TW : MALTRAITANCE INFANTILE / ABUS / VIOLENCE

naissance le 26/08/1995, Némésis délaisse sa fille aux mains de Chris Evensen. Paternel tristement connu pour ses relations sans lendemain, changeantes et absentes de conséquences - autant dire que Livia lui pèse déjà.
Ses amantes prennent plus souvent soin de sa fille que lui même.

de sa petite enfance, qui est ancrée dans la négligence installée par son père. Livia n’est pas inscrite à l’école avant le début de la primaire ; elle ne connaît que trop bien les murs de l’appartement inscrit dans la banalité des rues du Bronx. Son père n’étant pas non plus un total déserteur, sa présence ne témoigne que de peu d’attention portée sur sa fille, peu d’interactions et aucune chaleur.

jusqu'à ses 6 ans
Il faut croire qu’il avait un attrait pour les divinités ; son paternel qui avait rapidement trouvé l’affection d’une nymphe - le goût amer que Némésis lui a laissé ne l’a pas non plus empêché de ponctuer sa vie de rencontres courtes et insouciantes. A recommencer jusqu’à s’en lasser puis finalement, Livia est prise en considération dans la courte durée de cette relation.
Elle avait posé sa pitié sur l’enfant non désiré qu’était Livia - au vue de son existence, il lui semblait préférable de la faire passer à l’autre bout de l’isthme. Elle l’y avait emmenée dans une nuit où père comme fille savaient qu’ils ne se reverront jamais (sans doute pour le mieux).

toujours enfant
Elle fête son arrivée le lendemain. Le ciel paraît plus large que sur New York - les possibilités s’ouvrent pour la première fois à elle. Plus heureuse qu’elle ne l’a été ; se pensant loin d’un avenir terni par la médiocrité et l’absence d’amour.
Timidement intégrée, se saisissant de ses premières relations et s’ouvrant à une nouvelle famille.

viennent ses 13 ans
Première rencontre avec sa figure maternelle. Réclamée dans un silence convenu. Ses yeux brillent dans l’obscurité ; l’admiration prend le dessus sur la crainte, l’indifférence n’est plus. Du moins, elle n’est plus pour Livia qui voue depuis ce jour une passion sans faille - dans l’attente que les yeux de sa mère pèsent à nouveau sur son existence. La validant, la rassurant ; un amour tant attendu par une enfant.  

adolescence
La présence des autres vient se dérober à elle - loin de l’innocence des premiers jours. Depuis son éveil, Livia est l’adelphe de la malédiction, mauvais présage malgré elle - son pouvoir de tychokinésie lui échappe et heurte plus qu’il n’attire le bonheur sur autrui.
C’est avec crainte qu’elle aborde les autres, on lui répond avec mépris. La solitude retrouve sa place.

Elle s’engage depuis ces jours à travailler sur ses pouvoirs ; en premier lieu pour s’en protéger - elle viendra par la suite porter un jugement qu'elle seule accorde à quiconque pouvant la croiser.

mais à ses 18 ans TW : BLESSURE / VIOLENCE
Approchant l’âge adulte, Livia veut faire gage de sa fidélité pour sa mère. Tirant sur la dernière corde qu’il lui reste, jusqu’à l’épuisement. Elle se voit accorder un pacte ; dans l’ombre du temple, ses mains jointes. Elle a promis une partie d’elle à sa mère qui prend sans hésiter.
Ses genoux touchent le sol, alors qu'une torche se consume dans la nuit. Au fur et à mesure que sa lumière absorbe le regard rempli de larmes de Livia - elle tremble, voulant repousser cet instant de toutes ses forces, le regret de sa décision au bout de ses mains moites. Dans un souffle, elle tombe. La flamme de la rétribution ne manque pas. C’est la moitié droite de son visage qui part en cendre. Le sacrifice de sa chair et de son œil droit dont Némésis semble se contenter, cherchant le regard de sa fille tout le long de la cérémonie, espérant y voir son avenir s'y refléter.

Le sombre baptême est écourté par les cris de l’enfant blessée. Elle en attire d’autres qui viendront l’aider. Les premiers soins apportés ne sauraient récupérer ce qui a disparu dans le sacrifice.
La tempête est passée mais la brûlure se fera sentir pour le reste de sa vie.

Livia a conclu un pacte avec Némésis. Un échange qui ne peut être rompu.

Sa mère avait posé sa main sur ses bandages, la remerciant brièvement et lui faisant la faible promesse d’apercevoir quelque chose de beau, indéfini mais qui prendra place au fond de sa cornée.
Livia s’accroche à ce geste et ces belles paroles,
avant de subir un effroyable silence. Prolongé, se délaissant de sa naïve utilité passée, profondément ancré dans l’indifférence ; une enfant de nouveau abandonnée.

à sa majorité
Mouton noir abimé, elle ne trouve sa place que dans l’Até et s’y voit déjà périr. La chaleur a quitté le bout de ses doigts, elle atteint difficilement qui que ce soit dans des termes qui ne sont pas ternis par la laideur de ce qu’elle a vécu. La pitié, l’indifférence et l’envie l’accablent.

Elle fréquente l’amphithéâtre avec le maigre espoir de se voir sur scène. Livia noie sa peine dans des envies tournées vers ce qu’elle aime encore. Elle lit les scripts laissés de côté avec désinvolture et prête sa faible voix à des dialogues prononcés sans un public pour y prêter attention.
Elle ne trouve jamais le courage de s’y réprésenter, sachant que peu ont envie de la voir - elle passe son temps à se saboter, aveuglé par son manque d’espoir.

TW : MUTILATION / SELF HARM

Il lui est arrivé de revenir sur les lieux du désastre. Ses pleurs résonnent à travers le temple qui déplore la perte du peu d’estime que lui portait sa mère.
Elle vint à quelques reprises offrir une douleur volontairement infligée. Un maigre geste qui suggérerait le désir d’une autre chance, se pensant prête à donner plus et définitivement avide de recevoir à son tour.
Les échos de cette demande meurent dans l’absence d’une réponse.

sa vingtaine passant
Livia voit son humeur régulée, son quotidien ponctué par la prise de médicaments. Beaucoup trop de peines qu’elle n’arrive pas à confier. Elle se dit que quelque part, quelqu’un s’amuse du récit de sa vie.  

Sa curiosité se dresse dans les histoires des autres, alors qu’elle réalise qu’elle peut les changer. Sa tychokinésie devient l'exutoire de sa jalousie. Puisqu’ils en méritent tant, comparé à elle qui n’en a jamais assez.  

A peine remise, elle commence enfin à se relever de sa chute. Un pas de plus dans l'amphithéâtre, elle se complait derrière l’ombre des rideaux. Éternelle admiratrice des âmes qui brillent plus fort que la sienne. Elle les habille et les approche si près qu’elle pourrait s’y refléter (pourvu que leur éclat la touche).