1992 éjecté de l'antre utérine, gravas de vengeance zébré dans les veines, le bambin ne connaîtras les arrondis et angles du visage de sa mère, ni de celui de son visage. ce sont d'autres mains, qui ne sont pas celles de ses parents qui le bercerons pour la toute première fois.  (naissance de kastiel, abandonné par sa mère, se retrouve accueillis dans un foyer en italie)

1998 (6 ans) pointe de suffocation, cristal de sang figé dans l'orbe. la scène est lointaine, dans les jardins du foyer, bercé entre quelques oliviers blêmes de stupeur. un gosse venait de s'en prendre à un autre. un ami. et ce gosse a été projeté par une main d'ombre vipérine. par la suite ; ce gosse de trois ans plus vieux que lui raconteras aux éducateurs que c'est Kastiel qui lui a fait peur. what a joke. (éveil de ses pouvoirs)

1998 - 2003 (6 ans - 11 ans) premières crises de somnambulisme, les crocs taillés sur les voisins, son ami est parti. et la colère afflue, comme une vieille plaie rouverte, l'impulsivité a des airs de frustrations et son exutoire est celui de passer à tabac le premier qui bronche. (anger issues)

2005 (13 ans) ce jour-là, le pas traînant, kastiel était seul sur le terrain de football. miracle ou hasard, le ballon s'envole dans les bordures forestières du petit terrain ; au travers des ombres grinçantes et piquetés des hauts pins, une forme divague, infernale, toute bouffie de terreur. sueur algide contre la peau, comme un éveil à la fascination macabre. le soir-même, il rencontre monsieur m. (éveil en tant que spiritueux, rencontre avec son fantôme)

2005 - 2006 (13 ans - 14 ans) ce qui aurait du être une escapade, une bouffée d'air, se transforme en fugue, puis en voyage indéterminé. ils sont une poignée à avoir quitter le foyer, à s'y être préparé, des mois durant ; sachant qu'ils n'auraient pas d'autres choix. et puis, ce n'est pas la première fois qu'ils le font, la différence cette fois-ci, c'est qu'on ne les retrouveras pas. et cette fois, kastiel est guidé par sa voix interne, fantôme de péripéties qui le guideras jusqu'à nausikaa ; la vérité sur place est un bout de plomb logé entre les côtes. (voyage jusqu'à nausikaa en compagnie de son fantôme ; qui est son père et dont il ignore toutes les racines, mais ce pourquoi son fantôme en sais autant sur l'île qui aura vu kastiel naître)

2007 (15 ans) les larmes dans les dents serrées. kastiel n'a jamais bronché un mot plus haut qu'un autre ; il encaisse, se blinde, s'occulte, se saupoudre de tout un tas d'excuses démentielles pour ne pas plonger dans l'addiction de la faille sous ses pieds. le regard est droit, fixe en un point blafard, il a les airs de pendules et à l'intérieur, les cliquetis de son aiguille se rapproche de son implosion. sa génitrice l'a revendiqué et kastiel se sens comme une poupée éventré ; trituré jusqu'aux fils et broches de son organisme machinal. (est réclamé par sa mère et il ne l'accepte pas du TOUT)

l'ombre-âge la pendule a explosé. et dans ses fracas elle n'a laissé que des bouts. des bouts d'aiguilles, de rouages, de verres, d'échardes boisées. like guts on berserk mode. quelque chose s'est fêlé, brisé, écrasé, craquelé de la pointe d'un regard. un air de deathmetal dans le crâne, pantin lancinant au dessus du vide. tout est gore. panique générale. le cri des alarmes. frankenstein revêt sa peau d'os et de métal. is this what you wanted, mother ? a fuckin' monster. so, i'm gonna be one.

