contexte inspiré de la mythologie grecque et de percy jackson

contexte
Les dieux de l’Olympe existent ! Depuis qu’ils ont créé le monde à leur image, ils règnent sur celui-ci, dominent le ciel, les océans et toutes les couches de la terre. Ils sont à l’origine des cataclysmes les plus connus et des guerres les plus atroces...

staff
@sweety - présente
@nagi - présente
@otahri - présente
@nahi - présente

navigation

top partenaires


derniers sujets

les petites annonces

  • design actionnez le switch pour actualiser le design.
  • mise à jour le forum accueille plein de nouveautés.
  • lore nouvelle particularité : les incarnés.
  • groupes chute des olympiens : place aux grands, païens et exilés.
  • staff lucius part à la retraite, arrivée de dionne.
  • lore possibilité de jouer des legs.
  • event 3 invasion de nausikaa, capture de l'hydre et du lion.
  • ouverture le forum est né ! (il y a très longtemps)
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Nausikaa :: New York :: Brooklyn Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
(end) just like paper planes ★ lazare
Altair Sehili
Exilé
Exilé
Altair Sehili
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
(end) just like paper planes ★ lazare Mer 21 Fév - 13:24










de : altair
à : lazare

tu me dois 20$. 112 rosa parks' square, terrain de jeu. ce soir 18h. brooklyn.



d'abord il y a le chemin qui sépare les trottoirs, celui qui mène vers la route. à l'autre bout, dans l'autre sens, il y a le terrain de basket à l'asphalte avachi, le parc à jeux avec sa rouille et ses graffitis. il y a des arbres, peut-être ce sont des platanes ou des chênes ; little jay dit qu'ils ressemblent aux arbres dans le seigneur des anneaux, ceux qui parlent et qui fument la pipe. mais ces arbres ils n'ont pas de pipe à l'écorce, ni les feuilles en dictionnaire. leur truc c'est de se battre pour repousser les ombres des immeubles aux briques rouges et sales qui cadrillent le square. sauf qu'avec le soleil qui se couche leur guerre s'oublie et déjà les lampadaires se vantent de leurs robes de soirée.

j'ai les converses aux pieds les pieds sur le banc, et je ris de voir little jay marquer son premier panier. je lève mon pouce à lamar, articule un belle passe. la fierté aussitôt sur ses joues qui crépite. ça m'amuse de le voir se frotter l'arrière du crâne comme s'il s'excusait d'avoir bien joué. lamar est toujours gêné par ses aveux de fierté quand tu lui dis qu'il joue bien. quand tu lui dis qu'il fait de belles passes. lamar, je réalise, il s'excuse toujours d'être. c'est un chic môme. little jay saute avec la bande qui claque leurs affections sur son dos, ses épaules, et little jay il a le sourire qui va décrocher des lauriers. ce sont tous des chic mômes.

les coudes sur les cuisses, je m'invente la stature d'un bronze de rodin. mon sac éventré sur l'assise du banc qui me louche du coin, qui me dégueule de moitié le pack de coronas et les paquets de chips froissés. de sous leurs saveur sel et vinaigre s'échappe un pan de roman dont la reliure peut-être rouge fut-il un temps révèle en lettres feutre howl, a. ginsberg. je devais le terminer. puis ils ont dit altair, t'arbitre. parce que dean il triche ! alors j'arbitre. mais pour un instant, la fraction d'une pensée, je n'ai plus d'égard ni pour mon sac, ni pour les mômes, ni pour le temps. j'ai les airs qui songent. ça fouille les images en néons et azur javel. les échos des voix, les fantômes de la fièvre, le souvenir des nausées. le bleu trop bleu. son bleu dans les yeux. les yeux que j'ai fuis.

cela fait une semaine. il aura fallut une semaine pour que je me décide un courage et trouve un prétexte. ce matin à 8h36, après avoir enfilé mon jean, un pull et des baskets, sur le perron de l'auberge, je lui ai écrit.

