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(terminé) Parlons de ta future vengeance, Arden
Abel Kozlovsky
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Abel Kozlovsky
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(terminé) Parlons de ta future vengeance, Arden Mer 26 Avr - 0:29
Ça l’avait réveillé cette nuit d’abord, et il s’était rendormi d’un sommeil troublé, coloré par une image flottante qui emplissait ses rêves de jasmin pourri ; puis ça lui avait tenu toute la matinée comme une faim douloureuse et il avait présenté son front sous un soleil de midi car il ne tenait plus à sa propre urgence. Il passait dans Olympus District sans regarder, ce quartier artificiel au faux cosmopolitisme emplissait Abel d’une colère amère et nouvelle comme on a méprisé avec le même goût les objets manufacturés pour peupler de vie mercantile et concurrente les maisons américaines. Il prit un plaisir particulier, pervers à piétiner le gazon vert qui ornait les patios blancs devant les habitations et se rassurait du sentiment de vide profond que lui procurait la gratuité de son crime ; mais il était hanté encore par le fantôme de son angoisse, profonde, insignifiante, renversée en sang gluant sur la trivialité de la vie qui suit son cours : il sonna chez Arden une fois. « Arden, je sais que t’es là, dépêche. » Il attendit quelques secondes — il entendait bouger à l’intérieur mais les secondes de sa jeunesse s’égrainaient précieusement : il sonna encore, et quand la porte s’ouvrit il s’apprêtait à toquer contre.

Abel dévisagea la figure d’Arden qui avait eu, il le savait, le luxe de boire le soleil et le gazouillis des messages de Nausikaa comme d’un cours d’eau fraîche ; et l’insouciance qu’il lui fabriquait l’irrita aussitôt dans un espace qu’il savait très égoïste, très immature de lui-même. Il aurait eu l’air dégoûté, de rien d’ailleurs, s’il n’était pas secoué par une angoisse incompressible qu’il désignait largement et ne voulait pas nommer, qui ne dessinait ses accents qu’à la façon dont il dévisageait la jeune femme avec une crainte envieuse, l’accusait, du soleil de printemps et de la floraison des jacinthes, sinon de tout.
« Ah. » Il se refusait à la saluer. L’odeur distincte du logement, qui lui apportait d’ordinaire un réconfort silencieux, s’inscrivait partout autour d’Arden et nourrissait distraitement sa rancoeur. Il jeta à l’intérieur, par-dessus elle dont il détruisait aussitôt pour lui-même la présence, des regards inquisiteurs et mauvais. « J’ai oublié — ça va ? — j’ai oublié mes livres chez toi hier, j’en ai besoin, il me les faut maintenant parce que je vais à la bibliothèque tout à l’heure et… » Il inspira fébrilement et la fraîcheur des fleurs récemment écloses se flétrit aussitôt dans son souffle. Cela suffit à graver pour lui le paratexte de la scène : il se présentait injustement chez elle, il piétinait la complicité chaude de leur fratrie brute, neuve de la veille seulement, car il le pouvait et que ça le rassurait, et il n’avait pas honte de la cruauté inutile de ce pouvoir. Il fit peser sur Arden un oeil plus clair, admis, qui accusait sa fatigue. Il voulait fumer, il tiqua un peu de la langue. « Bon, je peux rentrer ? Ou donne-les-moi juste. S’il te plaît, merci. »Qu’on est bien seuls pour une fois qu’on est bien partis pour une danse
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(terminé) Parlons de ta future vengeance, Arden Mer 26 Avr - 20:35


