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les pétales pourris de l'amour, abel
Précieux Martin
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les pétales pourris de l'amour, abel Mer 15 Nov - 6:09
je veux revoir ma première fleur, l'accompagner jusqu'à ce qu'elle meurecw consommation de substances hallucinogènes, deuil

Dans le coin du salon, des cartons insondables avec écrit dessus des grandes lettres au feutre qui annoncent leur contenu ; pas grand chose encore, comme si le déménagement des morts se faisait lentement et avec parcimonie. Il y en a pourtant un d'ouvert qui dévoile des robes lourdes et riches dont certaines n'ont pas dû être portées depuis longtemps ; il y a d'ailleurs très nettement deux manières dont elles sont pliées - prouvant alors qu'une partie fut entassée par la morte elle-même, et le reste complété par les vivants faisant l'inventaire minutieux de l'appartement. Il en a tiré une robe en velours violet et au moment où Abel est entré, il l'avait apposée contre son torse, une manche jusqu'au rideau à côté duquel il était allongé, à même le sol.

Précieux était fasciné par la concomitance des deux tissus, de la même matière mais pas du même usage et trouvait leur couleur vive et belle ; les reflets créés par l'aspect brillant du velours et la lumière vive du salon l'obsédaient. C'était, en partie, grâce, ou à cause, du mélange terreux de champignons broyés et de jus de citron, qu'il avait ingéré plus tôt. Il en gardait le goût rance contre sa langue mais n'avait faim de rien. Il préférait s'extasier sur la vivacité des couleurs et le vertige lointain que lui inspirait l'hallucination. Par moment il lui semblait entendre si distinctement la voix de sa mère qu'il s'obligeait à s'arrêter tout mouvement, et se concentrait sur l'écho lointain des mots. Quand cela s'arrêtait, il se concentrait à nouveau sur la friction de sa peau et du tapis, sur la couleur de la robe qu'il humait, et du bruit de la porte qui s'ouvrait, donc, alors qu'Abel entrait. Précieux avait laissé son téléphone sur son lit, à l'étage ; il avait sûrement laissé les messages sans réponse involontairement, pour une fois, puisqu'il répétait les silences sans s'en excuser régulièrement. Il tournait la tête sans se redresser pour voir Abel et il lui semblait si éclatant et irrégulier que cela l'agressa ; il ne voulait pas l'entendre parler. Pas maintenant. Il le suppliait sans le chasser, sans chercher à cacher le citron abandonné sur la table, ni la robe contre lui, ni le mouvement étrange et répété de ses doigts caressant le rideau.
Il attendit qu'Abel repartit, sûrement vers la chambre puisqu'il était tard : cela fasaiit déjà plusieurs heures qu'il tournait dans le salon pour le redécouvrir et l'éprouver. Après cela, il se cacha dans le rideau pour pleurer à gros sanglots, enfouis entre les deux tissus.