altair altair altair ! little jay tire sur ma manche. il est tout agité. du haut de son mètre dix avec ses boucles brunes qui sautillent, il me rappelle un singe. connor il doit rentrer alors on arrête le match ! viens on fait un tag ! tu fais le loup ok ? je veux dire non, je veux dire que j'ai pas le temps - mais qu'est-ce qu'un non pour un enfant ? vaincu de lui vainqueur, il m'entraîne par la main puis soudain s'arrête, là, à côté du tourniquet à l'émail jaune. c'est qui lui ? little jay pointe d'un doigts la silhouette familière qui grandit à mesure qu'elle se rapproche de nous. mon sourire s'étire. il est venu. salut vivant. content de te voir. je dis et la plaisanterie coule, douce de reconnaissance. il s'appelle vivant ? little jay demande et j'éclate de rire. c'est beau l'innocence.

bientôt les autres nous gagnent. ils nous encerclent. les mômes comme des bêtes curieuses et curieuses de ce garçon qui me connaît. du garçon qui s'appelle vivant. oui, c'est son nom. ça glousse et ça chuchotte. hey ! vous moquez pas... c'est pas facile pour lui. et c'est pas facile pour eux. un vivant, il faut le reconnaître, ça mérite qu'on le rit un peu. pourquoi il est là ? tu veux quoi à altair ? dean demande avec l'inquiétude revêche propre à ses onze ans. il est là pour être le loup, je réponds, l'oeil qui défie, qui te défie, lazare. puis sur la tête de dean je repose la mienne comme s'échoue un phoque sur le sable - et dean grommelle, t'es lourd altair, bouge, et dean pouffe, il pourra jamais m'attraper. tout content qu'il est, dean, d'être rassuré, tout content qu'ils sont, les mômes, de pas encore chez eux rentrer.

chez eux, les loups ne sont pas les vivants qu'on rit.

et quand je te regarde, lazare, avec ton bleu qui hante, dans ce parc qui n'a rien des décors ivres qui nous ont toujours aliénés, je me demande si toi aussi, quand t'étais petit, t'en as connu des loups qu'on ne célèbre pas. et je réalise, lazare, que te retrouver ici, ce soir, c'est un peu te rencontrer pour la première fois.
https://nausikaa.forumactif.com/t1703-bird-of-prey https://nausikaa.forumactif.com/t1779-bird-of-rage-altair https://nausikaa.forumactif.com/ https://www.pinterest.fr/belou0699/altair-take-a-breath-aes/
Lazare O'Mara
Exilé
Exilé
Lazare O'Mara
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
(end) just like paper planes ★ lazare Mer 21 Fév - 22:05


un hôtel contre un hôtel. un hôtel - dont il s’en va - et devant c’est la faune à Madison Avenue, celle qui piétine la rue comme on fait les podiums en complet pure laine, et des sacs à la main, et dedans rien qui ressemble du tout à des rêves, dedans : des cigarettes, des ronds, peut-être un rouge à lèvres et sûrement du Xanax. entretemps il a pris l’un de ces taxis jaunes - bien plus vifs dans les films - et maté Madison et sa faune chagrin-chic défiler ou plutôt délaver peu à peu. à mesure des mètres la palette se détrempe, le fashion pareillement, les badauds et les buildings de moins en moins frais ils empirent blafards et bétons et puis, dépassés Manhattan et son Bridge en suspens là tout est gris enfin. un hôtel. la bagnole s’est rangée juste en bas par hasard - parce qu’en face c’est l’entrée d’un parc où l’on s’espère - et tandis qu’il filait son argent au chauffeur il se dit c’est marrant, comme il y en a partout des hôtels, pour tout le monde ; il se dit, dans celui-ci c’est clair qu’un môme attend sa mère.

il traverse et retrouve :

un autel maintenant. un autel à l’enfance le square et son sentier, en sable battu des pompes de gamins sans parent. c’est le genre d’autel où les heures sont sauvages comme les garçons dedans, où l’on crie des prières comme fais la passe bouffon ! ou encore cinq minutes ou encore cinq minutes ! où cinq minutes encore en durent dix voire quinze. c’est le genre d’autel au cœur duquel surtout les adultes n’ont pas le droit de l’être trop fort - adulte - pas le droit de sommer d’arrêter de courir ou de les regarder dans les yeux quand ils parlent, quand ils disputent parfois, quand ils filent des baffes puisqu’on n’écoutait pas.