parlons de ta future vengeance


Arden venait tout juste de rentrer quand elle avait entendu sonner : le bruit avait dérangé le silence de son foyer dans lequel la lumière de midi brillait par la fenêtre de la cuisine. Elle n’attendait personne. C’était le printemps, celui des fleurs roses et mauves écrasées sur les trottoirs, qu’elle piétinait de ses talons insolents alors que dans l’aube, elle délivrait leurs correspondances aux habitant-e-s de Nausikaa. Quand elle rentrait chez elle, ses chaussures étaient toutes encrassées des pétales des fleurs de pommier qui se décomposaient déjà dans la tiédeur du mois d’avril, et soudain, le matin sentait la pourriture. Ça lui donnait des haut-le-cœur.
Depuis le couloir, elle entend crier son nom et reconnaît la voix d’Abel, implorant ou impatient, et s’agace de son accusation : elle ne voulait pas de ses sacrilèges prononcés sur le pas de sa porte. Voilà déjà qu’il sonne encore ! C’est sans empressement qu’elle ouvre sa porte. Il est là, grande ombre dos au soleil, parce que le plein jour ne lui va pas et que sa beauté d’Endymion n’est faite que pour le soir. Elle refuse de saluer la première l’intru trop insolent, alors, elle ne dit que oui ? pour l’inviter à se justifier. Iels s’étaient vu-e-s la veille, et leur amour fraternel mûri lentement leur avait semblé chaleureux et familier : il fallait tout gâcher. Parfois, Abel commettait la première offense, et les autres fois, c’était Arden ; iels étaient bon-ne-s à ce jeu là, et leur affection n’était construite que sur leurs hérésies. Il y avait ça d’immuable dans leur piété, que l’autre accepterait toujours le remord qui viendrait plus tard, une fois leur colère dissipée. Iels cultivaient ainsi les fruits amers de leur amitié.
Arden voudrait qu’Abel s’en aille, puisqu'il était si pressé qu'il refusait même de la regarder. Un coup de vent vient déposer dans l’entrée de sa maison des pétales flétris, ramollis par le soleil, et ça l’irrite. Elle reconnaît dans les gestes d'Abel la marque de ses angoisses, qu’elle savait écrasantes, et voudrait pardonner l’affront anodin qu’elle avait jugé hâtivement ; mais elle avait appris, avec lui, à ne jamais jouer au cœur tendre, car c’était là un aveu de faiblesse.
Bon, rentre, alors. Je sais pas où ils sont, tes livres.

Elle attisait sans honte le brasier de l’imminente dispute. Toute sa tempérance, médiocre et artificielle, Arden la gardait pour les autres, parce qu’il était entre elleux une promesse ancrée, ancienne, qu’iels avaient enfoui dans la terre comme un secret : iels embrasseraient sans mépris la médiocrité de l’autre. Il était chez Abel une chose qui la poussait à la confrontation : ses yeux d’ambre, peut-être, qui fouillaient sa maison comme ceux d’un lévrier à qui on aurait sonné l’hallali, ou alors sa voix fébrile dans laquelle transparaissait la clarté de sa jeunesse. T’as l’air fatigué, ça va ? Tiens, va voir, ils sont sûrement dans le salon.
Peut-être, encore, n’était-ce rien de tout cela, et peut-être qu’Arden cherchait seulement des excuses à une rage archaïque dont elle ne trouvait pas les racines. Elle ne faisait pas mine de l'aider à chercher.
T’aurais juste dû m’envoyer un message, je te les aurais apporté ce matin.


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(terminé) Parlons de ta future vengeance, Arden Mar 9 Mai - 21:12
C’est vrai, Abel ne cherchait de pardon nulle part ; il avait pénétré dans la maison en s’octroyant le non-droit destructeur des conquérants et jetait partout des regards hautains et incendiaires. Ce n’était pas les livres qu’il cherchait des yeux ainsi, d’ailleurs il n’était en quête de rien de concret, son corps était plutôt tout entier tendu vers l’effort silencieux et indicible d’une catastrophe impérieuse, imminente, formatrice, qu’il marquait rouge à l’impétuosité de ses mouvements, secs et découpés dans l’espace. Il rendait l’air tépide et quiet du midi, suffoquant dans les ombres, cuisant dans la lumière, où la jauneur du soleil est une punition.
« Oui, ça va, oui. » il assénait durement en soulevant les coussins comme s’il avait été chez lui. D’ailleurs il excluait de retourner à Arden la question car il avait vu sur elle l’indolence molle du travail accompli, un travail qui de surcroît avait encore les atours du matin et décolorait sur elle des taches de soleil qu’Abel lui reprochait en silence ; il faisait sans le dire, à l’appui ou l’absence tout ensemble de ses regards, au cycle donc de l’aigreur de ses attentions, le reproche de la béatitude d’une tâche régulière, qu’il ne lui enviait pas, qu’il trouvait même humiliante, mais dont il jalousait ostensiblement la plénitude.