monstre de cendres, monstre de terreur ; kastiel déambule sur l'île comme un loup-garou prisonnier de sa peau de fourrure. il hurle ses éclats de sang à la lune et seul en résulte l'écho d'une âme fracassée, toute bousillée. il se teste, teste, provoque, se fait chaos et tempête à la fois. wolf devint sa peau de lycanthrope et kastiel lui donne des airs d'ange vengeur. des anges ; il y en a bien un qui aura pavé les aléas de sa route. trop petite pour un seul ego. elle aura fini en des airs d'un cadavre de voiture balancé dans un ravin. (mention de sa relation passée avec seraph, kastiel fou la pagaille sur l'île et comme une réponse à sa mère ; il teste ses limites, ça fini mal)

no more sorrow
2013 (21 ans) loin de l'œil fatal penché au dessus du crâne, kastiel est partis. partis comme comme un tueur en fuite ; le cadavre du chagrin enterré. un souffle craché dans le bruxisme. balafré dans la peau comme une tumeur. kastiel devint une nécrose à retardement ; l'abîme d'un poignard effilé entre une paire de côtes filandreuses. là bas ; d'où il est naît, il revint sur la poussière de ces traces. là bas, sur terre, sur la terre des hommes, il se fait cavalier apocalyptique, des airs de mort sur son cheval blanc. (lorsque les portes de nausikaa sont réouvertes, kastiel pars de l'île, se retrouve de nouveau confronté à la réalité hors de celle-ci, il fait ce qu'il a toujours su faire de mieux, se trouver une voie, notamment dans la violence ; il y exerce le métier de mercenaire quelques années durant. bien que loin, avec les années, le recul, kastiel reprend contact avec ses adelphes restés·es sur Nausikaa, il leur partage ses ressentis, sa métamorphose, jusqu'à devenir celui qu'il est aujourd'hui.)

2023 (31 ans) retour à l'envoyeur. paquet colis déposé à l'autel chtonien. dix ans auront passés, dans l'escalade de la provocation et quelque part, entre une paire d'écho dissonants, kastiel a rebroussé chemin. comme si le mur qui l'attendais était encore bien trop haut à franchir. la vacuité est revenue à sa genèse et de la colère ; il ne reste que quelques loups tapis, endormis. et peut-être que ces nouvelles responsabilités d'ambassadeur, attrapée dans le dénis, seront la poudre, l'étincelle et la flaque d'huile pour enduire la faille d'un nouveau rougeoiement.  (kastiel apprend le décès de son adelphe, cassie, qui est entre autre, l'une des motivations à revenir sur l'île. là bas, après de longs pourparlers, kastiel accepte de devenir le nouvel ambassadeur de nemesis, surtout au nom de ses adelphes, tout en sachant que ce poste peut éveiller certains de ses démons qu'il pense tenir en laisse. ce faisant, il s'engage dans une sorte de mindgame avec sa mère ; comme si l'ironie du sort avait voulu qu'il se retrouve à la tête d'un clan familial représentant tout ce qu'il exècre, kastiel y vois une sorte de défi, envers elle, envers lui, comme pour se prouver, toujours à lui-même, retranché jusque dans ses limites intenses, qu'il est capable d'avoir les épaules solides pour ce poste et de repousser les démons qu'elle aura semer dans sa vie. et il faut dire que monsieur m aura contribué à alléger sa vision de son rapport avec nemesis, des années durant, le spectre aura été la ligne flottante, la barrière limite à son implosion et entre autre, celui qui l'aura poussé vers son nouveau rôle d'ambassadeur)



kastiel est une bombe à retardement. le souhait d'un enfant non-voulu qu'on aura mis sur terre et qui tente désespérément de s'y trouver une place. son enfance passe par des phrases périodiques et traumatiques où on y explore les thèmes de l'abandon, de la recherche de soi, d'un but, d'une identité, d'une quête. car n'ayant eut les exemples parentaux qu'il aurait du avoir dans sa vie ; il s'inspire de ce qu'il vas subir quotidiennement, une violence qui par la force des choses vas se normaliser, se banaliser. le premier point de rupture se situe à la découverte de ses pouvoirs. et il vois en ces dons d'un moyen d'exister et non plus de subir ; alors il fait, sans le vouloir, de ces pouvoirs une arme pour combler le vide qu'on aura laissé en lui et très vite, le gosse comprend qu'ils ont un sens ; celui de protéger ses proches (ou du moins, celleux auquel il s'attachera, même si de manière très éphèmère), mais cela implique des moyens pragmatiques qui le place sur le spectre de la grey zone ; intimidation, violence, menace (les meurtres arriveront plus tard)

ce qui le différencie du héros qu'il aurait pu être, c'est de la manière dont il utilise cette force et qui en font un antagoniste qui effleure la ligne floue de l'anti-héroïsme.