Il se redresse dans le lit où il s'est allongé aux côtés d'Abel, durant la nuit, sans le toucher. C'est le bruit des pas jusqu'à la salle de bain qui l'a fait se lever ; il n'a pas vraiment dormi, le sommeil est loin et léger, et le sentant s'agiter dans la chambre, il trouve cela désagréable de s'éveiller dans le mouvement. L'expiation ressentie par les champignons s'est affaissée par le souvenir du regard d'Abel, et la discussion visiblement inévitable. Il s'est levé, s'est habillé, d'un tee-shirt et d'un pantalon, donc, pour descendre au rez-de-chaussée, replier la robe, la ranger dans le carton, jeter le citron, les verres, celui où il a mélangé le citron et les champignons la veille et celui d'eau qu'il n'a pas touché. Il écoute la maison craquer. Tout ce qu'il a acquis d'elle par la connexion secrète de cette nuit est ramenée au réel par la certitude qu'Abel la foule - il l'entend déjà descendre les escaliers, et Précieux immobile, à peine réveillé, s'affaire maintenant autour de la machine à café pour lui tourner le dos. Tu n'aurais pas dû venir alors que je n'avais pas accepté. Il ne lui dit pas "bonjour" et entame avec le reproche pour se donner de l'avance ; car il sait déjà qu'Abel va lui reprocher son silence, les non-dits, l'étrangeté plus profonde encore de son comportement - il veut lui en retirer le droit, déjà. Tout en sachant que tout cela ne compte pas entre eux : car leur statut le prévoit et donne à Abel, évidemment, le droit et même la responsabilité de s'inquiéter. Mais Précieux le rejette tout de même. Il regarde le café couler.
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Abel Kozlovsky
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les pétales pourris de l'amour, abel Mar 21 Nov - 18:52
Il avait perdu la véritable capacité de s’affoler. A un âge incertain, Abel avait rangé cet écartèlement de soi, et l’y avait oublié, sûrement. Il était certain de l’avoir posé quelque part, ce souci éclatant et enfantin qui forge le meilleur du coeur, comme on y laisse ses vieilles robes : il faut qu’un jour on les retrouve, et qu’on n’y rentre plus. Il avait mangé, assez peu, devant un programme quelconque sur son téléphone, et puis il s’était lavé, il était retourné écouter à la porte — il avait regardé brièvement à la serrure, puis sous la porte, pour s’assurer qu’il ne fut pas mort, puis il s’était couché. Dans la nuit, il n’était pas affolé ; il n’en trouvait pas trace dans son corps, grand et mort, sa tête reposait sur l’un des oreillers et il se demandait s’il aurait pu le désirer, non pas dans l’ivresse, mais dans la robe. Il fuma à la fenêtre, comme Précieux n’était pas dans la chambre ; il trouvait que c’était un écart de circonstance, dont le poids était égal à la faute qu’il mesurait de l’autre côté du mur. La fenêtre, grande ouverte sur l’automne, rafraîchissait ses bras nus. Il n’aimait pas la robe sur lui, c’était la conclusion à laquelle il vint enfin ; ce n’était pas à cause de Précieux sous elle, ni de ce qu’il fallait qu’elle représentait, mais à cause, essentiellement, de ce qu’elle était, et cet état de fait, aussi mystérieux qu’il fut, coupait court à toutes ses envies, peu importe à quelle indigence il voulait les pousser. Il ne le pouvait pas : la robe l’en empêchait. Il balança le mégot dehors.

Abel, toujours hanté de rien, n’avait pas moins dormi qu’un autre jour. L’aurore l’avait mal béni toujours selon les mêmes accents, il se levait avec des courbatures connues et des cernes creusées. Bien sûr, quand Précieux s’était couché, il s’était réveillé — il lui avait demandé quelques banalités de circonstance, et il s’était rendormi dès qu’il fut assuré qu’il ne mourrait de rien. Il n’avait rêvé que de cages dorées et de couteaux dans une cuisine urbaine. Il laissait ses affaires chez Précieux, maintenant, la nonchalance de cette habitude ne disait rien de particulier : il se lavait, puis s’habillait, et il le faisait comme s’il était seul. Son odeur nuançait un peu celle de Précieux, maintenant. Il y avait des cheveux plus foncés dans l’angle des pièces et au bord de la cabine de douche, avant qu’ils ne fussent balayés. Il y avait la marque de son dentifrice, et des t-shirts plus grands. Ces choses-là se font sans se dire. Il pouvait se le permettre.
Sous la douche, il regrettait de ne pas avoir déplié les robes, ou d’avoir ouvert les cartons. Il sentait que dès qu’il sortirait de la salle de bain, ce pouvoir lui échapperait à tout jamais ; si c’était un droit qu’on ne lui avait jamais accordé, il avait désormais conscience, d’une certaine façon, qu’il venait de perdre quelque chose de cher, et que ce fut par convenance le consternait un peu. Il repensa à Précieux sous la robe. En même temps, il captura enfin en lui-même l’exactitude de la scène : le châtoiement épineux du velours, le grain pâle et malade de la peau de Précieux, les fils dorés qui s’effilaient au col de la robe, le jeu rouge de la lumière du soir partout sur elle et lui, jamais sur Abel, qui était demeuré dans le couloir. Cela ne lui inspira plus que de la haine. La félicité suspendue de ce mystère était passée. Il était revenu à un état d’absence totale d’émerveillement.