Il se passa les mains sur le visage, sans appuyer ; c’était un geste glacé pour se donner corps qui n’exprimait rien d’extérieur. Entre ses doigts, il essuyait du regard les étagères d’où débordaient toutes les bagatelles qui décoraient élégamment une vie complète de jeunesse brûlante, négligée, confortable. Il les regardait et les délavait de toute leur singularité, puisqu’il les enviait et privait spontanément les surcroîts de vie qui l’incommodaient, par pur ressentiment, aussi injustifié qu’il fut. « Non je pouvais pas t’envoyer de message, parce que — tu l’aurais pas vu ou, tu l’aurais pas fait, ou mal fait, tu ne serais pas venue tout de suite : je ne peux pas te faire confiance, je dois tout faire moi-même.  » ll avait la gorge nouée, la bouche sèche. Tout chez Arden reflétait un printemps clos dont il était, il lui semblait, exclu.
« Ils sont pas là. » C’était sa sentence : elle tombait lourdement dans le carré de soleil que la porte du jardin dessinait à ses pieds, et dont la vacuité empoisonna sournoisement la torpeur du printemps d’ici. Il s’était redressé. Le silence se prolongeait sur un fil. Les bras ballaient à ses côtés ; Abel rendait tout le vide qui l’entourait coupable.

Il sourcillait légèrement en dévisageant — toisant, peut-être — Arden, mais il regardait en elle un point vide, une ligne de fuite, qui n’était pas elle. A ce centre se concentrait tout le calme faux, facile, qu’elle s’était fabriqué il lui semblait, et laissait à Abel toute une place d’être injuste, insensible, et grossier. Il lui semblait qu’Arden le laissait prendre cette place cruelle qu’il s’était creusé : il lui en voulait pour ça, il s’en voulait pour leur injustice mutuelle, il était étourdi et pétri d’angoisse. Il avait mal au ventre, et voulait rentrer. Tout le soleil d’ici le rendait malade. « Me regarde pas comme ça. » Sa voix était étranglée, elle sortait mal assurée. « Tu les as déplacés ? » Il eut un demi-rire, en s’entendant parler, car il savait que tout était exagéré et absurde.Qu’on est bien seuls pour une fois qu’on est bien partis pour une danse
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(terminé) Parlons de ta future vengeance, Arden Ven 12 Mai - 14:15

parlons de ta future vengeance


Elle le suivait de ses yeux sombres alors qu’il retournait son foyer, comme pour arracher des murs la tendresse et la paix qu’elle avait lentement bâties : sa colère dégoulinait partout chez elle et Abel semblait laisser derrière lui les tâches de l’huile qu’il jetterait sur le feu de leur dispute. Arden haïssait ses mains coupables qui dans un silence amer ou un bruit tonitruant lui semblaient saccager tout ce qu’elle avait construit—elle voulait lui dire de partir, mais elle savait que cela précipiterait la débâcle. Elle aimait tant Abel qu’elle ne s’embarrassait plus de complaisances, ni ne fuyait la future dispute qu’ils avaient déjà eue mille fois : il savait la regarder et la voir sous son pire jour, son meilleur jour, comme un soleil radieux qui éclairerait même ses parts d’ombre. Il ne s’embarrasse pas de politesses ; elle roule des yeux alors qu’il ne la regarde pas. Elle déglutit pour ravaler la violence de son amertume, mais ce n’est que repousser l’inévitable.
Lâche-moi, Abel. Tu viens chez moi sans prévenir juste pour me dire que tu peux pas me faire confiance ? Pour des livres ?
Sa présence chez elle lui semblait déplacée. Debout dans son salon, parcourant des yeux sa vie entière étalée là comme une terre à conquérir, Abel n’avait rien à faire là ; hier, pourtant, il était venu là et elle l’avait enveloppé d’amour comme s’il lui appartenait. Elle se sentait vulnérable, victime de cette intrusion soudaine qui l’avait cueillie en fin de matinée alors qu’elle était encore étourdie du printemps. Elle laissait s’installer sans fléchir un silence déplaisant, plein de reproches qu’on ne formulait pas encore : la journée, trop douce, serait gâchée par leur éclat. Lui seul comprenait sa colère débordante qui finissait toujours par la noyer, alors elle n’était que pour lui, cette rage ; elle ne l’offrirait à personne d’autre qu’Abel, son martyr, qui en retour lui faisait don de sa propre haine fraternelle. Ils s’adoraient ainsi depuis longtemps, dans une lutte biblique aux airs de péché originel—c’était aussi anodin que cathartique : on se disputait, puis on pouvait reprendre sa vie avec une candeur allégée de toute angoisse.
Bien sûr que non, je les ai pas déplacés. Je sais même pas de quels livres tu parles.
Elle ponctue sa défense d’un geste de la main, trop désinvolte peut-être pour ne pas accentuer le drame. Elle soupire, scrute avec mauvaise foi chacun des petits gestes d’Abel, ces manières qu’elle adore et qui l’irritent quand il vient déranger sa paix.
Tu les as oubliés ailleurs, tu t’es trompé.
La vacuité de la dispute l’étrangle autant qu’elle la réjouit : c’est trop tard, il faut purger le venin, il faut que la sentence tombe sans justice aucune.
C’est toujours comme ça avec toi.