il fait tache, Lazare, dans cet autel-là. à présent qu’il y marche il le sait parfaitement - parce qu’il n’est plus le môme d’un hôtel à Brooklyn - il y marche et se sent de retour à l’autel où l’on s’était juré de ne plus foutre les pieds, jamais ;
en cela tu l’agaces, tu sais ? il vous maudit vite fait, toi et tes vingt dollars, ton adresse excentrée, ton rendez-vous surprise après sa surprise propre, à vous il lance salut. aussi je vous maudis de faire plaisir à voir, toi et ta fine équipe de mouflets effrontés - au courant qu’effectivement, vivant c’est bien lui - il voudrait vous sourire. se retient pour la forme. autour c’est un frisson de scolies puériles, alors, les minots devenus des oiseaux qui pépient - comme se tenir en fait au milieu des moineaux tandis que toi tu lances des miettes moqueuses - un instant taciturne il admire la scène, son gentil ridicule et ses gens, il t’admire, amnésique des fêtes de la faim et des dettes, on dirait… tu déconnes ? tu leur deales du rêve aux petits, tu déconnes.

... c’est vrai qu’il s’appelle comme ça - pas Lazare mais Vivant - finit-il par souffler en tombant sa veste, griffée couture d’ailleurs, véridique tout autant que j’ai fait le chemin, exprès, de l’Upper jusqu’ici pour vingt dollars risibles et cinquante balles la course pour être le loup, c’est vrai. et Little Jay et Dean et les autres jacassent parce qu’un Vivant avec des chaussures de ville ça sait sprinter, vraiment ? c’est ça, ouais ! mais c’est vrai : dès lors qu’il a posé son blazer sur le banc au-dessus tes affaires, volte-face et ça joue ! s’il prévient c’est qu’il est un type qui joue les loups - pas un loup authentique - et c’est qu’il a connu les loups mauvais joueurs, oui, qui se mettent à chasser sans s’annoncer avant ; ah, bref, ça joue ! les enfants s’éparpillent comme des étourneaux fous.
[ altair — brooklyn — février 2024 ]
cactus

https://nausikaa.forumactif.com/t50-bien-meilleur-quand-tu-fais-semblant-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t103-rappelle-moi-sur-quel-pied-j-danse-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t247-over_zealous https://www.pinterest.fr/terrible_kiddo/lazare-is-now-live/
Altair Sehili
Exilé
Exilé
Altair Sehili
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
(end) just like paper planes ★ lazare Jeu 22 Fév - 14:07









ça joue, tu dis. et malgré tes coutures cyniques et tes airs en reproches déguisés, tu joues. les mômes qui délirent comme au matin d'un noël qu'ils n'imaginaient plus arriver, le vent qui épouse leur course comme le père qu'ils espéraient un jour entendre les encourager. j'ai les zygomatiques cryptiques moulés sourire caché quand je vole comme l'oiseau d'un banksy hors les murs béton dans leurs ailes des bras levés - les mômes - quand ils s'échappent et qu'un rire se coince dans ma gorge comme on retient de parler le bonheur quand il se sait être vécu. les bulles qui pétillent dans la poitrine, la saveur liberté j'écris ton ombre et en nombre les espoirs en parfums des demain-sera-meilleur dans cette nuit des mord-la-vie. vent encore, dans mes cheveux quand à la tournée d'un cheval à bascule les regards à la dérobée se partagent des hilarités ; avec les mômes, entre les tourniquets et les toboggans, les mômes et toi - et moi. et je veux te dire merci lazare, mais je te dis ce soir t'es le demi-dieu d'un royaume de pillards.

parce que leurs futurs menacent des cages et des crochets comme des flingues pour prendre et piller ce que les grands refusent aux petits ; à ceux de la rue on dit grandis et tais-toi, à ceux des salons on dit réussis et deviens roi. parce que leurs futurs menacent des giclées rouges sur le trottoir que des sirènes en néons bleus laveront de promesses d'années enfermées. et quand je vois ces mômes, lazare, comme on m'a vu, comme on t'as vu, je me dis qu'ils n'auront pas tous la vie qu'ils se rêvent d'avoir. ils n'ont pas besoin de savoir. parce qu'entre être et avoir, la violence est facile, les substances sont dociles - c'est pas difficile d'avoir le rêve brisé. alors laissons aujourd'hui être.

