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Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...

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(terminé) La vie n’est pas un théâtre, Précieux
Abel Kozlovsky
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Abel Kozlovsky
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(terminé) La vie n’est pas un théâtre, Précieux Sam 9 Sep - 20:59
Je ne crois pas avoir changé — c’est le ciel qui a changé. L’orange du crépuscule est différent de celui où j’ai été jeune et effronté pour toi, il gicle maintenant sur les trottoirs avec une espèce de déférence servile et peureuse, qui n’ose pas dire qu’elle se dérobe de moi. Toi, tu te dérobes de moi. Et comme le monde bouge — et jamais moi — la place vide que tu laisses, découpée dans le papier du ciel, va bouger, bouger sans toi. Tu n’auras plus de place où te mettre. Tu te dissimuleras à moi dans ce nouveau décor. Je pense à toi, avant tout, à toi, dans ce monde qui change, sans toi, ni moi.

C’était un mensonge, bien sûr. Plutôt une tournure de phrase ; Abel ne faisait pas le sacrifice économe de se voiler la face, qui lui feraient perdre un temps inutile sur lequel il serait plus inutile encore de pleurer ensuite. Mais il mettait une résistance juvénile et revêche, étonnamment solide, à cette inflexion qu’il voulait imposer : on dirait, c’est un caprice, car il voulait avoir le luxe du caprice. En vérité, il se trouvait depuis un mois très légèrement changé, mâtiné par une angoisse sourde et prométhéenne qui lui imposait une mue spectaculaire dans la forme la plus pure, oserait-on dire définitivement adulte, et non plus un simulacre d’adulte, de sa férocité. Le quartier n’avait pas changé, le soleil encore moins évidemment, qui avait encore des millions d’années pour le voir mourir ; c’était lui, invariablement, lui, qui battait le pavé, non pas avec davantage d’expérience, mais avec l’obligation de l’expérience qu’il n’avait pas. Il s’invitait dans le quartier en tant qu’ambassadeur, et plus en étudiant insolent, le nez en l’air, blondi par le soleil. Comme il était effrayé par la forme de son ombre, il marchait dans la pénombre, où la tiédeur sans épreuve le mettait en colère.

Il frappa contre la porte avec les phalanges repliées. Il ne sonnait jamais chez les gens qu’il aimait ; il frappait, car c’était la marque la plus distinctive de son amour. Ses coups étaient secs, retenus, clairs, bruyants, inévitables.
« C’est moi », il crut bon de se justifier sans savoir s’il était entendu, et sans se nommer, car il ne supportait toujours pas d’articuler cette innocence qui, d’autant plus maintenant, magnifiait une ironie grotesque qu’il refusait de laisser pénétrer.

Abel ambassadeur se trouvait penaud et effrayé devant la porte ouverte. Il serra ses mains entre elles et ce geste d’une nervosité extrême, qui laissait sur le dos de sa main des demi-cercles crénelés de rouge, paraissait un piètre jeu d’un comédien vieilli dans son rôle. Il était intelligent, il s’en rendait compte tout seul ; il se voyait l’être dans le reflet des yeux de Précieux, désintéressés, sinon intéressés uniquement par la distance qu’il leur fallait, aussitôt qu’il l’avait vu ; et, comme il était pire que tout surtout un comédien performant, Abel dévora le rôle. Il exulta aussitôt la colère de son propre dépassement. Il ne venait pas pour être conquis, ni subjugué, il venait conquérir et brûler la subjugation, il fallait prendre quelque chose. Il mit aussitôt un pied dans l’axe de la porte.