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(terminé) Parlons de ta future vengeance, Arden Mar 23 Mai - 19:29
Le soleil brillait indifféremment, bien sûr ; quel souci aurait-il d’un ressentiment d’homme ? Et Abel en voulait profondément à cette indolence qui jetait partout ses giclées de gaieté vernale, c’était une offense indicible, et une brûlure irréparable. Comme le soleil couvrait si joliment Arden (il le lui avait dit hier, avec un sourire ; qu’elle prenait ses couleurs d’été, comme les aubépines fleurissent, et qu’il aimait ça d’elle, qu’Arden était un oracle de jour qui lui faisait plaisir) mais comme aujourd’hui elle se confondait, donc, à cette culpabilité obligatoire du monde, il fallait qu’elle soit suppliciée comme le reste.
Il avait tourné la tête dès qu’elle avait ouvert la bouche, pour la foudroyer du regard, sur place, comme on fait aux enfants, lorsqu’on est injuste. « Dis-moi que je me trompe : tu ne fais attention à rien. » Son reproche était déplacé, il le savait, et il s’en foutait assez manifestement aussi. Il mit les mains sur ses hanches, et il serra, pour empêcher ses mains de dire trop facilement tous les sentiments qu’il voulait ignorer. Il inspirait pour réguler sa respiration, mais son souffle était trop chaud et lui brûlait les poumons.

« Tu me feras pas de leçon, Arden. » Il désigna la pièce d’un geste large de la main, comme si cette habitation était une scène de crime évidente, où tout le bonheur indolent et confortable de l’âge adulte était du sang. « C’est toujours comme ça avec moi — et comment ça se fait que ce soit toujours pareil avec toi ? T’es pas foutue de ranger, ici, ni de mettre de l’ordre dans ta vie, prends pas ce ton-là avec moi. »

Il se passa une main sur le visage, c’était un geste bref mais appesanti par une fureur purement corporelle, son index et son majeur entouraient son nez et l’intérieur de sa paume réchauffait sa bouche pour garder au chaud, ce qui ne devait pas sortir, et pour mieux échauffer, ce qu’il préférait cracher à la place. Quand il remit ses mains sur ses hanches, il eut l’image, brève, claire, de ses livres, empilés avec une droiture ridicule et enfantine sur son bureau à New York, pour ne pas qu’ils soient perdus. C’était le premier orage du printemps. Il ressentait pour Arden une blessure coupable, partagée, comme on fait de ses adelphes, et il voulait la supplier de ne pas parler. « C’est toujours comme ça — tu sais ce qui est toujours pareil avec toi, c’est que ça se passe comme ça parce que tu es comme tu es, tu comprends ça ? Pourquoi tu changes pas ? » Il tournait le dos au soleil, et à ses pieds se prolongeait une ombre faiblarde, rongée partout par la lactescence du midi. « T’as 28 ans, pourquoi tu te laisses marcher sur les pieds — tu me réponds même pas correctement, t’en as pas marre de te faire prendre pour une conne ? Grandis un peu. Toi, lâche-moi — si on ne peut pas te faire confiance c’est qu’il y a une raison, c'est pour ça. Tu sais que j'ai raison.  » Il se tut finalement après avoir débité rapidement ses reproches, et ce silence comme une vague paraissait délaver sur lui un malaise abouti, sans forme propre, qui avait peur d’être nommé plutôt que d'être combattu dignement, comme le font sœur et frère : dans un sang mérité.Qu’on est bien seuls pour une fois qu’on est bien partis pour une danse
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(terminé) Parlons de ta future vengeance, Arden Dim 28 Mai - 20:48