désolédésolédésolé altair ! je suis désolé ! dean qui panique au dessus de moi. sans le faire exprès, il m'a fait trébucher et me voilà bien joli, le visage embrassant la poussière et le pull salopé. j'ai connu pire, pas la peine de chouiner et le rictus rassure, alors dean m'aide à me relever. ça pique sur mon bras gauche. ah, il y aura des bleus. p'têt que ça saigne un peu. tant pis. je m'excuse sur le banc, en profite pour reprendre mon souffle. la bande décide que le loup, ça suffit - que les balançoires et les toboggans sont tentants après tout, et que monsieur vivant mérite bien une pause.

little jay me rejoint, parce que little jay c'est le plus petit et qu'il a pas l'énergie des autres. et peut-être aussi parce qu'il m'aime un peu plus que les autres. et ça me plaît, et il le sait. je pousse ta veste, lazare, ta sappe de riche qui m'arrache une grimace railleuse, et je sors les coronas. je t'en offre une quand t'es là, quand mes yeux se reposent dans les tiens. elles sont foutues tes pompes vernies je ris. et little jay tend les mains pour boire, mais non, lui - il aura les chips. ça te fait quoi de passer un moment avec les manants ? parce que t'appartiens pas à tout ça, pas vrai ? toi, lazare, dans ton faste et tes ors, dans ta beauté d'ornement, ce square et ces immeubles, ils jurent, pas vrai ? je t'ai toujours imaginé le gosse d'un boudoir bourgeois. pourquoi - je ne sais pas.

little jay s'excite à côté, il te regarde, me regarde. il veut en être, de nous, des grands. tu veux je fasse comme t'avais fais pour connor quand il avait sa bosse ? il demande... et pourquoi pas. ça l'occupera, little jay. alors je retire mon pull et je lui dévoile mon bras. le froid m'rend la peau comme un drap d'épines. un frisson, et deux. ça jaunit sous les pointes carmin. c'est comme si un gros chat t'avait griffé ! je fais ça hein, je mets ma main et j'appuie et je dis alm shadid, alm shadid adhhabuu watahua fi alsahra' litaltahimakum! extreme pain, excruciating pain, go and get lost in the desert, let it devour you! c'est la formule magique que mon père employait quand j'avais son âge, à little jay. je suppose qu'il y a des choses qui restent, des choses dont j'ai pas su me débarasser. entendre l'arabe dans sa bouche qu'a pas vu dix printemps, c'est te revoir à genoux à panser mes jambes sales. papa, tu vois, t'es pas entièrement oublié.

alors alors alors ? les yeux ronds, la moue surprise, je souffle oh ! jayjay, ça a marché ! j'ai plus mal ! et little jay est fier quand il bombe le torse et ricanne. chic môme. et toi vivant ? t'as mal aussi ? hein dis ? quelque part t'as mal ? je peux te soigner hein ! hein dis ! et il aime être utile, ce chic môme. alors il t'inspecte, il grimpe sur tes genoux. un singe, un vrai. et ça me fait rire. quand il prend mon pull pour te faire un bandage au bras. sait-on jamais que tu l'aies cassé. ça me fait rire. je ris. c'est bon. c'est bon et... soupire. c'est jamais qu'une farce. entre nous. non ? ah. altair, toujours tu sabotes tes plaisirs, la psy du foyer disait. tu préfères les ruiner que de risquer les souffrir partir. mais cette psy je l'emmerde. alors, lazare, file moi les 20$ et tu peux ravoir la paix.
https://nausikaa.forumactif.com/t1703-bird-of-prey https://nausikaa.forumactif.com/t1779-bird-of-rage-altair https://nausikaa.forumactif.com/ https://www.pinterest.fr/belou0699/altair-take-a-breath-aes/
Lazare O'Mara
Exilé
Exilé
Lazare O'Mara
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
(end) just like paper planes ★ lazare Ven 23 Fév - 2:41