« Tu ne répondais pas. Fais-moi un café. » Lui sortait déjà deux tasses ; il prenait celle que Précieux aimait, avec la cuiller qu’il aimait, aussi. Ce geste d’habitude était fait avec une routine sans amour. Il posait tout sèchement, et cela ne disait rien de lui : il n’avait jamais été capable de se mouvoir dans cette maison sans cruauté. « Tu as une mine horrible. Je vais te faire un truc, tu n’as pas mangé. » Abel ouvrait les placards et en chassait les fantômes ; il sortait une poêle, un bol, il allumait le feu, il démystifiait la cuisine totalement, et y replaçait le bon droit du jour, qui est froid, inévitable, et sans colère. Son ventre avait été creusé par un souci lointain et clinique — « Et puis, bois. » — il posait devant lui un autre verre, puisque la veille, Précieux n’en avait pas voulu — et il avait faim. Il allait casser un oeuf, mais, il leva les yeux et il attrapa le point du jour avant qu’ils ne les transpercent : le nuage qui dévoilait la matinée lavait la cuisine d’un soleil triste qu’Abel, en partie, obstruait.
Il cassa l’oeuf, qui se mit à crêpir dans la poêle avec un bruissement violent, affreux, qui ne pouvait qu’être une punition choisie. « Ca fait des jours que tu es comme ça. Qu’est-ce que tu as ? » Il saisit les oeufs dans le beurre, dont l’odeur l’écoeurait — il posait la question avec une atroce nonchalance. Il baissa le feu, rinça ses mains, quitta la cuisine sans une réponse qu’il n’attendait pas. Lorsqu’il revint, il posait le carton des robes sur la table, face à Précieux.
« C’est à qui, à ta mère ? » Les robes étaient avec lui, dans son ombre bleue ; elles ne luisaient pas et ne sentaient rien. Elles étaient lentement condamnées, cependant, à cette sentence sinueuse, immense, inaliénable, qui fait périr toutes les choses qu’Abel connaissait par le feu. Tout ici lui avait déjà cédé. Il avait les pouces au bord du carton. Il couvrait Précieux d’un regard déjà alertés par le matin. Il avait contre lui ce secret qui ne lui appartenait pas, et qu’il réclamait ; et sous lui, dans le pli des robes, il y avait, bien sûr, cette autorité totale qu’accorde l’amour, qu’il savait ne pas avoir égaré. Il ne s’en saisissait jamais : mais, il le tenait.
« Je ne vais pas y toucher. » Le respect d’Abel pour cette figure évanescente, car strictement maternelle, était étrange et forcément risible. Elle était empreinte d’une déférence que ne forge que la craint, l’estime, la pudeur des bons fils. Il ne voulait pas s’en cacher. « Mais je pourrais les balancer si je veux. Alors, parle. Ca m’inquiète de ne pas savoir. »
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les pétales pourris de l'amour, abel Jeu 23 Nov - 20:20
je veux revoir ma première fleur, l'accompagner jusqu'à ce qu'elle meureSon visage se froisse comme les tissus de la veille à la remarque de sa peau pâle en dégradés de bleu et violet, si bien qu'il se détourne plus vivement de lui pour ne pas lui faire face, et dissimule, en vain, le défaut de ses traits fatigués. Il ne revient que partiellement vers lui pour constater les deux tasses, et voit comme l'automatisme est tendre ; mais déplacé ; et qu'Abel fait les choses bien. Précieux boit quand il lui dit de le faire et ne s'oppose pas à l'initiation d'un repas, cela se voit que ce garçon de trente-cinq ans ne sait pas manger correctement.

Oui. C'est à sa mère, c'est la première réponse qu'il lui donne ; il l'a laissé patauger dans le silence des questions qui n'obtiennent pas de réponses juste auparavant. Et c'est seulement quand il réalise qu'Abel tient les robes entre ses mains, dans un des cartons, qu'il le regarde enfin et pleinement, sans s'arrêter ; il surveille sans s'opposer à l'interaction alors que derrière le café coule encore. Abel a sa pleine attention. Précieux s'appuie de ses deux mains, d'abord, sur le rebord du plan de travail, puis lâche, conscientisant qu'Abel attend des réponses, sans comprendre son propos. Le tout ressemble à une menace mais il tient le carton sans le malmener, il lui semble, et lui y trouverait une odeur - celle de sa mère. La scène lui est confuse. Il pense au choix des mots, et cela le brusque ; Abel ne dit pas que cela l'inquiète, mais que c'est son absence dans le drame qui lui déplaît. C'est le fait d'en être banni. Il lui dit : Elle est morte. L'Hydre de l'Herne l'a tuée après m'avoir tué moi. J'allais la voir car elle a fait une chute à l'hôpital. Il se détourne et en revient au café, qu'il sert enfin dans les deux tasses. Il n'en a pas fait assez. Il ne remplit pas la sienne entièrement. Je fais ramener ses affaires peu à peu pour pouvoir vendre son appartement. Il espère être cruel quand il l'annonce à Abel. Il espère lui faire du mal quand il l'a exclu bien volontairement de sa mort et de celle de sa mère. Il espère le voir tomber. Qu'il se lasse des hauts-le-coeur, assez, pour s'en aller. Il dépose à côté de lui sa tasse et sort le lait du réfrigérateur pour couper le sien, remplir la tasse.
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les pétales pourris de l'amour, abel Ven 8 Déc - 12:59
tw violence conjugale (mention)