parlons de ta future vengeance


Avant même de penser à l’offense, elle s’était dit que c’était du gâchis d’une après-midi sublime, et qu’elle était déçue d’user ainsi de la douceur d’avril, aux rayons doux qui sentaient encore la pluie. Elle ferme une seconde ses paupières, inspire, expire, imagine sa journée si elle n’était rentrée qu’une minute plus tard ; elle n’aurait pas vu Abel sur le pas de sa porte, il serait parti, impatient, et aurait tourné au coin de la rue sans l’apercevoir alors qu’elle ouvrait sa porte—des pétales de cerisier se seraient peut-être prises dans ses cheveux noirs, et auraient formé une parure à la hauteur du jour : tout aurait été doux, tout aurait été paisible. Arden avait déjà oublié ses soupirs éreintés, sa colère contre la saison encore trop fraîche et ses angoisses alors qu’elle voyait l’aube se lever, mauve et orange, déjà affairée à livrer au monde ses missives. Quand la première injure tombe comme une guillotine sur sa nuque dévoilée au monde, réchauffée par le matin, elle secoue la tête, roule des yeux avec indolence, lève sa main dans un geste agacé mais désinvolte pour désigner son intérieur. Par la baie vitrée, la lumière forme un cerne autour de son corps, à la manière d’un Christ pantocrator dans une icône byzantine.
T’es juste de mauvaise foi, réfléchis avant de parler parce que là c’est juste bête, ce que tu dis.
Elle inspire profondément pour ne pas faiblir, le regard d’Abel est un poignard qui enfonce sa lame dans son flanc, sans frémir, pour en gratter l’os : il dévoilerait tout au plein soleil, pour voir si de sa plaie il coulerait du sang, de l’eau ou du vin. Il ne la laisserait pas gésir seule sur le carrelage, il se poignarderait aussi, donnerait son cœur en trophée comme il s’offrirait le sien. Abel connaissait bien leur mystique, leur complaisance aussi—dans cinq minutes, ils couvriront mutuellement leurs blessures de plantain ou d’achillée pour se guérir.
Regarde ta propre vie avant de parler de la mienne ! Tu te crois tellement mieux que tout le monde, tu te rends même pas compte de tout ce qui va pas chez toi.
Ses mains tremblaient un peu, elle avait croisé ses bras sur sa poitrine comme pour se protéger des coups à venir ; c’était pour camoufler son malaise et sa rage qui se muaient en joie malsaine. C’était la catharsis, la voilà, ils étaient débout dans le salon comme deux acteurs sur une scène, il fallait échanger ses lignes sans hésiter : il fallait faire vite, comme un pansement qu’on arracherait d’une plaie encore vive, pour tout dire, tout révéler, tout confesser avant la chute.
Si t’as un problème avec moi, casse-toi ; je sais que tu le feras pas parce que tu reviens toujours pleurer chez moi. Tu veux que je change mais t’es bien content que je sois assez conne pour m’intéresser à tes problèmes, parce que sinon personne voudrait en entendre parler—t’es immature, Abel, c’est tout, t’as vu ton comportement ?
Le silence de l’autre était une victoire, c’était ainsi, c’était la règle de ce jeu auquel ils jouaient trop souvent, comme des adelphes qui en viendraient aux mains sans oser pourtant se donner des coups. Ici, le temps ne comptait plus, on se dirait des horreurs puis on les oublierait, soulagé et libre, en se sentant un peu meilleur. Sa maison était une chapelle où Abel et elle venaient prier pour s’absoudre de leurs maux et de leurs péchés, confrontés à un dieu sans merci qui ne dirait rien d’autre que d’atroces vérités. Il fallait écraser l’autre pour sortir couronné des rameaux des justes, qui fleurissaient alors de la certitude d’avoir raison : il n’y avait jamais vraiment de gagnant.