et les jeux sont sérieux ! parce qu’on ne joue pas à jouer, ici, c’est l’autel à l’enfance on a dit et les adultes qui jouent à jouer sont bannis - si c’est à lui d’être loup Lazare en est un sincère, aux détails soignés, un qui file pour de vrai avec le zephyr aux tempes comme une couronne mistrale - un qui ne se fait pas tendre parce qu’il est un grand et qu’en face on a quoi ? de neuf à douze ans max ? à ces âges il se souvient qu’on l’irritait fort quand on jouait avec lui comme s’il était petit - trop pour savoir courir - quand on se feintait lent et faible, facile à vaincre. ça joue, alors, et c’est des luttes acharnées qui ne décharnent rien, pourtant, qui ne creusent nulle part si ce n’est aux visages, là, au coin des bouches radieuses en fossettes typiques des efforts candides ; ça joue à droite, à gauche, autour d’un arbre ça tourne et ça touche le sommet d’une tête encore gamine, en y posant la paume, ça fait d’un môme un loup mais un brave ! un loup qui traque à l’amiable ses potes pour en faire des loups à l’identique, des braves qui jouent ce soir mais qui croqueront peut-être un jour : des diamants, du goudron, le caviar ou le vide, qui porteront au cou des chaînes en or réel et sinon à leur poignets des chaînes moins glorieuses ; on ne sait pas ! on ne sait jamais d’avance.

on sait trop tard, toujours, et il hésite Lazare quant à ce que ça cause - chez lui - à la fois il se sent presque chanceux d’y être, ici et aussi tôt, à l’aurore d’une poignée de vies tellement jeunes qu’à la fois il est presque contrarié du timing. il se dit - en même temps qu’il évite d’être loup de justesse - sûrement que les grands en vous voyant petits ressentaient la même chose, c’est-à-dire, ce mélange d’enthousiasme à l’idée de vos joies et d’amertume sourde à celle de vos peines, parce qu’il y en aura. plein.

malgré tout il aura cédé deux trois sourires, aux diablotins - à toi - au décor de jardin d’Eden en macadam et son soleil en ruine qui répand des rayons, jolis, rosanges, comme des stries mille carats éparpillées partout. il en a dans les yeux, aux joues - des étoiles et du sable - aussi sur toutes ses fringues, ah, tant pis ! ça jouait. ça jouait jusqu’à ta chute et puis plus personne n’est un loup, soudain, soit l’on est inquiet soit l’on ricane un peu - un minot blond, cheveux mi-long, style Z-Boys se marre - à celui-ci Lazare dit on moque pas ses frères. quand ils tombent ça se fait pas. et tout de suite après lui ébouriffe ses tifs parce que ça ne se fait pas d’être un type sévère plus de trente-trois secondes. il vous rejoint au banc Little Jay et toi, consent vite à l’offrande que tu lui tends - à boire - la teille est tiède mais peu importe, pour lui qui a chaud elle est fraîche. s’affalant à ta droite il prend son souffle, enfin, le front levé au ciel comme pour cueillir de l’air, du frisquet d’à cet heure. et, oui, ses chaussures ont pris cher - il le remarque à peine - et alors Altair ? tu voudrais qu’il les pleure ? tu le fais rire, quasi. c’est que des pompes. j’en ai d’autres. il y a le minot tout blond qui demande tu vas les jeter ? honnêtement il médite, peut-être. ok nan cool tant mieux bah parce que j’osais pas le dire avant mais tant mieux parce qu’elles sont pas oufs ! ah ouais, tu trouves ? et le minot acquiesce - et s’appelle Lucy et parle cash, l’insolence innocente - lui rappelle certains acolytes aux foyers et donc il l’écoute, Lazare, et même l’estime sensé ... c’est clair. je trouve aussi.