« Les cigarettes » il se penchait un peu en avant, il était pressé, extraordinairement pressé par quelque chose de pire que le temps : la fatalité, et la rage inflexible qu’il opposait à la fatalité, « est-ce que tu les as fumées ? Les cigarettes que je t’ai données sur le pont. » Il sourcillait, il était torturé par une peine inévitable, c’était évident et pitoyable, sans attirer la pitié de personne. Il ne voulait pas de la pitié de Précieux, il lui était reconnaissant de n’en avoir aucune sans avoir même pu lui laisser dire un mot. « Est-ce que tu as changé d’avis ? Dis-moi quelque chose. » Son pied dans la porte, ses doigts sur le cadre de la porte demandaient à être écrasés, il lui hurlait au visage qu’il fallait enfin tuer, et se blesser autrement, enfin, se rendre marqué et inévitable, à Précieux qui ne demande rien, dans ce nouveau monde, où il devait l’incendier avec le reste.
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(terminé) La vie n’est pas un théâtre, Précieux Jeu 28 Sep - 4:45
c’est vous qui êtes fous, c’est moi qui vous abandonne - mon dernier souffle sera mon dernier combat et je compte bien me noyer dans cette paranoïaIl faut avoir peur des fous. Il faut avoir peur de leurs désirs imprévisibles, de la violence de leurs suppositions, de la certitude de leur haine ; il faut craindre leur regard quand ils comprennent que soudain, ce n'est plus de la pitié et un peu de mépris mais un dédain dégoûté, une invitation à la violence. Abel déjà interdit à la tendresse se voit dressé en ennemi, car il n'y a que cela maintenant que ses chaussures, toujours les mêmes par ailleurs que le printemps passé, ne sont plus des chaussures d'étudiant mais des chaussures d'ambassadeur, et que ses mains ont un pouvoir décisionnaire quand l'une se lève pour s'exprimer. Pas besoin de mots.

Ces mains, Précieux sait lesquelles elles ont serrées ce dernier mois ; quand il ouvre la porte dans un éclat sec à Abel, qu'il s'avise de son existence avec une stupéfaction méfiante, il refuse de le toucher. Il refuse de le considérer. Il le constate, au mieux. Sa jeunesse bafouée depuis longtemps d'une large cicatrice est vieillie par l'empressement, par un lendemain qui ne veut rien dire ; il sent qu'Abel a changé, et il ne veut pas de son sang nouveau sur son pallier. Alors il ne fermera pas la porte, il tuera le mal de l'intérieur. Il achèvera l'esquisse du désir pour venger les oubliés, maintenant que le nom d'Abel rime définitivement avec quelque chose.
La toute puissance de se savoir aimé le galvanise de malheur, et il se réjouit de l'effroi ressenti. Tu y penses. aux cigarettes, alors Abel est hanté par son amour ; il n'a plus la même pitié pour lui, il ne ressent plus sa jeunesse. Tu y penses et tu viens les réclamer comme un amant attend une réponse. Les cigarettes n'étaient qu'une excuse pour la suite. Et si je te refuse cette réponse, Abel ? Si je te refuse la finalité, si je te laisse avec le destin irrésolu de ces cigarettes, que vas-tu faire ? Il penche sa tête et perce Abel de son regard une seconde et regarde plus loin dans la rue, sa vengeance c'est de lui refuser un refus net. Que vas-tu faire ? Que font les grands garçons, face à cela ? Dis-le moi. Toi qui es si grand, maintenant.
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(terminé) La vie n’est pas un théâtre, Précieux Mer 18 Oct - 23:30
Cette peur est bonne : elle supplante l’indifférence. La peur des fous tient chaud. Elle les inscrit en soi : la peur est taillée dans le fourreau de l’amour, avec un métal précieux, fondu par des larmes de colère. Son brillant miroitait sur le visage d’Abel qu’elle ouvrait de lumières chaudes, tombées du crépuscule. Il était galvanisé par la peur, qui lui était familière et lui revenait avec une amertume consciente et rassurante, la peur de l’amour est comme la gifle d’un parent, car elle lui permettait cette révolte terminale, qu’on délimite par la cruauté. Son pied dans la porte était littéral et figuratif. Il baissa les yeux un instant dessus, comme si ce n’était pas le sien ; cet élément de décor avait été posé là par un ingénieux metteur en scène qu’il remerciait dans une prière silencieuse : Abel était désespéré, donc au paroxysme de lui-même. Il avançait un peu, sa poitrine dépassait le cadre de la porte et s’arrêtait à cette frontière simple, franchie et violée avec indifférence. Il annulait même l’existence de cette frontière de l’intime, rendant publique toute cette pitoyable affaire, qui devait décorer son personnage, public lui aussi, car il n’avait rien à cacher. Il ouvrait grand les yeux, l’intérieur de Précieux, ce qu’on en apercevait du moins, s’y reflétait à l’envers, grotesquement déformé sur l’arrondi de ses yeux, où l’or y mettait un feu invisible et inutile.