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Abel Kozlovsky
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(terminé) Parlons de ta future vengeance, Arden Ven 9 Juin - 14:21
Il frémissait dans le soleil de cette absence de victoire. Sur ses hanches, ses mains pinçaient la chair et froissaient ses vêtements pour contenir le remous pénible de ses organes, Abel entrouvrait les lèvres sans riposte. Il constatait froidement, et un peu écœuré, les effarements de la guerre : il lui était en fait plus difficile qu’il ne le croyait de soutenir la vision d’Arden tendue et blessée, les paupière largement ouverte sur sa pupille découverte par une fureur contenue et juste, la chute éparse de ses épais cheveux bruns, et la forme sans géométrie, purement filiale de la rondeur de ses genoux ou de ses épaules, où s’accrochait encore mieux la justesse d’une accusation mouchée. Il ferma la bouche, déglutit. Sa colère, montée en flèche jusque dans la gorge, semblait le quitter par les pieds, là où son ombre s’étendait platement, lâche et enfantine, jusqu’à un point de fuite gris où on oublierait qu’elle a fauté. Il se taisait. Le silence se prolongeait sur un fil de fer dur. Abel faisait le calcul et la somme en lui-même d’opérations compliquées où les variables étaient des fautes, tirées aux points cardinaux par des fautes extérieures plus grandes encore.
Il se passa la langue sur les lèvres avant de parler, c’était un tic d’aveu qui était indissociable de son panel de gestes, comme s’il se lavait avec embarras de son fiel. « Je t’oblige pas à le faire. » Il rougit imperceptiblement, à des endroits qui étaient couverts ; il sentait ses épaules, le creux de sa poitrine rosir d’une gêne tout infantile qui l’incommodait, car elle était voisine d’une tristesse coupable et puérile. Il poussa un soupir et secoua légèrement la tête, c’était un mépris long et distillé qui se substituait au triturage humiliant de ses doigts. « Oui, je suis immature, désolé — » il ouvrit largement la main par-dessus son épaule, comme s’il jetait ce mauvais esprit au loin, car il fallait diluer la sincérité de ses excuses par une marque suffisamment méprisable ; en même temps il fronçait les sourcils et jetait un regard accusateur à leurs ombres qui, géométriquement, se superposaient en signe de croix. « — mais, toi, je t’oblige pas à le supporter. » Il l’avait tourné à nouveau comme un reproche : c’était dans cette faiblesse que la bêtise d’Arden dormait. Là où elle l’aimait naïvement, il lui tapait les doigts et armait ses fautes pour elleux deux, puisque Arden les avait voulues partagées. Pour autant, il n’avait pas la perversité de lui en tenir rigueur, sinon il l’aurait dit avec plus de force dans la voix, et non ce simple soupçon de rancune.

Abel se passa la main sur le front, pour effacer la couronne d’or que lui avait laissé le soleil en entrant, et dont il se sentait indigne, inconfortable. Il se massait le front, les tempes, là où la peau était fine et fragile et où il sentait pulser dessous un sang furieux et débile. Il respirait vite mais ce n’était plus au rythme de ses angoisses qui étaient apaisées et gisaient pitoyablement en montrant le ventre entre elleux. Il ne regardait plus Arden ; il ne discernait sous l’horizon de sa paume que la petite forme de ses pieds, la finesse de ses jambes, et il attacha inconsciemment une tendresse à cette vision triviale et très simple. C’était peut-être ce qui motivait son aveu : « Je les ai laissés chez moi. » qui le ridiculisait tout à fait, bien sûr, et qu’il avait soufflé comme en aparté pour elleux deux. Oui, c’était une confession pour Arden, et Arden seulement : qu’Abel avait motivée à l’abri du soleil, loin des aubépines et des digitales des jardins alentour, il lui montrait caché contre sa poitrine un objet ridicule, qui lui appartenait exclusivement et qu’il ne voulait être vu que par les yeux d’Arden, dont il faudrait rire bientôt. Il leva enfin les yeux vers elle, la main toujours à son front, ses deux doigts enfoncés douloureusement dans la pulpe de ses tempes, avec une expression pathétique et sans excuse, qui faisait le cadre en fil d’or de toute la bêtise des amours et des luttes qui se jouent dans les maisons où l’on s’aime sans le dire.Qu’on est bien seuls pour une fois qu’on est bien partis pour une danse
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Arden Li
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(terminé) Parlons de ta future vengeance, Arden Sam 10 Juin - 23:30

