abel(on se déteste !) Abel a pour elle tout d'un frère, et surtout une colère qui ferait honte à la piété. Leur affection prend la marque de leurs querelles : c'est au son des cris qu'est née leur amitié. Les disputes sont une constante mais elles sont aussi une déclaration de leur amour fraternel ; c'est avec frustration qu'ils s'aiment, comme des adelphes qui se disent leur confiance par des vérités blessantes. Arden ferait n'importe quoi pour lui ! et surtout lui dire les choses qu'on n'ose pas vraiment se dire.
beau(résumé) description
cassiopée(âme sœur) Cassie et Arden, c'était un lien ancien que le temps n'avait su délier ni même tarir ; leur amitié au contraire ne s'en était qu'enrichie. Iels s'étaient tenu par la main dans des aventures interminables sous le soleil des étés passés au camp, iels s'étaient forgé-e-s ensemble, du même métal, indissociables dans la tendresse pure et simple qui les liait depuis le premier jour. Arden lui confierait tout, de ses petits secrets intimes à sa vie toute entière, parce qu'il est--sans romance aucune--son plus grand amour.
cecil(je t'aime !) Il est des amours qui fleurissent après les guerres, et c'est le cas de l'amour qu'Arden porte à Cecil : ils ont longtemps échangé des coups comme des chats sauvages, pleins d'une amertume adolescente qui n'évoluait qu'en colère. Il leur est, cependant, des peines communes, et Cecil est devenu plus tard un miroir d'Arden, un saint aux erreurs et blessures qui reflètent les siennes. Cecil a des douleurs qui font écho aux siennes, alors, dans un silence de chapelle, elle peut lui confier ses secrets, ceux qu'on dit du bout des lèvres et qu'on ne peut dire qu'à ceux qui ont des peines semblables. Elle lui fait, quoi qu'il arrive, absurdement confiance ; et leur enfance tumultueuse n'a fait que cimenter leur lien.
dana(amitié de bimbos) C'est facile d'aimer Dana ! Entre elles, c'est toujours l'été, c'est toujours l'indolence qui ne se partage qu'entre filles populaires : ils se disent tout, c'est sans jugement et en toute légèreté qu'elles peuvent s'avouer le pire--qui n'est jamais très grave ! Ils s'adorent depuis le camp parce que voir l'autre, c'est faire table rase des angoisses : elles sont toujours d'accord, et sinon, il suffit d'en rire.
dow lintang(sœur dans l'enfance) description
ellair(tisane à la lavande) Dans son intensité, Arden chérit ses amitiés tranquilles, celles qui sont nées par hasard de l'argile et qui ont pris forme lentement, sans prétention. Elle accueillerait toujours Ellair dans la chaleur de son foyer, pour panser ses plaies et lui offrir des réprimandes amicales qui ne portent que de la tendresse. Il y aurait toujours, pour lui, de la tisane dans ses placards, pour apaiser son cœur autant que ses hématomes.
farrow(amitié tranquille) description
hazel(confiance trahie) Iels ont grandi main dans la main, paume contre paume, ami-e-s appelé-e-s par l'immensité du monde dans la promesse d'une liberté qui viendrait à la fin de l'adolescence. Iels ont vécu ensemble un drame très grand--de ceux qui laissent des marques indélébiles sur les visages et dans les coeurs. Éloigné-e-s par le poids des remords, c'est Arden qui a creusé le gouffre.
ikal(tendre amour écrasant) Arden aime Ikal d'un amour fou ; celui qu'on dédie aux choses fragiles qu'on craint avant tout de perdre. Elle avait toujours tenu sa main, au camp d'abord, puis à l'âge adulte : c'était toujours elle qui saisissait sa paume de ses doigts clairs, pour en sentir la chaleur. Lui qui était si frêle, comment vivrait-il sans sa tendresse ? Elle voudrait, parfois, qu'il soit plus brave ; et elle avait honte de l'ardeur de sa colère, alors elle en devenait plus douce encore. Ikal pardonnait tous ses éclats sans frémir, puis on pouvait, sans hésitation, s'aimer à nouveau.
innocent(mise à plat) Elle l'a longtemps regardé de haut, comme un enfant qu'on voit grandir et pour qui on s'attendrit sans sérieux ; puis ils se sont perdus de vus, puis ils se sont rencontrés à nouveau. L'amitié est légère et sans attaches, au rythme des petits tatouages qu'elle fait à Innocent ; une petite anecdote tranquille dont chacun se satisfait.
jun(frère par la terre) Ils sont liés au-delà du père par une culture commune, point de repère dans le déracinement qu'est la vie sur l'île ; ils partagent alors les petites joies tranquilles de la famille recomposée--celles qu'ils sont les seuls à comprendre. Le lien fraternel est rythmé de petites joies, petites fêtes bien à eux qui rappellent la jeunesse. La tendresse existe malgré la distance.