« Et ? » Abel avait décalé sa nuque pour occulter la ligne du regard de Précieux. Il l’empêchait de voir la rue, et que la lumière de l’extérieur le gagne. Il était furieux ; en même temps, Précieux le sermonnait, et il croyait être foudroyé d’amour. Il avait honte de cette vulnérabilité facile et dégoûtante dans sa passion, mais il était, une fois de plus, extatique de cette honte, et de la publicité de cette honte. Ses doigts, appuyés contre le chambranle de la porte, laissaient une trace translucide et tiède sur la peinture, qui disparaîtrait avec lui ; ils étaient encore jeunes et maigres, terminés par des ongles rongés par des dents de lapins, ces doigts étaient d’une blancheur dorée, qui appelait qu’on y claque la porte.
« Qu’est-ce que ça t’apporte de me le refuser ? Si tu ne me donnes pas la réponse, tu ne termineras pas ça pour toi non plus : tu partageras avec moi ce destin irrésolu, comme tu dis. » Il le disait avec ce ton absent, vide, si ce n’est asservi par cette forme âcre de sarcasme qu’il maniait avec une aisance affligeante, et en même temps il fronçait bizarrement le nez et les yeux dans cette expression trouble de colère satisfaite, digérée, au sommet d’elle-même. Il n’entrerait pas plus : sa violence s’arrêtait là, à cet interdit simple de présence. Elle était suprême.
« Ne me prends pas de haut. » Il rétorquait vivement, mais avec cette espèce de douceur dissimulée, qui se satisfait du confort de ces rappels cruels. « Est-ce que tu sais que Seraph ne t’aime pas ? Pas autant que Cassiopée, en tout cas, je l’ai vu, je l’ai vu avant toi, d’ailleurs. » Il inclinait légèrement la tête, lui aussi, en degré inverse. Il découvrait Précieux chez lui dans un cadre d’icône, et cette étoffe soudaine de passion creuse, germée par un ressentiment à son égard, non, par un mépris distinct, cela le faisait rêver et l’appelait aux armes.
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c’est vous qui êtes fous, c’est moi qui vous abandonne - mon dernier souffle sera mon dernier combat et je compte bien me noyer dans cette paranoïaAbel a fait une erreur fondamentale en déclarant son amour ici une
fois de plus ; le pallier, le cadran de la porte, c'est un lieu commun où bien des choses se passent de manière quotidienne. Par extension, il n'est pas extraordinaire et pire que cela, ce lieu-ci, très précisément, est entaché d'une cruauté cynique à propos du désamour. Précieux a beaucoup rejeté ici-même, beaucoup d'amours sont mortes ici. Et il a nettoyé soigneusement les cadavres pour éviter d'attirer les charognards qui en éprouveraient avec plaisir la chair. Pour ainsi dire, Précieux n'aurait pas de peine à achever Abel à cet endroit précis, peu importe comme ses doigts sont jeunes, peu importe comme cet amour est vif et plein - cela ne le rend pas plus tolérable.

