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Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...

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parlez encore, parlez mes belles — biagio et swan
Mahaut de Blois
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Mahaut de Blois
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parlez encore, parlez mes belles — biagio et swan Mar 17 Oct - 11:10

C’est la nuit, tout juste, et ça voit se lever sur l’horizon la Lune du chasseur qui déforme le ciel et lui donne la teinte mauve obscène des automnes trop clairs, trop radieux. L’air est froid, fébrile, et leurs souffles dessinent une condensation grisâtre et timide propre aux animaux qui se nourrissent dans le noir ; ça a faim de sang, de chair, et d’os rompus. C’est la nuit du chasseur : la Lune est claire pour trouver les Oiseaux dont la migration s’amorce vers le Sud, pour chasser les cygnes venus du Nord qui traversent l’hémisphère jusqu’à la ligne de l’Équateur où s’inverse le Soleil—il est des cygnes qui ne passeront pas l’hiver et dont on sucera la moelle tant qu’il fait encore tiède.
Ça a fait de New York un terrain de chasse comme un autre, forêt immense où les arbres sont faits de briques et où les proies sont toutes bipèdes, plus humaines qu’animales, et ne se savent pas proies de son regard et de ses dents. Ça a pris Swan par la main pour l’entraîner dans le cercle infernal du vice citadin, rat des champs déraciné qui se plaît dans ces paysages où on ne voit ni orge ni grain, rien que les dalles de béton immenses qui sont les fondations d’un empire de débauche. Ça glisse dans les rues comme le Serpent dans le Jardin, deux vipères ou deux couleuvres à l’air malingre sous la lumière des lampadaires qui gâche la Lune jaune. Ses yeux, fentes ouvertes sur le Ciel dans l’ivoire de son visage, saisissent les mouvements vifs dans le lavis des bâtiments.

Je vais te montrer, Siegfried, de quoi sont faits les archanges ; tu verras, oui, tu verras le tissu dans lequel sont découpés les saints : tu n’es pas prêt.e à en être une. Le monde ne te chantera pas, ne te pleurera pas, Siegfried, héros de geste hérétique dont les luttes terrestres ne rendent pas hommage à Dieu. Tu as pris de moi, peut-être, l’esprit ardent—mais ta chair est toujours faible, et je veux te le prouver. Il fait nuit, la nuit du chasseur, et je ne prierai pas pour toi.
J’ai trouvé pour Siegfried (la proie du jour) un adversaire ; ou plutôt, j’en ai trouvé mille.

Biagio est un oiseau nocturne donc les traits prennent la couleur sombre de l’heure tardive : ça n’aime pas cette enveloppe humaine qui est une prison de peau pour ce que vous êtes, pour la splendeur prédatrice de vos plumes et de vos serres (je vous aime becs, crocs et ailes, anatomie archaïque de créatures éteintes) ; ça vous poursuit ou c’est vous, vous qui chassez déjà. Ça vous aime, déteste l’illusion de l’humain que ça voudrait arracher. Ça a le souffle court, Swan sur les talons, l’exaltation de la traque et déjà sur la langue le goût ferreux de la mort—la sienne, la vôtre, celle des autres. Dans le grésillement permanent de la ville, il y a une accalmie : iels atteignent le parc et sa nature contrôlée qui termine le diorama de la chasse ; tout est fictif, artificiel, reconstitué, recomposé, comme ces petites crèches qu’on sort à Noël dans les chœurs des églises. La fausseté plastique de la chasse donne à Mahaut cette joie désinhibée des morts qui ne sont pas réelles et des tueries qu’on mène pour faire semblant. On va vous attraper !
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Swan S. Ozalins
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parlez encore, parlez mes belles — biagio et swan Mer 18 Oct - 23:42
I am defender of the righteous, I am guardian of the true, I will not stand for deception and I will not stand for you

Je ne comprenais pas qu’on voulait déjà ma mort. Je ne comprenais pas grand chose, à cet âge inutile de la première mort : enfin, je ne savais pas encore, mais je crois que la forêt, qui avait pitié de moi, me le murmurait depuis l’est. La teinte vert d’eau que prenait la ligne d’horizon lorsque la nuit l’embrassait me paraissait un linceul que je trompais en lauriers. Une toundra atrophiée me chantait sous les étoiles une lamentation à laquelle j’étais sourde. J’étais bête, dans tous les sens que vous pouvez imaginer.

