Naissance Naît en 1935, avant la Seconde Guerre Mondiale, une petite pousse à ses côtés qui deviendra un chêne bien résistant dans quelques années.
1943 La guerre qui a éclaté a emporté bien trop de ses confrères, famille et amis. Il se retrouve un peu esseulé, ce petit bout qui a à peine eut le temps de grandir.
1950 Il a peur des humains, mais se rapproche d'eux - ou plutôt eux s'approchent de lui. Une colonie s'étend près de là où poussent ses racines - et il apprend la langue de ceux qui y vivent par les déchets que lui apporte le vent. C'est ainsi qu'il décide de son nom - Pepsi, si joliment écrit sur un débris de verre cassé qui brille et reflète la lumière.
1970 Il finit par être repéré - on essaie de ne pas trop lui faire peur. Il est encore bien jeune ce chêne, mais il est docile, il se laisse appâter. Il ne regrette pas au final, ces nouvelles amitiés, et s'accommode à une vie différente, où l'on lui laisse le loisir de s'occuper d'autres arbres.
1972 Les humains se meurent plus vite que lui, surtout lorsqu'ils sont des héros qui n'en font qu'à leurs têtes. Il se décide d'apprendre à les aider, de tous les moyens possibles - et aux côtés d'enfants d'Appolon et de livres de médecine, il apprend l'art de soigner la chair et les plaies.
1973 L'île, enfin, la presqu'île est bien loin de son arbre - mais on lui promet qu'il ne lui arrivera rien, qu'il pourra y retourner.
1980 La promesse n'est pas tenue - on lui dit qu'il ne peut pas revenir s'il retourne à sa forêt. Il ne peut supporter cette séparation, la craint trop - alors il se fait voyageur clandestin, dont chaque départ de Nausikaa se peut être sa dernière sortie.
1986 Il ne parvient pas à retourner chez lui - alors il s'installe en forêt, comme autrefois, dans une petite cabane abandonnée sur le terrain de l'ancienne colonie. Il finit par se lancer et aller à New York pour commencer de réelles études de médecine.
2013 Il a énormément évolué depuis qu'il a posé le pied pour la dernière fois à cet endroit - mais le plaisir de retourner dans un environnement qui le comprend et où il n'a pas à craindre sa nature prévaut, et c'est auprès de la ville qu'il s'engage désormais.