Contraint de le regarder, ses yeux bleus, très pâles, croisent ceux d'Abel et convoquent la honte. C'est ce qu'il veut lui inspirer, profondément, c'est ce qu'il veut lui inspirer - il faut qu'il ait honte de cet amour et qu'il le dise ou qu'il n'existe plus, sinon il n'aura plus aucun sens. Je n'arrêterai pas de te prendre de haut, Abel, surtout pas maintenant que tu mérites bien plus mon mépris. Il se satisfait de sa propre réponse et l'interroge à son tour, bien droit et contrait de lever un rien les yeux maintenant qu'Abel ne constitue que son seul horizon. C'est pour cela, que je ne devrais pas te prendre de haut ? Tu te penses supérieur car tu l'as compris ? Comment le sais-tu ? Tu n'as pas autre chose à faire ? Je ne suis plus avec Seraph. Et dans tous les cas, cela n'avait rien à voir avec comment je vivais notre relation. Il commente sèchement, s'en distancie douloureusement, parce qu'il le peut ; mais il ne faut pas oublier l'essence de ses premières interrogations. En tout cas, il ne permettra pas à Abel de s'échapper du souvenir de ce paquet de cigarettes. Abel, tu te méprends. Il corrige doucement avec un dédain qui ne le quitte pas, Je ne fais que cela, vivre avec l'irrésolution. L'irrésolution de mon mandat, l'irrésolution de mes amours, l'irrésolution de mes drames, de mes croyances... Cela n'en serait qu'une de plus à ma collection. Mais toi alors ? Toi alors, avec ta vie bien faite, tes lundi matins au Conseil, déjà bouffé par l'irrésolution de la disparition d'une soeur - comment vas-tu faire pour grandir avec l'irrésolution d'un amour à vingt trois ans ? Je t'ai donné une chance, j'ai tenté de te repousser, mais voilà que tu me reviens toujours et maintenant je devrais accepter de te donner une réponse que je ne t'ai jamais promise. Et il conclut, Je ne suis pas gentil, Abel. J'ai de la pitié pour la jeunesse mais à partir du moment où elle a la prétention d'être dans la cour des grands, qu'elle se positionne ouvertement parmi les requins, j'en oublie la clémence. Alors si je peux te nuire, je le ferais. Plus tu prends des décisions, plus je constate que je te haïs plus que je ne t'apprécie. Il n'y a aucun équilibre. Et il n'a pas honte, il n'a pas honte.
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(terminé) La vie n’est pas un théâtre, Précieux Jeu 26 Oct - 15:20
La honte était inutile ; c’était un glaive émoussé. Il ne lui claquerait pas les doigts, très bien ! Abel avançait, il n’écrasait ni n’envahissait rien. Il n’avait aucun pouvoir, ici ; il se savait à la frontière de quelque chose de grand, de vaste et de sublime, il était dans les ruines d’un bel empire qui se pâme de sa décadence. Et cette fixité purpurine le voilait d’un ton du registre de la pourriture, dont il se défiait d’un inclinement du menton. Il n’était pas frappé : il gardait ses mains où elles étaient, son corps n’habitait rien, son corps était dans l’attente de quelque chose. Parfois, son regard déviait de Précieux, pour chercher une cible furieuse, vive, et absconse, dans les lignes invisibles qui étaient partout autour, derrière Précieux.
« Ah. » Il ne le regardait pas lorsqu’il apprit leur rupture ; cela lui avait été annoncé comme un fait divers et Abel le recevait comme tel, avec ce ton étrange des gens que n’éclabousse pas la mort des autres. « C’est dommage. » Cette compassion soudaine tombait comme un couteau car elle n’était pas un mensonge, et qu’elle n’était ni pour Seraph, ni pour Précieux, mais pour le culte d’un temps absolu et ceint du chaos.

