1996 on parle d'eux comme si ils était des légendes ; des mystères, que les affres de la réalité auront fait s'assoupir dans le chant des grillons. tard, le soir, il les entends, se surprend à imaginer que leurs chants pourrait être leurs voix ; son père qu'il n'a jamais connu, cette mère qu'on dit partie en cure. et peut-être est-ce préférable ainsi, bercé entre les campagnes de soleil et les grands chemins de cyprès et les doigts tout griffus de sa grand-mère sur son crâne tout brun. (naissance de galileo en italie ; le bambin est confié à sa grand-mère, sa mère n'étant pas en l'état de pouvoir le gérer. dans ce petit coin de toscane, il y coule des jours heureux.)

de 5 à 10 ans silence découpé au couteau. un visage qu'il ne reconnaît pas, qu'il n'a jamais su cueillir dans le creux de ses doigts. sa mère est une âme morte dans une enveloppe en piteux état et malgré les voyages astraux, elle n'aurait jamais pu atteindre un nirvana idéal. un pied dans la condamnation de ces jours gris qui se succèdent, il y a des silhouettes viennent tard, le soir. ça le rassure, presque. de savoir qu'il ne sera pas seul avec elle. quand ils sont seuls, elle tend l'oreille contre le plancher, fracasse les murs de coups en croyant y entendre des pas ; elles dit qu'ils rampent dans les murs, satanées bestioles qu'il aura fait venir, lorsqu'elle n'est pas là, qu'elle s'en vas et qu'elle reviens, le regard encore plus vitreux qu'à l'arrivée. elle s'instille partout ; comme une gangrène jusque dans son crâne et gali ne vis que pour elle, ne respire que pour elle, attend, dans l'angoisse impatiente, les prochains hurlements à la lune. et il n'aura fallut qu'un feu, pour embraser le tout. renvoyer à l'abîme ce qu'il aura toujours été : un vaurien pathétique gosse qui ne sers à rien. (la mère de galileo revint dans sa vie et quelque temps après, sa grand-mère décède d'une crise cardiaque, il part à florence pour vivre avec sa mère, le début de l'enfer. plongée dans la drogue, il subit des mauvais traitements de part sa mère qui se feront traumatismes, jusqu'au jour où elle finiras par brûler la maison)

11 ans les repères sont sans dessus, dessous, les visages défilent comme des pages et l'encre peine à s'y frayer un chemin. parchemins blancs, qui bientôt, prennent forme la nuit, le soir. dans ces chambres éphémères, dans des familles qu'il connaît à peine, gali rêve. il se goinfre de couleurs, de panorama saturnien, de routes astrales et d'un milliers de bras pour couvrir son corps d'étreintes chaleureuses. il n'est plus si seul. plus si vide. c'est ce que ce satyre lui aura dit pour l'arracher à son néant, il lui a promis, que là bas, sur l'île sans nom, sa famille l'attendait. enfin. (de familles d'accueils en familles d'accueils, gali est enfin séparé de sa mère, mais vis avec un vide grandissant dont ses pouvoirs naissant se nourrissent, il utilise ses illusions comme copium, jusqu'au jour où il rencontre un satyre qui l'emmèneras à nausikaa)

12 ans

let's get the party started c'est cet air entêtant, grisant de passé, resté en tête, mêlé aux grillons nocturnes, qui lui apparaît comme une révélation. un instrument dont jouais sa grand-mère et qui parfois, lui accordais le droit d'en laisser ses phalanges glisser sur les cordes rêches ; il en avait développer des cornes. et avait tout juste appris à se servir d'un médiator. durant tout ce temps, comme un fil linéaire, imaginaire, la mélodie était restée là. tempo de rien, à chaos. son père lui avait offert sa première guitare ; gali s'était offert sa toute première basse. et comme une amoureuse qui lui été destinée, il l'a comblée de tout ses doigts.


ils sont trois. pas bien grand. pas très futé non plus. entre l'errance des pieds qui traîne dans le camp, tire-au-flanc de la colonie, l'excuse du je suis malade pour aller retrouver les copains qui gratte les bancs de sables de la plage ; qui se rêve à nausikaa nord, comme les grands, tous ces héros démodés dont on connaît plus les noms, tant ils se sont succédés. mais c'était l'attrait du privilège, loin des bungalows, des cours de magie et des captures-étendards qui en revêtait un aspect de délivrance qui les fascinaient. à se buter la nuque sur des disques - trouvailles trouvées en emplette dans la ville - à s'abrutir de riffs en sautant bêtement sur des lits jusqu'à en péter les lattes. à taper sur des radiateurs, des chaises, des coins de fenêtres et des poignées de portes.

traitement de faveur ou non ; gali avait supplié son père de fournir les vilains garnements d'instruments et les sortilèges adolescents avait dès lors pris place. cocktail de braillements et d'accords distordus à en retourner leurs camarades de chambrés jusque dans leurs sommeils, la légende punk du petit groupe de galériens était dès lors née.

PARANOIA de trois, ils sont devenus deux. puis trois. puis quatre. puis cinq. l'un s'est fait la malle. dégaine d'allumé déjanté ; pour la toute première fois, enfin, galileo touche la sensation grisante de la liberté. et elle s'enflamme sur le bout d'une crinière devenue rouge, verte, rose, jusqu'au platine. elle se dégaine en tatouages sur cette grande perche (ec)