le deuxième point de rupture est celui de sa rencontre avec monsieur m (son fantôme familier qui est en réalité son père, dont il ignore tout) le spectre veille sur lui comme une sorte de conscience au point de vue externe, l'antithèse de sa mère ; car là où elle ne lui a apporté qu'une sensation de vacuité, le fantôme, lui, rempile peu à peu, tout ce dont Kastiel a manqué. et comme une sorte de charon personnifié, il se fait son guide, son passeur jusqu'à Nausikaa.

le troisième point de rupture arrive sur Nausikaa où Kastiel apprend ses réelles origines et l'abandon de sa mère et dès lors, toutes ses craintes, ses insécurités et sa grande peur de l'abandon lui explose en plein visage. Kastiel l'a tiens en horreur, assois sur elle le siège d'une culpabilité constante et se persuade qu'elle est la source de tous ses tourments. le trope du parental issues poussé aux limites d'un garçon plein de questionnement et de frustration.

le quatrième point de rupture est celui de l'adolescence. the beginning of his villain era. lâché sur la colonie, kastiel expérimente pour la toute première fois le refus, se taille l'ego au nez de sa mère, les provocations lancées dans des patterns de conduite à risque, il use, abuse de ces traumatismes pour les tourner en dérision, le tout dans une bonne dose d'auto-destruction. sa relation avec seraph, en autre, est ce tremplin qui l'aura davantage poussé dans ses retranchements. et d'une recherche de but passer à errer l'enfance dans un foyer ; on y explore un libre-arbitre donné comme une punition, un châtiment de par sa mère, qu'il imagine (toujours dans cette colère erratique intense, quasi-hystérique) et plutôt que d'en finir aussitôt ; l'idée de le savoir vivre parmi les siens (divins, chtoniens, ceux du sang de sa mère) est une douleur plus incisive, plus cruelle encore. et c'est à partir de là, que sa confrontation, ce mindgame de torture commence avec elle. et lorsque sa relation avec seraph vole en éclat, l'échec est cuisant. la perte encore plus tragique. et surtout, elle est subie comme une humiliation aux yeux de sa mère. cette période-là, le spectre de monsieur m a été enfouis, réprimé douloureusement entre ses côtes // comme une sorte d'opposition à l'enfance, à l'espoir ; celui-ci se meut lentement en désespoir. en un advienne que pourra.

le cinquième point de rupture concerne sa disparition, sa purge, son purgatoire. sa fuite aux racines, dans le monde des hommes ; comme si dans les dernières miettes de son espoir, la terre là où il a grandit pourrait l'aider à y voir plus clair, de manière plus concise et moins destructurée. mais aussi la fuite, la honte de l'humiliation défaite et subit de par l'échec de sa relation avec seraph et son côté addictif qui accentue son pattern d'intensité. kastiel décide d'y faire une croix et se perd dans milles peaux, milles visages, il se teste, s'ose, se permet, se pousse aux limites, plus qu'il ne se protège et la violence incarne le meilleur moyen d'y parvenir. car se faisant, c'est ainsi qu'il parvint à mieux se connaître, au plus proche de la mort et du vide qu'elle incarne. il ne l'aime pas spécialement, n'en fait pas l'apologie, mais la violence est vue comme un tremplin ; perçue davantage comme un moyen plus rapide de parvenir à ses fins. et cette fin représente peut-être ce point culminant qu'il aura toujours chercher à atteindre ; un but. la véritable vocation de son libre-arbitre, sans qu'il ne sois sous le joug de sa mère, un moyen de couper le cordon de la haine, de s'en libérer. car aussi loin qu'elle puisse être, elle exerce sur lui une emprise inextricable et fait de kastiel une sorte de spectre coincé dans une peau évanescente ; dont le regard vis indéniablement dans celui de sa mère. il explore donc, en tant que mercenaire (en ce qu'il sais faire de mieux, sans quoi, il se sens inutile, vide, vain), toutes ces myriades de possibilités d'un ce qu'il aurait pu être, d'un comment devenir, à comment effacer l'addiction de ses relations passées (seraph, sa mère), la dépendance affective. et surtout, surtout, comment apprendre à vivre avec lui-même, à comment tenter de s'apprécier un peu plus, chaque jour, tout en reproduisant les traumatismes (la réponse à l'emprise, la rébellion de l'enfant punis et de toute la frustration qui s'en dégage par excès de colère/violence.) donc en soi, cette période, est la temporalité de son abandon, sa libération.