Abel n’était pas blessé par le mépris de Précieux à son égard, mais davantage par ce qui était autour de lui. Il avait relevé les yeux vers Précieux dès que ce dernier l’avait corrigé — le terme a son importance ici — et ne l’avait plus quitté ensuite, le contemplant avec cette espèce de stupeur attentive et fixe qui marque le visage des fauves empaillés, aux dents en toc, pour ne pas qu’elles pourrissent. Il endurait cette violence car elle était faite ainsi, dans cet écrin de velours, et il la recevait avec une peur qui le délivrait en le ramenant à un point précis de lui-même. Il était terriblement blessé : il ne le dissimulait à personne. Le crépuscule, par jeu de ricochet sur les miroirs de la rue, renvoyait sur eux des flèches orange, et parait la nuque et les épaules d’Abel de flammèches de pacotille, comme des photos sur papier journal auraient pu y être scotchées. Cela ne lui donnait aucun éclat.
Il n’avait pas bougé durant ces longues paroles ; il n’avait pas même feint qu’il allait partir. Tout le monde savait qu’il resterait. Il avait été un chien avant tout : les chiens restent au pied des maîtres qui les rudoient. Le silence qui s’imposait enfin diffusait une odeur âcre et piteuse de pétrichor. Enfin, Abel s’humecta les lèvres, ce tic inconscient avait depuis longtemps perdu son innocente tendresse. « Que veux-tu que ça me fasse ? Est-ce que tu penses que je t’ai aimé car je crois que tu seras gentil avec moi ? Je ne te respecte pas. » Sa main serrait toujours la plinthe de la porte, mais maintenant il l’avait dépassée ; il était tout à fait dans le cadre et il avait l’air de se tenir à cette baraque, sinon à vouloir l’arracher avec lui. Il ne le dominait pas, il ne cherchait pas à le dominer. Mais il inclinait la tête et une heure dorée logeait un soleil méchant dans l’enfoncement de ses joues. « Toi, tu te méprends sur moi, si tu crois que je respecte ce que j’aime. Est-ce que je dois être blessé par ton irrésolution ? Elle est inconséquente. Que veux-tu que ton irrésolution me fasse ? »
Il fronçait les sourcils et parlait entre ses dents. Sa colère était anonyme, ordinaire et sans rage ; c’était un degré d’Abel qui était commun, et il parlait en vérité avec cette manière réflexive qui révèle l’orchestration. C’était là la perversité réelle de sa présence, de son jeu, et de son personnage. C’était une forme académique de la honte : celle qui se voit, se reconnaît et se joue de soi. Elle est indécrottable, elle pourrit les trottoirs et les assemblées. « Bien sûr, j’aurais préféré que tu m’aimes. Mais soit. Qu’est-ce que tu vas faire si je t’aime et que tu me hais ? » Il n’ignorait pas la violence de Précieux, il la flairait comme la sueur. Abel ne sentait plus rien de lui-même si ce n’est le vide laissé par leur mépris, leur mépris conjoint à son propre égard, et il était fasciné et ravi de cette union, qui était la forme la plus rêvée qu’il pouvait se faire de leurs amours. « Tu as raison : je ne suis pas au-dessus de toi. Je n’ai jamais cru t’être supérieur, mais ne crois pas que ça me fait te penser supérieur à d’autres choses. Tu es peureux, tu as peur des autres, tu es ignorant de beaucoup de choses. — il se redressait, et déclamait avec ce ton incisif dont le sentiment d’amour et de mépris était indistinct — Tu as quitté le pouvoir comme s’il était possible de s’y soustraire, en vérité c’est un confort inutile. Ta décadence est surfaite, elle existe mais ne sert à rien, elle ne te remplit pas, elle disparaît, tu es heureux sans doute, ce que je dis et vois de toi ne t’importe pas sans doute, mais les choses sont ce qu’elles sont, elles demeurent, personne n’est heureux avec toi, les gens que tu éconduis se lassent de toi et cessent de t’aimer, de penser à toi, tu n’es pas dans le monde mais le monde est plus fort que toi, qu’est-ce que tu vas faire ? Qui d’autre aimera ça de toi, que moi — qu’est-ce que tu vas faire ? »
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(terminé) La vie n’est pas un théâtre, Précieux Ven 27 Oct - 1:13
c’est vous qui êtes fous, c’est moi qui vous abandonne - mon dernier souffle sera mon dernier combat et je compte bien me noyer dans cette paranoïaIl ne comprend pas d'où vient cet amour. Par quoi est-il poussé, quelles sont racines - comment se nourrissent-elles, comment ces sentiments fermentent. Cela n'a pas de sens. Abel parle, et cela n'a pas de sens. Abel s'impose et Précieux recule d'un pas naturel, petit, pas grand, pas exagéré, un simple mouvement de recul -
Et cela n'a pas de sens.