parlons de ta future vengeance


La voilà, la défaite. Arden ne saurait dire qui avait perdu ce petit drame, encore, qui serait vite oublié—on ne comptait plus les points, depuis le temps, ils avaient appris à se construire entre ces remises à plat qui restauraient l’ordre de leur amour fraternel. Il fallait bien, de temps en temps, se détester, et le crier au monde comme un sacrifice au soleil, pour qu’on puisse à nouveau s’aimer sans détour, sans ombre, comme au grand jour. Soudain, il est vrai, elle ne se trouve plus victorieuse et sent le goût aigre de ses mots sur sa langue : elle regrette, fébrile, réalise que ses poings sont serrés de rage alors elle les défait lentement, comme si elle redécouvrait la couleur de sa paume et les lignes de sa main. Ses ongles, laqués de rouge comme à son habitude, ont imprimé dans sa propre peau des demi-lunes, petites courbes acerbes à la couleur de sa peine. La blessure – terribles blessures que celles qu’ils infligeaient par leurs mots – devait être refermée, parce qu’elle voyait Abel se pacifier et, dans le silence, sa rage se muait en regrets très amers. Éclairé par la lumière tendre qui venait du jardin par la baie vitrée, Arden lui trouvait à nouveau toute sa place dans son foyer—la maison portait, à certains endroits, son empreinte, creusée par la tendre affection, honnête et pure, qu’il laissait derrière lui. La courbe de son épaule avait laissé sa trace dans les coussins du canapé, là où il s’installait toujours, et dans cette présence fossilisée Arden trouve la source des larmes timides qui menacent de tomber de ses yeux—elle les retient parce qu’elle sait que ça ne serait pas juste.
C’est pas ce que je voulais dire.
Vite, elle demanderait pardon sans le dire vraiment ; c’était la petite malhonnêteté qu’elle se permettait, en mémoire de la dispute—une petite vengeance qu’elle ne formulait pas comme telle. C’était sa dernière accusation, puis elle se tairait, laisserait revenir chez elle la paix des après-midi de printemps et le silence qui étouffait un peu. Elle porte une main à son visage, trace du bout de son index la ligne irrégulière de sa joue, et sent sa peau souple suivre la courbe de la pulpe de son doigt. Son visage était brûlant de sa colère enfin apaisée et, honteuse, elle imagine ses pommettes teinte d’un rose infernal qui ressemblait à son ire ; comme pour se cacher, elle plaque ses mains sur son visage, se ressaisit. Elle regardait les mains d’Abel courir sur son visage à lui et presser sa chair comme si elle était faite d’argile, elle en détaillait les couleurs avec un amour tout renouvelé—elle lit le rouge qui court sous sa peau fine, l’ambre de ses yeux, et la constellation de ses tâches de rousseur, et alors elle reconnaît, dans sa pudeur, un frère qu’elle adore. Elle saisit la confession, la chérit, l’évince, pour ne garder que la douceur pathétique de l’excuse non prononcée.
Ah, bon, tout va bien alors. C’est rien.
De ses lèvres elle laisse couler un pardon laconique, mais pas dénué de tendresse ; sans supplier mais tout de même pieuse ; elle sort de sa torpeur, s’approche de lui, presse son épaule de sa main chaude. Elle ne veut pas garder de rancune : envers Abel, Arden ne savait pas le faire, et son sacrifice l’avait touchée au cœur—assez pour défaire les nœuds de son amertume et atteindre en elle cet endroit de clarté où vivait sa candeur.
Vu que tu es là, tu veux un café ? J’ai du thé aussi, et peut-être du jus de pommes.


