le bouton à son cœur. la forme était ovale et luisait sous les néons lascinants.

-Je ne comprends pas de quoi tu parles, je ne veux pas savoir quelle idée folle tu entretiens à mon égard, Monstre. Tu m’as tué et tu m’as mangé, tu as fais de moi une chose parce que cela t’amusait et cela fait partie de ta nature. Oui, tu m’as eu mais je ne t’ai pas. Les cauchemars n’existent pas.

Ma main brandit le bic bleu, cela me parait presque ridicule. Le bouchon bleu, la pointe sechée, l’encre presque disparu et moi dans le reflet de plastique. Jolie mais il l’est plus. Ou il est splendide. Ou il est terrifiant. Obsédant.

D’un coup, cela plonge.
S’enfonce dans le cartilage sans un bruit.
Le tissus arrète, il y pas ce bruit de déchirure.

Et je le regarde. je lui souris de mes dents d’ivoire car je dois lui sourire.
cela est comme ça, il demeure en soi comme un poison impossible à purger.

La chair possédait ce bruit abominable, ce sanglot des tendons arrachés. Je me haïssais de blesser, la haine m’aveuglait car reconnaître que ce son était similaire

à celui hantant mes nuits écourtées, ma chair faite de la même manière que son habit d’illusion,
cela était parjure.


La bile montait, souillait mes lèvres et je ne pouvais pas ravaler. Ballotée et jetée contre le mur, je m’effondrai sous sa violence primitive. Lui, le monstre des contes, m'étranglait là, contre ce mur supportant l’autel à l’avidité. Sotte ? Prêtresse ?

La fureur rendait les insultes insipides, la peur rendait sa présence irrespirable. Je ne pouvais plus m’agiter, mains qui battaient désespérément dans les airs, je le repoussais loin, vainement.


Il n’y prenait pas compte, s’amusant à reproduire les hantises.
Cette nuit-là, il m’a tenu ainsi.
Mes lèvres comme des pétales de fleur d’un enfant en mal d’amour, déposées sur le sol.

A la folie.


Mes yeux, ces raisins trop mûrs éclatés sur le sol sous le soleil d’un été disgracieux.

A la folie.

Il n’y a plus rien mentalement, juste mes yeux dans les siens, blanc tout était blanc. Comment pouvait-il se réjouir de la douleur ? N'avait-il pas connu lui aussi les sevices des hommes au laboratoire ?

Le stylo figé dans sa chair me paraissait presque ridicule.

-Laisse-moi je t’en supplie.


Les mots se coinçaient dans ma gorge, la supplication presque enfantine car j’avais peur de souffrir plus que je n’avais peur de mourir. Mes nuits allaient souffrir encore une fois de ces songes, de la pression de sa main contre ma gorge. Combien d’années encore avant de goûter la paix en sachant que dans le ciel le monstre rôde.


Respiration profonde, il me lâche et le sang gicla. Ne me toucha pas, ne me souilla pas mais le sang tomba.

-As tu si peur de disparaître, si peur d’être rien de plus qu’un monstre pour te réjouir de vivre en moi ? Que je pense à toi ? Que je ne dorme pas parce que tu m’as torturée, énuclée, massacrée ? AS TU PEUR QUE PERSONNE NE SE SOUCIE ? Je décide de ce qui est important et tu ne le seras pas, je vaincrai le fantôme de cette nuit et tu vaincras sur d’autres.

Les mots giclaient, méchant, comme si la biche trouvait en elle des griffes et des crocs. Ma main se saisissait de la sienne, tordait le doigt, le repoussait vers lui. Mes cheveux retombaient sur mes épaules, hirsute, presque monstrueuse.

Sa peau brûlait la mienne, le suc de sa sueur comme la bile des intestins contrariés, il me digérait. Je le trouvais futile désormais à miner les émotions d’hommes, la peur que je lui attribuais qu’il jouait. Avait-il vraiment peur ?
Mes yeux adoucis se pliaient aux velléités d’un esprit affaibli. Unique roi dans l’espace clos, je rejettais son culte en respirant son odeur alors je le regardais.

Encore.