Il se dit qu’il pouvait faire beaucoup de choses, de ce drame entre ses mains. C’était un matériau superbe dont il avait l’habitude et qui était son métier : il était soyeux et rouge, brodé de perles au coin des yeux des autres. Abel en reconnaissait le poids, l’odeur, la matérialité. Il pouvait se draper de cette soie du malheur et en habiller les autres. Il pensait d’abord qu’il pouvait le frapper. Pour être plus précis ça avait été son premier désir ; il pouvait corriger ce drame, dont il était, en effet, privé, par le sien, le recouvrir de ses propres couleurs. Ah, on le tuait ! Il fallait que ce soit lui. Mais il ne le fit pas, il s’en empêchait par un faisceau étriqué de raisons, toutes justes, sans doute. D’abord, on ne frappe pas ses amants, cela ne se fait pas, la loi le réprouve. Ensuite, il savait que cette conjugaison de l’inquiétude et de la violence lui venait d’une éducation qui n’était plus efficace ici. Enfin, car c’était son envie, il savait qu’avec Précieux, il était de son devoir de faire le contraire, et de maintenir. En somme, quand Précieux était mort, Abel, surtout, pensait à lui. La mort de Précieux était loin dans son esprit, grossière et veule, dégueulasse sans doute, surtout s’il la calquait sur la sienne, donc cette tragédie demeurait loin à l’ombre de son esprit, où il était profondément immergé, avec l’odeur du café, le ronron tendre du frigo, le frémissement blême du vent dans les ifs dénudés, dehors. Enfin, la sensation, trouble, de ces émotions puissantes — car elles l’étaient, il ne s’en rendait pas compte, car il ne les sentait pas — se lava de lui. Il attendait de revenir à cet état neutre. Ses mains n’avaient pas lâché le carton. « Ok. »
Il le toisait. Il était en colère, il ne le cachait pas, mais son regard — très clair au début du jour, car c’était encore là où il était le plus alerte — était voilé par une teinte terne de pitié. A rebours, Abel dompta encore la gratitude maternelle, universelle, dont il s’était senti contaminé plus tôt, et il adressa en fait toute sa peine à une prière silencieuse pour cette mère qu’il ne connaissait pas, et dont il ne tarderait pas à apprendre tous les contours, tous les détails, par des questions incessantes et son indiscrétion choisie dans les cartons. Il porta dès lors un deuil immense pour Madame Martin — d’ailleurs, dans l’accomplissement lointain et fragile de cette peine pour soi, il songea que ça se voyait énormément que Précieux n’avait pas de père — qui l’accompagnerait durablement.

Il décolla enfin les lèvres. Elles avaient séché, tant il s’était tu pour ravaler sa colère et le reste ; elles avaient éclaté avec un pop ! de confetti. « Tu aurais dû me demander de t’aider, pour les affaires. » Il referma soigneusement le carton, avec un respect étrange, et trop attentionné. « Tu es bête de ne pas l’avoir fait. Tu pourras le vendre plus vite. » Abel tira une chaise pour poser le carton dessus, et il la ramena très près de la table, à l’abri d’eux, mais avec eux. C’est un enfant couvert. Il prenait soin des petits de la même manière, douce et autoritaire. Puis, il s’assit à sa place, et entoura la tasse de ses mains.
« Et qu’est-ce que ça t’a fait, du coup ? » Il sucrait son café et avait cette tendance à l’écraser ensuite au fond, avant de touiller. Le crissement, étouffé par le liquide, était désagréable. Il regardait tourner les éclats blancs de son visage à la surface de la tasse en même temps qu’il tournait. « C’est pour ça que tu es dans un tel état. C’est terrible, de perdre sa mère, déjà. Mais quelque part, on connaît le sujet. Par contre, personne ne parle de mourir et de revenir en sachant vraiment. » Il but, il avait la gorge terriblement sèche. Sa tête était pleine d’un refrain entêtant sans origine. Le bout de ses doigts tremblait un peu. « En un sens, c’est comme si tu étais le premier à traverser ça, ou un des premiers, en tout cas. Je sais comment tu es. Tu n’y as pas pensé. Ça doit être dévastateur. C’est pour ça que tu t’assommes. Arrête, ça ne fait que retarder la réalisation, tu vas devoir le faire tôt ou tard. »