Si l'irrésolution ne suffit pas, que faut-il ? Est-ce un amour immortel ou qui mourra de lui-même ? Précieux n'a pas la patience de se voir imposer encore de tels sentiments et de devoir y répondre par un refus pourtant évident. Cela se voit à son expression devenue trouble face à une forme d'inconséquence, si ce n'est l'épanouissement d'une colère qui lui nuit aussi - sur Abel. Il en devient cruel - Abel. Il lui demande ce qu'il fera, et Précieux ne sait pas ; voilà la réalité. Il ne sait pas car il a bien vu qu'il ne suffira pas de l'ignorer, et de lui fermer la porte au nez - et qu'il ne peut le tuer, qu'il ne peut le tromper non plus - car Abel dessine trop bien son portrait. C'est ce que font les gens amoureux. Des esquisses réussites sur lesquelles s'émerveiller. Mais Précieux est troublé d'y voir aussi son défaut - c'est connu pour ses amants qu'il haït son reflet. Il ne pourra plus parler autant : il lui a retiré la parole en exposant nettement la vérité et sa cruauté à lui, envers les autres - envers ceux qu'il aime. Il n'a pas de réponse à la question suivante qui le pétrifie dans sa réflexion et sa répartie : Abel a-t-il tort ou a-t-il raison ? Est-ce le seul à avoir aimé pleinement le détail de son imperfection, l'écoulement qui emporte tout - ou parfois Précieux pousse volontairement les gens, ceux qui l'aiment, à s'y noyer - car il ne fera l'effort de les aider à remonter la source, gravir les pierres qu'il a posé là pour se protéger lui-même de ce flot ? Il le considère. Solan a remonté cette rivière, Précieux ne l'a pas poussé. Mais Solan s'efface car il a d'autres paysages à découvrir. Seraph lui, a tenté - mais Précieux ne lui a pas donné d'indications - ils se sont perdus dans la vaste forêt des sentiments. Les autres aussi ont échoué - mais ce n'est pas un reproche, c'est Précieux lui-même qui s'est isolé du monde, qui ne se laisse peindre que libertin sur les tableaux des peintres qui s'arrêtent auprès de lui. Pas comme un amant. Et Abel le dessine de force - à la rage de ses sentiments -

Alors sortons ensemble. Si c'est que tu veux, sortons ensemble, Abel. Mais je ne changerai rien pour toi.

Alors il deviendra fou à ses côtés, partira - s'éteindra. Il le propose fermement. Il n'y a pas de légèreté. Pas de mensonge.
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Abel Kozlovsky
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(terminé) La vie n’est pas un théâtre, Précieux Dim 29 Oct - 22:14
La voilà, cette consécration, cette percée cruelle du ciel : c’est une larme de cuivre après l’orage d’été. Elle se découpe dans le ciel qui les surplombe, et le visage d’Abel en est l’indigne miroir : par une fenêtre, cette lame de jour le lacère une deuxième fois. Il avait entrouvert les lèvres, et cette victoire sanglante lui écarquillait les yeux pour mieux s’y injecter. Il était transfiguré, oui, par ce triomphe ignoble des sentiments, qui signait un traité honteux où les vainqueurs et les vaincus s’enlacent sans se distinguer ni se nommer, cette victoire est une déclaration de guerre et une épitaphe.