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(terminé) Parlons de ta future vengeance, Arden Jeu 22 Juin - 2:50
Il n’était pas soulagé de se débarrasser de son fardeau, qu’il laissait en désordre à ses pieds tandis qu’il tournait le nez vers le soleil. Le jour perçait la baie vitrée avec une fureur éclatante qu’Abel trouvait embarrassante. La férocité de cette indifférence était superflue et achevait de signer que les tensions, tout infantiles qu’elles étaient, qui leur créaient des points de douleur dans les paumes selon une cartographie bien précise de misère, ne valaient rien. Il demeura un instant pénible emmuré dans ce silence, contemplant, absent, le midi qui suivait son cours de joie, dont il était exclu.

Ainsi, il prit son temps pour entendre Arden. Il l’avait bien comprise ; il imposa cependant par son silence, une dernière fois, la pénibilité de l’instant pour elleux deux, car il ne pouvait en porter le poids seul. Il fallait à Abel un moment long et éprouvant pour que retombe la clameur de ce monde qui passait autour d’elleux, sans elleux, que sa rage inactivée retrouve son lit et qu’il se plie, avec un renoncement aigre, à l’humiliation totale du pardon. Il finit par tourner le visage vers Arden encore, sans la regarder. Il fixait ses pieds, et le jour partout autour de son dos projetait des giclées d’or sur ses joues, les creusant encore davantage tandis qu’il détaillait les petits pieds d’Arden précipités dans leur propre intérieur, bousculés par une urgence qu’il avait contrainte à l’intérieur. Il n’avait pas assez de place en lui-même pour se détester pour ça — mais il souffrait d’une compassion terrible et humiliante pour Arden, et il sortit une main de sa poche pour s’approcher d’elle et lui prendre la main.

Il lui saisissait le bout d’une phalange et tirait sa paume dorée vers lui, la tournait ensuite pour en examiner l’intérieur, où il découvrait les arc-de-cercle rouges tracés par la nervosité qu’il avait lui-même créée. Il faisait ce geste avec un détachement qui ne jurait d’aucun pardon, mais c’était une attention maladroite et inutile dont il la gratifiait pour décorer son malaise, son ressentiment, sa culpabilité, et la vaste arène d’autres sentiments sans noblesse ni justification qui bouillaient à ses tempes et lui échauffaient le haut des oreilles, faisaient piquer la sclère de ses yeux.

Il se sentait écrasé par une très vaste chape de honte et de regret, dont les angles dépassaient leurs seules silhouettes de petits êtres, dépassaient le toit de la maison, qui l’aurait paralysé si Arden ne l’avait pas précédée par la candeur de sa rancune, elle-même, enfantant la candeur de son pardon. Il aurait voulu pleurer dans ces mains mais, tacitement, ne leur infligerait plus d’épisode aussi pénible et inutile pour aujourd’hui. Il lâcha sa main ; l’écart de ses sentiments conflictuels était fini. Il osa enfin la regarder dans les yeux, il la redécouvrait sous un jour égal où Arden était d’une beauté sauvage et paresseuse, sublimée par l’amour tempétueux qu’il lui portait, où les jeux étaient faits et disaient un partout sur des feuilles oubliées où les scores s’accumulaient sans plus être additionnés.

« S’il te plaît, fais-moi du thé. » Disans cela Abel la contournait déjà, et allait chercher dans les placards leurs tasses favorites, rangées à des endroits qu’il connaissait. Il ne creuserait pas le malaise en la remerciant, puisqu’il ne le faisait jamais sans nécessité ; c’était déjà une concession implicite que de demander avec politesse, qui scellait l’immense fatigue qui l’accablait et la reconnaissance infinie qu’il avait pour elle. Des adelphes qui s’aiment ne savent pas se le dire ni se serrer dans les bras : mais iels savent quelle tasse ébréchée choisir pour s’excuser à l’autre et avec quel degré il faut savoir arrondir le dos jusqu’à la fin de la journée pour demander pardon en forme d’amour.Qu’on est bien seuls pour une fois qu’on est bien partis pour une danse
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