Il avait sorti sa cuiller de sa tasse et, après l’avoir mise à sa bouche, il la faisait un peu tourner entre ses doigts au lieu de la reposer, le menton appuyé sur le dos de sa main, accoudé à la table. C’était un geste machinal, lent mais nerveux, presque enfantin, auquel il prêtait peu de conséquence, car tantôt il regardait le reflet de Précieux, tronqué, coupé et déformé, et tantôt il observait plutôt dans sa direction, en même temps qu’il lui parlait, de ce ton écrasé, lui aussi, et en même temps brodé d’une injustice mordante, qui se moquait presque de lui, au moment même où il se saisissait de son portrait, dans le vif, avec une passion morbide, méchante, et inquiète. Mais tout à coup il s’interrompit ; Abel reposa la cuiller, rangea ses mains autour de sa tasse. Il baissait les épaules. Il était gagné par une grâce timide, superbe, car venue d’un espace commun de bonté, qu’il empruntait rarement, et donnait à ses traits cet accent neutre qu’il aurait eu, sans doute, s’il avait été quelqu’un de meilleur : cela lui venait d’ailleurs, et il dit, avec une profonde sincérité, « Je suis vraiment désolé pour ta mère, Précieux. »

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les pétales pourris de l'amour, abel Jeu 4 Jan - 23:10
je veux revoir ma première fleur, l'accompagner jusqu'à ce qu'elle meureSon café est plus tiède que chaud mais plus froid que tiède, une fois éclairci par le lait versé. La brique n'est pas rangée dans le réfrigérateur, laissée sur le comptoir, alors que Précieux subit le geignement du sucre contre la céramique et le métal de la cuillère. Il regarde Abel du coin de l'oeil et soupèse sa colère qui le brusque comme il le faut ; il n'estime pas la violence de cette bouche qui ne dit rien et ne se fait pas le récit interne de la contrariété ravalée. Ce n'est pas pressé. Il commente. Ce n'est pas pressé que l'appartement se vide, qu'il soit vendu, qu'il retrouve une nouvelle vie ; le temps connaît son chemin sans que Précieux ne se presse à le rattraper ou à l'estimer, constate les paysages sans s'inquiéter de ceux qu'il ne retient pas, ceux qu'il rate par inattention.

Abel écrit l'intensité de son chagrin et de l'injustice à sa place : il parle des sentiments sans les saisir, sans les atteindre, sans les avoir dans ses mains. Il se fait une idée du chagrin, parce qu'il faut être triste. Il décrit le futur, la promesse comme une menace de la suite où il faut s'en sortir. Il devine à la place de Précieux ce qu'il faudrait faire pour aller mieux ; et Précieux ne prétend pas que sa tristesse soit étrangère à tout le reste de l'humanité. Il ne comprend aucun mystère encore irrésolu au reste du monde, aucun deuil nouveau et créateur ; ce n'est que l'histoire du fils qui perd sa mère qui se répète.

Il ne voit plus le carton sous la table : il ne voit qu'Abel qui l'appelle, qui ne lui tend pas la main mais qui se retient de lui enfoncer la tête dans une bassine d'eau glacée, qui se retient une violence qui ne s'explique pas, elle aussi millénaire et humaine, Cela m'a rendu triste. De mourir pour un autre. C'est la dernière couture qui lâche et qui maintient les apparences. Il est resté debout, appuyé contre le comptoir. Je ne compte pas tenter d'aller mieux. Je ne m'assomme pas, je fais ce que j'ai envie et cela fait longtemps que je ne dois de comptes à personne. Il n'a pas peur en lui disant cela, résolu. S'empêcher de devenir fou lui est plus douloureux que de se laisser aller. Je n'ai aucune raison de vouloir "réaliser", comme tu le dis. Précieux ne compte plus atteindre l'état formel du bonheur comme volonté pérenne. Ne sois pas désolé. Je vais démissionner de mon travail. Cela fait longtemps que je n'ai plus besoin de travailler, et encore moins avec l'héritage. Il regarde le café tiède et froid sans le boire.
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Défaut fatal : La violence
Pouvoirs : Rajeunissement (A), régénération cellulaire (A), renaissance (B), jouvence (C)
Poste et/ou Métier : Ambassadeur d'Hébé + doctorant en sciences humaines
Particularité : Incarnation de Sisyphe
Notes : Cicatrice sous l'oeil
Inventaire : Corde d’Ariane
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les pétales pourris de l'amour, abel Mer 31 Jan - 18:13