Il était illuminé par l’amour : non comme les jeunes premiers, adoubés par une passion de dragée, mièvre et piégeuse, mais par la cruauté finale et connue de sa passion. L’amour est un crime que l’on se commet à deux : Abel, véritablement, était au sommet du monde auquel il était destiné, et était embelli par l’horreur qu’il se destinait. Il lui prit les mains. Il ne lui demandait pas — désormais il ne lui demanderait plus rien, car il avait pour lui l’assurance totale de sa connaissance et du privilège, terrible par l’essence de l’orgueil qui l’accompagnait, que Précieux lui accordait.
Il prit les mains de Précieux. Il les trouvait froides, sèches et d’une douceur inutile, oisive, menteuse. Elles n’étaient pas comme il se les était imaginées (il se les était beaucoup fantasmées chaudes, lui caressant le visage et les cheveux pour le nourrir d’accalmies qu’il connaissait si peu qu’il se contentait de les imaginer sans se les dire) — et car ces mains le décevaient, elles le confirmaient, et il les adorait. Il les pressa contre ses yeux.

« Je ne veux pas que tu changes. » Il les pressait. Contre ses paupières, le voile devint blanc puis se perça d’étoiles rouges, où le dos des phalanges de Précieux s’enfonçaient. Abel constatait que ce bonheur, éphémère, l’avait déjà quitté, il doutait même l’avoir ressenti et s’aperçut qu’il avait plutôt été galvanisé par un éclair fulgurant, qu’on n’est jamais que visité par l’idée du bonheur, et qu’il ne l’avait en vérité jamais saisi ; il n’était pas heureux d’être accordé. Il ne se sentait pas rempli par son exaucement. Pour être exact, son exaucement était insuffisant à le remplir. Il ne pouvait que serrer ces mains : leur seule réalité était qu’elles ne le chérissaient pas. Il sourit. Ce fleuve lui crachait au visage — Abel le buvait jusqu’à la lie.
« Merci. » Serrant plus fort il inscrivait la certitude de cette promesse invariable, qui était pour lui la seule réassurance qu’il avait, désormais : que la cruauté de Précieux, saisissable uniquement par la racine vertueuse, car véritable, qu’Abel lui voyait, demeurerait un point fixe pour lui. C’était véritablement ce qu’il chérissait. Cela le confondait de dégoût et de rage : il pourrait en pleurer. Précieux ne le caresserait pas ; mais il avait ses mains, il pouvait s’en flatter lui-même. Il fit suivre au pouce de Précieux la courbe de sa cicatrice, et l’une de ses larmes fut recueillie dans cet interstice, entre leurs peaux comme deux rivages infertiles. Le soleil voyait très largement comme il était pitoyable : il brûlait de sa honte, il était, par elle, au degré le plus élevé du ravissement. « Merci — c’est ce que je veux. » Abel rouvrit les yeux ; il souriait toujours, et son visage était fermé par son vide. Il considérait Précieux avec des yeux de feu, égaux dans le piège qu’il lui avait tendu : celle des amours qui se perçoivent et s’avilissent. Son sang battait très fort dans sa jugulaire. « Tu verras. Je t’aimerai quand même. » Ce n’était pas une promesse — c’était une certitude. Je t’aimerai, c’était-à-dire, la sentence du fait que je te connaîtrai toujours, et donc que tu me haïras, donc, que tu te haïras de m’aimer. C’est la plus grande, la plus invariable vérité du monde. « Laisse-moi t’embrasser. » C'était son premier décret dans cet empire de fange.
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(terminé) La vie n’est pas un théâtre, Précieux Lun 6 Nov - 23:10
c’est vous qui êtes fous, c’est moi qui vous abandonne - mon dernier souffle sera mon dernier combat et je compte bien me noyer dans cette paranoïaC'est encore pire de constater que Précieux n'est pas captif d'une illusion fantasmée et qu'Abel est assuré dans la prétention de l'aimer tout entier : notamment dans le défaut maladif de son effacement et de la docilité d'un quotidien dont la décadence est doucereusement quotidienne. Le regard de Précieux n'est pas vaincu mais toujours torve et méfiant alors qu'il le toise l'aimer si bien avec un soulagement qui le remercie d'être lui ; cela le dégoûte. Il le garde toutefois près de lui. Il ne le chasse pas. Il ne retire pas ses mains dont le relief veineux lui donne un vertige de contrariété contre le visage tendre et jeune d'Abel. Il méprise ce tableau dont il a accepté d'être un des protagonistes.