Je n’aime pas la ville. Je suis dans elle comme un clou dans un estomac et comme un chien dans le noir. La ville ne sent rien et me renvoie par milliers mon reflet — ah ? — est-ce le mien ? — est-ce le vôtre ou le sien : dans ces miroirs nous sommes de véritables inversés et je devine l’absurdité de ces chairs ? — qui de nous ici peut prétendre exister — enfin, personne ne nous a sacré·es : peu importe, je cours, bien sûr, moi aussi j’espère l’hallali. Au sommet de ma fierté, je veux saisir cette proie que je connais. Car elle a mon visage — donc aucun — je veux dire le mien : Siegfried me regarde comme une étoile plantée dans mon épaule gauche. Au sommet, oui, de cette gloire consacrée sous le firmament, dont l’arène est délimitée par le cri des voitures, dont les yeux de l’audience en délire sont les phares indifférents qui nous brûlent à tout allure, je ne comprends pas que j’ai peur.

Biagio, Biagio ! Bi—a—je ne veux pas terminer ton nom, ou je peux le terminer comme une insulte : de nom, tu n’en as pas, tu n’es que ta nature. Tu es ce reflet que je hais : ce corps débordant emprunté me ment, vous êtes trop, il ne doit rester de vous qu’un, et cet oisillon je vais le noyer dans la baie. Le clair de Lune imprimera sous ma peau votre dernier cri comme une malédiction. Je ris, < Pourquoi tu cours ? > mais ce n’était pas si drôle. C’est vrai, pourquoi courait-on sous la nuit ? Mes vêtements ne sentaient rien, l’humus d’ici était sec et gorgé de pétrole. Je ne savais que maudire de toi, de vous, je ne pouvais jeter sur vous que mon désespoir : de mes yeux je t’imposai une souffrance aiguë. Mais je me demande de quel bonheur souffrent les démons, et si la forêt m’en voudra, car elle m’a enfanté en vous reprenant, ou alors c’est l’inverse. Cette courbe s’inverse et me donne le vertige. Sous le sursaut de cette douleur que je t’invente, je viens choper ton joli cou et te faire bouffer le sol, je sais que je ne tiens rien de vrai, alors est-ce que ça saigne ?

Je tournais le dos à Mahaut. Son ombre exaltée ne veillait pas sur moi. Je savais, je croyais savoir et comprendre, à ce que la nature me double, et à ce que ça n’est pas mon amie. Je vois que je suis seul lorsque je suis par-dessus vous : je compris alors que je ne luttais pas, mais qu’on luttait contre moi. La solitude de cette fatalité me frappait d’une douleur vaste qui n’engendre que l’indifférence. Un genou dans la terre, le front suant et le coeur au bord des lèvres, je décidais de tout ignorer, et de jouer ma part, sinon de tromper tout ce monde qui me haïssait et se moquait de moi, car vous deux, vous cent et un jouaient à un jeu suprême de l’être dont j’étais exclus, et moi j’étais un oiseau trop jeune pour mourir.
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parlez encore, parlez mes belles — biagio et swan Jeu 19 Oct - 21:50
parlez encore,
parlez mes belles
avec mahaut & swan | octobre 2023
Le drame va avoir lieu, c’est certain, dans ce parc, nuitamment mais pas silencieusement, c’est tout aussi certain. Les humains, aussi monstrueux, immortels, désaxés, inhumains qu’ils soient, ne savent pas mourir silencieusement. (Nous, nous ne savons pas mourir tout court, mais cela fait toujours beaucoup de bruit. Il ne faudra pas trop blâmer les humains quand il finira par tuer.)

Il avait ainsi fallu que cette meute de deux chiens, pas une paire car trop dissemblables, cette meute à deux têtes, ce cerbère déformé et amputé prenne en chasse cet homme, cet homme qui l’était sans doute plus qu’eux malgré tout ce qu’on aurait pu dire et penser et entendre et même voir, plus homme qu’eux deux parce qu’il faisait au moins l’effort de vouloir l’être ; et puisque ces deux chiens l’avaient pris en chasse, et qu’il ne pouvait pas mourir, il faudrait qu’ils meurent.

BIAGIO : En avez-vous vraiment envie ?

Tout ça rit, ça rit et ça se moque et ça le traque. Biagio aurait pu fuir. (Nous aurions pu éviter ça, nous n’avons même pas si faim… Mais vous avez ri ! Il n’aime pas quand vous riez.)

Finalement, dans la pénombre, alors qu’elle attendait, on l’attrape, on la tabasse, on fracasse à coups de poing son visage, on essaie de lui tordre le cou, on fissure le joli masque qu’elle s’est fait, déjà, on fait couler quelques larmes de rage et on bleuit sa gorge sans faire semblant d’y mettre de l’amour, c’est affreux, de ne même pas faire semblant.

BIAGIO, se débattant : Ah, lâche-moi toi ! Tu n’en vaux pas la peine.