La distance qu’empruntait Abel était, bien sûr, une facilité. Mais il se la permettait malgré tout, et de façon éhontée ; il n’était pressé en ce lieu par rien qui soit convenu, aussi il s’octroyait ce droit de se tenir loin de la convivialité, non, des cendres de la convivialité autour desquels Précieux et lui se tenaient sans chercher à s’y chauffer, en s’y chauffant peut-être. Le désordre de la cuisine faisait une piètre mise en scène de la déliquescence des jours. C’était un mouvement de décor téléphoné. Cela le dérangeait toujours, car il aimait les choses bien rangées — et Précieux aussi : mais ils ne rangeaient jamais de la même façon, et ça lui tapait sur le système — mais il fallait, il songeait, qu’il se sente dérangé par la perturbabilité de l’environnement.

Il le trouvait émacié. Il ne savait pas s’il le trouvait moins beau, mais émacié et délavé, c’était sûr, et d’une certaine façon cela rendait Précieux désirable, seulement avec ce soupçon du désir que talonne une contrainte nécessaire, non, une rage étranglée, il fallait qu’Abel continue de se sentir dérangé par cette vision, car c’est bien à cela qu’il savait qu’il l’aimait. Il avait laissé le silence se prolonger. Il avait déjà oublié sa mère morte, ce n’était pas sa souffrance à porter, des mères, il s’en enterre des milliers par seconde autour de la Terre, et Abel irait dans sa tombe avec le péché de chagrin de tous leurs fils éplorés. Ce n’est pas important.

« Si tu veux. » Il rompit l’immobilité où il s’était muré quelques secondes — et elles avaient été longues : c’avait été une longue suspension, inhabituelle, où il l’avait considéré, lointain et goguenard, car blessé par son exclusion. Maintenant il était rendu à la cuisine, froide, au jour, grisâtre mais limpide, par les rideaux, à l’odeur écoeurante du café et du lait sans température. Il préparait des toasts, il savait que le bruit du couteau sur le pain grillé irritait Précieux, et il ne se privait pas de le faire retentir dans la torpeur sans écho de la cuisine, bien qu’il n’en retire aucun plaisir. « C’est complètement idiot, mais je ne vais pas te dire quoi faire, tu es décidé. » Il fit glisser l’assiette vers Précieux sans le regarder pendant qu’il se resservait du café. « Mange si tu veux te tuer à petit feu, sinon tu en finiras vite, tu vas tomber dans trois jours, on te soignera contre ton gré, ce n’est pas le but. »

Abel observa à nouveau cette pause, comme un entracte étrange, où il ne faisait rien, où il se tournait et observait Précieux. Il ne le faisait pas souvent ; il ne tirait aucun plaisir de ces amours obsessionnelles et passives qui font les lettres des mauvaises romances, mauvaises car sans substance. Il le regardait assez peu, et quand il le faisait c’était un geste acté, conscient, succinct et dérobé, non : il s’emparait de la vision de Précieux. C’était un peu différent ce matin. Il s’emparait longuement de lui. Il avait tout son temps. Cette patience le contrariait beaucoup.

Il avait croisé les bras contre sa poitrine et le regardait vivre sans pitié. Il se souvenait avoir regardé enfant, avec ses adelphes, un poisson rouge étouffer à l’air libre de la même façon. Il suçait, entre ses dents, la lame du couteau avec lequel il avait fait les toasts, et passait ses langues sur les petites dents, une à une, sans trouver à s’y blesser. Et à chaque saillance il retrouvait Précieux hors de l’eau. « Tu sais » il avait sorti le couteau de sa bouche et le pointait vers Précieux, mais il s’était interrompu, dans sa parole ou dans son geste, on n’en sait rien. Il le désignait juste. « non, tu n’en sais rien. Je te le dis. » Il entrouvrait les lèvres. « Ca ne change rien pour moi. Ce n’est pas comme si tu vivais déjà avant. » Il remit le couteau dans sa bouche. Voilà, le geste était familier : les enfants bouffaient les sucettes de la même façon. C’est un geste ancestral. « Tu es malheureux maintenant. C’est la seule différence. » Il penchait un peu la tête sur le côté. Il se figura vaguement un paysage après la mort de Précieux ; le couteau roula sur sa dent et, sans le couper, ou peut-être jamais assez longtemps, fit un bruit cave et désagréable qui le fit frissonner. Il le balança dans l’évier, l’écho du métal emplit la pièce jusqu’au plafond sans avoir rien à dire.
Abel ne se sentait rien à ajouter, il n’avait pas pitié de ce malheur ; il empila la vaisselle qui traînait, il rangea la cuisine. Il tira sa chaise près de Précieux.