le sixième point de rupture évoquera une sorte de début d'arc de rédemption ; guidé par l'influence de monsieur m qui ressurgis, enfin, après toutes ces années de vide et de vaines tentatives à le faire parvenir de nouveau à lui. on y explore une façade plus mature, froide, réfléchie, plus adulte et responsable et la peur (la tentation) constante de céder de nouveau à la facilité du pragmatisme et de cette addiction qu'il lui porte comme habitude. c'est tout d'abord le regard de ses adelphes après tant d'années qui feront prendre conscience à Kastiel que sa disparition n'est pas passée inaperçue et bien que les contacts (lorsqu'il était sur la terre des hommes) était entrecoupés de passages fréquents à une absence totale, iels sont bien les seuls·es à qui il puisse rendre des comptes. car avec le temps, il aura réussi à faire un premier pas et dissocier sa mère, à ses demi-adelphes de sang. c'est donc la mort de cassie qui sera l'une des motivations à le faire rentrer au bercail ; les autres sont bien tapies sous un ego gros comme le soleil, mais l'aveux secret, sans doute de se dissocier de ses démons (par extension de sa mère, as always) après avoir compris (dans sa villain era) que sa violence et sa marque maternelle était liés de manière intrinsèque et surtout, surtout, à tenter de mener une vie paisible. ou du moins, un semblant de ce qu'elle pourrait être. de retour au foyer, donc, cassie est cellui qui décide de croire en lui ; lui donner une seconde chance en lui proposant son poste d'ambassadeur. aux premiers abords, kastiel refuse, car il n'y vois pas de grands intérêts. ni un but particulier. mais la question aura fait son petit bout de chemin en lui et après de longue discussion tardive avec monsieur m, ses autres adelphes, celleux qui sont pour, celleux qui sont contre ; kastiel y vois la tentative d'un nouveau défi. et s'il se dit davantage porté à lui-même, il est encore une fois lié à sa mère et à l'échec cuisant de sa relation avec seraph ; il y vois un moyen aussi, de se pardonner pour ses fautes, sa toxicité passée (et qui laisse encore beaucoup d'empreintes sur lui). il endosse donc une facette de lui, jusqu'ici inexplorée, si ce n'est que quelque peu effleurée dans sa relation passée avec seraph : la responsabilité. et après avoir purgé tous ses démons, kastiel s'en tiens prêt. après maintes influence, il décide donc de reprendre le rôle.

les questions éventuelles d'évolutions se posent donc ici ; comment Kastiel parviendras à ne pas succomber à l'addiction tentatrices de ces anciennes habitudes, de ce credo pragmatique qu'il s'est imposé tout au long de sa vie ? cette épée de damoclès constante, au dessus de son crâne et la tentation de cette faille béante sous ses pieds. comment trouver le moyen de se dissocier complètement de sa mère ; car la fonction d'ambassadeur lui est liée, qu'il le veuille ou non (et même s'il se persuade de le faire uniquement pour ses frères, peut-être aussi, serait-ce un moyen de pardonner à sa mère)

alors quelques possibles chemins se dressent jusque là ; sois kastiel succombe à ses anciennes habitudes, sois il parvint à trouver la force et passe au next level de l'arc redemption pour enfin (ENFIN) parvenir à vivre une vie plus ou moins paisible.