Un coup de crosse dans la face du chien bâtard, qui fait tout le sale boulot, finalement : l’autre assaillante, ça se passe d’agir, comme tout est réglé selon ses manigances, ça n’a rien à faire, c’est venu pour constater le décès, peu importe lequel, constater la mort, l’arrêt brutal de la pièce, des cris, et les taches sur les costumes. (C’est là-bas, dans l’ombre ! Tu approches… Viens ! Viens !)
Alors part dans la nuit un coup de crosse contre un front, gerbe de sang de chair il s’imagine un peu d’os qui éclate et qui part, sans doute pas, un coup de crosse, juste assez pour ouvrir une fenêtre de tir un tunnel de lumière sombre — de l’ombre portée de la chasseresse au cylindre froid et noir du canon de son revolver, une seule ligne droite, marquée par la nécessité d’être.
Dans cette ligne droit elle vise la croix sur ce front porteur du calvaire, calvaire qu’il fera mouroir sans espoir de résurrection, elle va offrir ici maintenant le dernier clou qui a manqué la dernière fois, il y a plus de deux mille ans ; ici pas de lance salvatrice, pas de soulagement offert par la crevure du flanc, non, rien de tout cela n’est possible dans cette ère dépassionnée : il va clouer l’oiseau de malheur d’Artémis une bonne fois pour toutes. (Vas-t-en ! Ne le laisse pas t’avoir !)

Un coup part (Non !), Biagio se fait tordre le bras, ou l’inverse : il y a des ruptures trop rapprochées pour ne pas être une seule cassure de la nuit grise, nuit qui fait mine de ne pas bouger, mais qui saigne du coup fatal de la détonation. La nuit, c’est certain, ne s’en remettra pas. Les oiseaux de nuit se sont envolés, les oiseaux de jour se sont réveillés. Le drame a ses spectateurs.
le chant du cygne

by emme


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parlez encore, parlez mes belles — biagio et swan Mer 8 Nov - 10:20

C’est un combat qui ne m’appartient pas, qui n’appartient à personne : Siegfried et moi savons reconnaître la poussière soulevée en vain par ces petites batailles qui ressemblent à celles de l’arène, où le sang est versé sans trop de sérieux et où les os se rompent par erreur, sans respect ni intention, pour la joie simple et animale du spectacle de la mort. Toi, Siegfried, tu peux mourir deux fois, alors tu me pardonneras—car la première ne compte pas. Tu me pardonneras, car il n’y a pas de gloire à cette vie ombragée, qui n’est pas celle d’une proie (qui n’existe que dans la peur de mourir) ni celle d’une prédatrice (qui n’existe que dans le risque de mourir au combat). Tu comprends, Siegfried, que votre bénédiction est un déséquilibre dans tout ce qu’il y a de Juste ; tu comprends, oui, que la mort est un cadeau de Dieu et que sans elle, la piété n’existe pas.

C’est un autel païen sur lequel ça fait son sacrifice : ça donne le sang de Swan à ce Saint Esprit démultiplié qui ne ressemble plus à la colombe, et ça n’espère rien, ni pardon ni grâce, car ça ne demande jamais rien. Dans la fragmentation absolue de son être, ça n’a pas de désirs ; ou ça prétend en être dénué.
Les nœuds des bouleaux dessinent des yeux noirs qui absorbent tout du drame. Mahaut est abritée sous l’alcôve de leurs feuillages : les branches dénudées par l’automne dessinent des lignes sinueuses qui découpent son visage en cicatrices grises et inquiétantes, et leur ombre couvre les reflets vitreux de ses yeux d’animal aux iris fendus droits comme ceux des choses venimeuses.

C’est happé par l’imaginaire sang qui gicle sur le métal dur et froid de la crosse du pistolet, et qui goutte sur la terre à la couleur indiscernable et indéfinie, qui est peut-être du goudron ; dans la nuit, dans le noir, sous la cathédrale dessinée par les arbres, ça ne voir pas bien la couleur rouge et n’entend que le bruit du coup, devine la violence, et devine ses suites organiques (la blessure, la plaie, l’os éclaté). Tout cela n’a rien d’un drame naturaliste, et ça méprise l’usage d’une arme créée par les hommes pour prétendre les égaler eux, les créatures. Sous la lumière écrasante de la Lune, ça voit le canon décrire la parallaxe de Siegfried à Mahaut pour viser son visage, son visage.
La balle siffle dans l’air et le fend d’un son qui n’a rien de naturel—dans le ciel s’élève une odeur aigre de poudre et de brûlé, et Mahaut entend le coup avant d’apercevoir l’éclat bref, orange et transparent, du feu. Son dos se courbe d’un geste leste qui rappelle ceux des chats, et la balle l’atteint quand même, érafle son oreille, arrache un peu de chair et de cartilage et laisse la marque noire et purpurine de cette nuit-là : elle accepte cette sentence, ce stigmate, avec un glapissement surpris mais sans colère. Vous vous trompez de proie. Ce n’est pas sa Passion, ce n’est pas son martyre, et Mahaut rejoint l’ombre d’un peuplier sans sortir son arme. Moi, je ne ferai rien, car c’est ainsi qu’il doit en être.
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