Il avait beaucoup de questions qu’il voulait lui poser, et dont il devenait la réponse, l’inconséquence de la réponse, et cette absence totale de l’élément de surprise supprimait tout le plaisir qu’il y avait à avoir cette distance entre eux ; il n’appréciait rien ; il buvait son café avec le plaisir intense, et mortifère, de savoir que Précieux n’avait rien à lui partager. « Quand tu mourras » il avait la gorge serrée, et comme il trouvait ça pitoyable, de se sentir l’avoir, il mordit dans un toast pour l’éprouver davantage. Il regardait les mains de Précieux, leurs tasses, les chaises tirées. Il tourna la tête, il le voyait plus mince, plus blanc, plus affaibli et quand même hanté par cette absolue nécessité de lui-même, de Précieux, cette obligation impossible d’être vu et aimé qu’on n’ôterait à Précieux que dans la mort, Abel se sentait très loin de lui. « quand tu mourras vraiment, je veux dire, ça me rendra triste. » Il mordit encore. Pas avant, il ne le serait pas avant ; il inspira, l’insatisfaction de ce moment l’apaisait.

Nul ne comprenait le parfum de magnolia sombre de ton ventre
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les pétales pourris de l'amour, abel Lun 12 Fév - 22:30
je veux revoir ma première fleur, l'accompagner jusqu'à ce qu'elle meurecw troubles alimentaires

Les oeufs cuits lui rappellent Abel. Il les regarde, découpe le blanc lentement sans le mettre à sa bouche ; crève le coeur, le jaune, et cela ne fait rien. Cela n'explose pas. Cela ne dégouline pas. C'est seulement quand il appuie dessus que la substance gluante sort et salit le blanc de la porcelaine. Précieux n'a pas besoin de lever les yeux, lui, pour voir Abel, il met la même persévérance dégoûtée à couper les oeufs qu'à essayer de supporter Abel. Mais l'odeur lui est insupportable. Leur présence dans l'assiette aussi. Il n'aime pas tant les oeufs que cela.

Plus que tout, Précieux a tenté de vivre. Il n'a pas voulu être oublié. Il s'est accroché au monde pour le faire vibrer - cela le fait lever les yeux mais il s'arrête au couteau dans la bouche d'Abel, qui le dégoûte presque autant que les oeufs. Il suit le mouvement de sa langue, les reliefs de ses joues puis le regarde dans les yeux. Abel est injuste. Il sait qu'il a tort mais sa méchanceté lui crève les yeux. Il n'y répond pas. Il fait le mort alors.

Il regarde encore les oeufs, déjà tièdes, découpés en rectangle irréguliers sans qu'un morceau ne soit parvenu à sa bouche ; toujours pas, ce moment n'arrive pas. Il réfléchit à sa contrariété, à l'écoeurement commun entre la nourriture et Abel, à l'irritation du bruit de la chaise qui est tirée, à celle de l'entendre boire. Il réfléchit et cela ne le rend pas triste de savoir qu'Abel, lui le sera. L'agacement des miettes sur la table, remarquées du coin de l'oeil, prend le dessus sur la réflexion introspective offerte par les oeufs et par Abel. Il se lève, assiette en main et se dirige vers la poubelle pour la vider dedans. Il met l'assiette dans l'évier sans la nettoyer, ni la fourchette d'ailleurs. Qu'est-ce que cela peut me faire. De ta tristesse pour un mort. De ton amour pour un mort. Abel ne l'a jamais vraiment regardé. Il n'a pas vu qu'il était vivant. Précieux ne supporte pas sa condition spectrale anticipée. Il quitte déjà la cuisine.
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