Silencieuse désormais, je le contemplais parce que parler m’avait épuisé et que je désirais me replier, pleurer, disparaître, fuir, les larmes coulaient dans mon cœur comme il a plu sur les pavés noircis de New York City.

Silence mortuaire.


Ma main sur mon cou pour cacher les cordes vibrantes de ma voix à son regard perçant, mère n’a jamais été là pour me cacher dans ses jupes. Il n’y a personne ici sauf Lui et Moi.

-N-non. pourquoi tu m'infliges ça si tu connais la peur.


Bafouillais-je éteinte. La menace de violence suffisait, je savais qu’il le ferai, je savais qu’il arracherait ma chair s' il trouvait son compte ou pas. Si l’amusement suffisait à justifier la fin d’une vie, c’était comme cela que les monstres étaient faits.


La tempête enflait entre les briques abîmées, l’odeur de l'électricité noyant la puanteur de ma sueur. Il ricanait désormais le rire sombre et abimé, et je serrais sa main, instinct tout tremble sauf lui.

Le monde était Lui.


Repulsion, encore, action toujours, je reculais d’un pas, touchait le mur de mes avant bras avant de regarder la porte. Cela me semblait insurmontable, un gouffre où l’Aigle de Caucase guettait sa chute pour picorer sa chair.


-Je n’en peux plus, ARRETE Aigle de CAUCASE. J’avouerai tout, arrête, arrête.

Les bras sur mon visage,ce sanglot fatigué qui venait enfin de naître sur mon visage. Repliée, respiration hachée, j’allais mourir. Là ici, encore, le courage s’est envoyé, il ne reste que la terreur débilatrice.

Il est Roi, je ne suis Rien. Une prêtresse de rien.

-Je ne mentirai plus… Je veux plus te voir, je veux que tu me laisses dormir… je veux redevenir comme avant….


Les larmes étaient injustes et magnifiques, des appels de détresse quand il n’en existait plus pour dire les mots.

Je fus l’enfant, portée par les courants de la récré et des rires contre mes côtés. Je fus l’adolescente, fureur de changement sous les tropiques de la fierté. Je fus l’adulte, éparpillé sous le regard endormi de Nyx l’éternelle.


Je fus seule comme aujourd’hui, tremblotante contre ce mur dans mes apparats de soirée. Il me jugeait de sa voix des éternels, l’invocation de la somme de ses existences toutes contenues dans les noirceurs de l’immortalité., existence multipliée à l’infinie comme une tâche de lait se répétant sur les carreaux.

Les mots disparaissaient de ma gorge, il ne restait que l’ouie.
J’absorbais ses accusations, la violence de ses termes pour me détruire.

Ma respiration mourait en mon sein, soulevait partiellement comme pour mieux s’effondrer.
J’accusais plus aucun coup.


Les mots viendraient me porter, la satisfaction peint dans ses iris me frapperaient.

Il se blessait, encore, amusée par ce qu’il commençait à devenir, marquait son corps d’éternel de mon existence comme si j’étais une enième fardeau à soutenir, une peine pour son corps.

Mon corps luisait de dorée, action bénie, cicatrice ornée du triomphe. Elle sera désormais profonde et mélancolique, comme une larme versée sur le tombeau d’un aimé. Il oppresse et je m’opprime, je me replie, je serre les dents dans la boule de chair que je deviens. Parfaite.

Je ne le suis pas, j’aimerai l’être.
Je ne le serai jamais, j’aimerai l’être.
Monstreux, il ne l’est plus.

L’esprit se reforme, il me demande à ce que je me lève et sans effort, je glissais sur mes jambes.

Enfant face à lui et son immortalité, ma main touchait le sang versé sur mon visage, ramenait la goutte vers mes lèvres vermeils. Le goût est singulier, cruel dans sa banalité et pourtant, voici le sang d’une créature ayant tué, t’ayant mangé.

Comme si en le mangeant, je me remangeais un peu.

-Pourquoi.

Voix éreintée, presque enfantine.

-Pourquoi…

Faim de plus. Je reprends du sang sur son torse, main que je porte à ma bouche, j’avais faim de tout, manger pour ne plus trembler. Le sang n’avivait que les désirs.