leslie(résumé) description
livia(amour tragique) Leur amour a grandi à l'ombre d'une amitié sereine, ancienne, de celles qui se construisent en fondation de la vie adulte. Elles se sont aimées du bout des lèvres, avec ardeur et tragédie, fleuries dans des hésitations très jeunes qui ont causé leur perte. Il en ressort des regrets comme de la gratitude--il reste de la tendresse dans les ruines d'une amitié perdue.
mishka(amour étouffant) C'est une adoration qui dure depuis le camp, qu'elle alimente d'une pitié très ancienne, tendre et injuste, qui ne laisse pas se couper le fil de leur affection. Elle peut dire ses secrets, accepter les cadeaux, être là, simplement--laisser planer le doute par sa constance. Il faut en finir.
mistral(éternel perdant) Ils sont amis depuis dix ans, peut-être plus, dans la douceur des peines partagées et petites habitudes--ils jouent aux cartes, d'abord, aux dominos ou au mahjong aussi, parfois ; elle gagne toujours, la joie est dans la certitude. C'est une amitié qui se complait dans un silence qui leur appartient, ils se comprennent sans mots, c'est bien ainsi : ils partagent leurs stigmates, au visage et au coeur, c'est inutile de les dire.
onyx(amour de jeunesse) il paraît qu'on se souvient toujours de son premier amour ; Onyx, lui, a tout oublié. De l'éclat de leur amour jeune, il ne reste que les souvenirs qu'Arden garde au fond du coeur, et quelques photos aussi, qu'il faut enfin lui rendre. Ils réapprendront doucement à se connaître, elle lui fera le thé comme il l'aimait--c'est drôle de se redécouvrir.
osgood(les filles populaires) description
précieux(idole effritée) Elle l'a admiré, longtemps, comme ces aînés solaires que l'on voit infaillibles. Quand est venue la chute, elle était là, voulait l'aider, le sauver peut-être : ce n'était rien, c'était absurde. Il reste de cela une amitié tranquille en sinusoïdale ; belle quand tout va bien, dérisoire quand tout va mal. La courbe s'inverse au gré des vents.
rani(amitié dérisoire) C'est bête, pas vrai, d'en finir comme ça ? Au camp, l'amitié était très belle--solaire et pleine de rire, dans l'intensité d'une jeunesse sans limites qui trouve la joie dans son impertinence. Arden l'aimait, un peu, amie ou amoureuse, sans trop savoir encore ; il est normal et doux d'imaginer prendre sa main, la tenir, l'embrasser. C'est Rani qui l'a fait en premier : c'était pour rire, peut-être, et soudain c'était fini.
seraph(point d'ancrage) Il est des secrets qu'on ne peut prononcer que dans sa langue maternelle--c'est ainsi, entre eux. Ils ont le cantonais en héritage, langue partagée qu'ils ne parlent qu'entre eux depuis l'adolescence : ainsi, on peut se dire les choses sans filtres, sans hésitations non plus. Dans leur monde, il n'y a qu'eux deux.
stian(presque jumeaux) Avec ses adelphes, Arden ne joue pas au préféré, mais certaines complicités lui sont réservées. Ils sont arrivés la même année dans cette famille recomposée : elle reconnaît en lui beaucoup de ses émois, et trouve le réconfort dans leurs similitudes. Stian est le soleil, et elle gravite autour de lui ; car il a, après tout, tout pris de leur père. Elle écoutera tous ses tourments, et sera, s'il le faut, le roc qui l'empêchera de partir à la dérive, parce que c'est ainsi qu'elle aime son frère.
yumeko(à distance) Elles ont tout partagé--c'est ainsi qu'on fait entre soeurs, quand on a le sens de la famille et qu'on apprend à s'aimer malgré des enfances séparées. Elles se sont construites ainsi : ensemble, jumelles, jusqu'à la séparation qui creuse un gouffre qu'on ne saurait combler. Arden ne connaît Ai qu'à travers un écran, nièce chérie à qui elle dédie toute son affection--ne peut se résoudre à sortir pour la rencontrer, enfin, reprendre dans ses bras sa soeur avec qui elle a grandi : elle se trouve très lâche.
zana(mon ennemi juré) Arden utilise soigneusement le mot haïr : elle hait Zana Hysenaj. C'est une colère ancienne, amère, qui s'est assombrie avec les décennies, et dont elle porte sa part de poids sur les épaules. Enfants déjà, il y avait dans ses sourires une malice qui la faisait frissonner, et elle sentait brûler dans son dos ses regards trop intenses : Zana avait trouvé le réconfort dans la similitudes de leurs traits. Soudain, la voilà devenu laide, et c'était un sacrilège ; Zana, comme un corbeau, était venu se repaître de sa peine exposée là, aux yeux de tous. Il commettrait tous les affronts, et il n'était dans la bouche d'Arden pas de mots assez cruels pour se défendre.