Précieux finit de détourner les yeux : à la fois gêné par l'image de sa peau contre la sienne que par le sourire resplendissant de sa tendresse. Il préfère ne pas voir. Ils ne seront couple que par le nom et le drôle de quotidien assumé ainsi que la possibilité de s'immiscer dans l'intimité de l'un et de l'autre par évidence. Il soustrait ses mains à Abel et les récupère pour lui montrer son dos, rentrer chez lui pleinement sans le chasser, indiquant qu'il peut le suivre ou bien rester dans l'entrée s'il ne veut pas et qu'il préserve le miel de cet amour pour plus tard. Le sucre a l'avantage de ne pas pourrir. En même temps il lui dit : Je suis mal à l'aise à l'idée que tu m'embrasses. Et lui refuse ce contact qu'il n'a jamais envisagé parce qu'il doit y songer ; l'amour se réfléchit et il a refusé à cette jeunesse la possibilité d'être aperçue sous ce prisme.
Il lui refuse encore un peu le tout et après un temps, retourne sur le canapé, fermer les yeux, prêt à reprendre là où il en était juste avant qu'Abel l'interrompe - qu'il témoigne de ce quotidien qui le faisait rêver.
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(terminé) La vie n’est pas un théâtre, Précieux Mar 14 Nov - 16:56
Le dégoût n’était plus une arme utile. C’était trop tard ; ils existaient désormais à un temps où le dégoût était une décoration ordinaire. La gêne évidente de Précieux remplissait Abel de bonheur : car elle concrétisait la frontière odieuse de cet amour travesti qu’ils s’étaient consacrés. Il se contentait bien de ce détour froid, et de l’abandon qu’il lui laissait, car c’était, pour Abel, un accomplissement. Le sentiment de vide qu’il lui laissait était distinct et aimé. Il le suivit à l’intérieur ; plus rien ne l’empêchait d’entrer. Il se déchaussait sans gêne, ses pieds sur le plancher éventraient la fin du jour.
« Tu t’y feras. » Il lui lançait cela dans le dos, avec cette légèreté chantante des beaux jours, comme s’il lui adressait un bon conseil. Abel déplaçait le dégoût dans les tiroirs de l’entrée, dans les placards du salon, qu’il découvrait, et qu’il jubilait de trouver décevant.

Il regardait Précieux sur le canapé, le trouvant inchangé comme une poupée de porcelaine, et il pouvait reconstituer en lui-même ce quotidien chéri, bordé de mousseline, qu’il s’était beaucoup imaginé, et qu’il découvrait ce soir sous deux jours croisés : dans son plus bel écrin de vérité, cette vie était vulgaire et ordinaire, elle était ennuyeuse et sans rêve ; et, maintenant, sans lui appartenir, il y avait son droit. En même temps que venait la terrible stérilité de ces jours venait Abel, concomitant, parallèle. C’est le verdict le plus cruel de ce monde.
Il avait accroché son manteau dans l’entrée, ses chaussures étaient alignées avec celles de Précieux contre le mur. Il s’assit à côté de lui sur le canapé, qui ployait légèrement sous son poids, grinçait d’être dérangé par sa présence nouvelle. Il se pencha sur le profil de Précieux, blanc terreux et coupé comme un journal de la veille : il l’aimait. La vérité universelle de son affection ne le remplissait que de sentiments aigus et aigres, qui étaient permis dans ce temple de poussière. Cela le fit sourire. « Je vais te montrer. »
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