-Je suis pathétique, je le sais. Aigle de Caucase, crois tu que je prie la Victoire à quel but ? Nous ne venerons toujours ce que nous avons pas. Je n’ai rien, tu as tout. Tu es éternel, divin, obsessif, on ne fera que te regarder, que te chasser. Moi, je suis pathétique. Je suis une sur trois, une chienne d’une portée. On m’a delaissée, on m’a humiliée, tu m’as tué, je prie ce que je n’ai pas. Ma fierté est mon rempart. Pourquoi alors… tu me peins comme cette femme, alors que tu l’as été cette femme, et cet homme, je t’ai vu capturé, j’ai entendu tes larmes.

Le sang de la bête m’aidait à oublier que l’humanité entière était monstreuse.

Sur mes lèvres, le sang restait fluide comme s'il refusait de sécher sur la commissure. Quelle étrange farce désormais peinte et écrite dans les fines fissures de nos faciès. Il me reprenait dans ses mains, avec tendresse, comme si il savait désormais comment me briser.
Comme un enfant déjà coupable du meurtre d’un chat venait à voir sous sa garde un chaton.


Le coeur se serrait, le coeur crevait et je demeurais calme.

Ses lèvres sur mon front, une bénédiction de la voracité envers celle qu’il a réussi à briser. Les bleus vont naître sur mon visage, mon cou, mes mains, des enfants des excès de ce monstre et je gémis sans conséquence contre la pression de ses mains sur mes joues. Le sang me cachait, je l’aimais désormais.


Parce que cela était plus facile d’assembler les morceaux brisés sous le spectre d’un amour que de cette terreur absolue que je ne pouvais plus confronter.


-C’est malheureux comme existence.

Paupières baissées, respiration effrénée comme un oiseau dans les mains d’un titan.

-J’ai peur. J’ai peur de toi, j’ai peur que tu me blesses parce que je ne pourrai pas répliquer et je te prends en pitié. Tu as peur et tu es seul. J’ai pitié de toi… aig..

Mes lèvres s’agitent puis se taisent, puis avec difficulté articulent le nom.

-Ange.

Les anges. Tenshi. 天使.

-Ange, tu as choisi ce nom. Vois maintenant ton sang sur mes lèvres, ton sang qui est le mien. Je te comprends presque, j’en voudrai plus, je voudrais te contenir en entier en moi, chevelure, dents, serre et griffes. Tu existes. Regarde mes mains, mon cou, tu m’as marqué. Tu es injuste ANGE.

Car il n’avait pas demandé.
J’aurai refusé.
J’aurai accepté.
J’aurai refusé d’accepter.
Sans doute? Je n’existais plus, ma volonté s’étiolait.

Privée de l’attention de mon obsession, je titubais. Colère enflée dans mon cœur de suie, je ne ressentais plus que l’appel du vide de rester. Infligé à ses dires la torture d’être et de ne plus, je voudrais lui reprocher tant.


Mais les mots restaient bloqués à mes lèvres, comme un rappel de la mortalité. Parle et meurs, et je ne voulais pas mourir. Pas encore, pas maintenant. Je devais me marier et dire que je ne voulais pas me marier, je voulais voir Mère sourire, Winnie se marier et regretter de se marier, je voulais finir la broderie de mon lit, je voulais

vivre.

Alors d’un pas dur, je reculais. Bras contre mon torse, contrariée d’être en colère mais reconnaissante.


-Je ne suis pas à toi, pas maintenant.


Peut être un jour, si ils continuent de se croiser, mon esprit se plierai et j’en deviendrai méchante, je le bénirai et le frapperai d’être que lui. Je lui demanderai de mourir encore parce que je serai devenue folle, je serai devenu sa Bacchanale.


-Adieu Ange, je hais le fait que j’arrive à vouloir t’aimer et te garder. J’ai eu trop de toi pour une vie entière.


Et dans les vents dorés, je disparais.
Courant contre mes volontés de rester, robe de soie déchirée sur les cuisses, sang sur mes lèvres, hirsute et si malheureuse.

Un coeur de pierre.