il se tait. bien que tu le questionnes - et le chambres quelque part - il se tait tandis qu’il s’ouvre sa bière au briquet, tandis qu’il descend trois gorgées, pareil il est taiseux et paraît réfléchir, paisible ; ça lui fait quoi ? d’être ici-bas. ça l’écœure, toi, tu crois ? si tu crois ça t’es pas possible… être ici ça me change de Manhattan, ça me ramène à des ailleurs qu’il ne te partage pas - pas maintenant - par pudeur. sa phrase laissée sans fin il préfère observer : l’instant, cet espèce de théâtre miniature - désarmant - où l’acteur a neuf piges et te donne la réplique, te récite son texte et son texte est sacré. il suppose. il ne peut que supposer puisqu’il ignore tout de l’arabe et son tact - la façon dont la langue magnifie la douleur - mais oui, son texte est sacré, il pense. il le voit dans les gestes et l’entend dans la liesse, ensuite, lorsque tu t’assures soigné par ce texte seul ; à Little Jay qui gravit ses jambes il adjure : il faudra que tu me la notes, ta formule magique, tout en laissant ton pull lui devenir un plâtre, ou, redis-la moi ? encore une fois. encore une fois Little Jay répète le mantra, alm shadid, alm shadid adhhabuu watahua fi alsahra' litaltahimakum et lui se fend d’une risette claire et désolée, je vais l’écrire, en fait. attends. sans déranger l’enfant il déniche son portable, penche au-dessus l’écran pour tenter de transcrire et toi, c’est à ce moment que tu réclames la thune, vraiment ? tu vois pas que je fais un truc, là ? oh il est lourd l’autre, hé, il t’accorde un coup d’œil, au suivant duquel il s’adresse à Little Jay - pas à toi ! - non mais lui toi c’est toujours comme ça, je suis Vivant et lui il veut me racketter. alors même qu’on s’efforce d’apprendre une formule magique, franchement Altair, tu forces ! c’est pas facile pour moi - rappelle-toi, Altair - bref. où j’en étais ? Little Jay lui répond : au second alm shadid ah oui… redis-moi s’il te plaît - une dernière fois. promis.
[ altair — brooklyn — février 2024 ]
cactus

https://nausikaa.forumactif.com/t50-bien-meilleur-quand-tu-fais-semblant-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t103-rappelle-moi-sur-quel-pied-j-danse-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t247-over_zealous https://www.pinterest.fr/terrible_kiddo/lazare-is-now-live/
Altair Sehili
Exilé
Exilé
Altair Sehili
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
(end) just like paper planes ★ lazare Ven 23 Fév - 15:57









je me demande, tu sais. en silence, dans ma tête. et je réalise que je me demande, et que je me demande beaucoup... de choses, de riens, de pleins, mais toujours de toi. là. je me demande à quoi ça te ramène, ici, là, ce parc. là, je me demande pourquoi je crois ne rien savoir de toi alors que - quoi ? on a passé mille ans de vie dans ces soirées louves. mille ans de vie en quelques heures ces quelques dernières années. en fait, peut-être que ce n'est rien. si je crois ne rien savoir, c'est que je ne sais rien. rien... je me demande si un jour, je saurais. comme tu te sais. comme on se sait quand on est soi, quand les autres ne sont pas là. c'est peut-être trop demander. je me demande... mais tu ne termines pas ta phrase, alors je ne termine pas ma demande.

lucy et little jay, eux, ils n'ont pas besoin de demander. s'ils veulent parler, ils parlent. s'ils veulent une réponse, ils questionnent. être un enfant, ça a ses avantages. et juste un peu, parce que je maudis les filtres et la pudeur orgueil des adultes, je les envie. oui, juste un peu. ils me font sourire, avec leur bouche franche et leurs pépilles solaires. et tu me fais rire, lazare, tu me fais rire aux éclats, avec ton indignité de pauvre vivant racketté. parce que ce n'est pas facile pour toi, oui, jerisjeris - idiot ! je veux dire mais je ris. et c'est si bon de rire, de céder, de dire tant pis pour les peurs qu'on a, on verra demain si regret il y aura.

la main sur le coeur, mon plaidoyer théâtral, allons vivant, tu me fais passer pour quoi ? ne l'écoutez pas ! il dit des conneries. jamais, et quand je me penche vers vous trois, je ne suis que le sujet de trois généreux rois, jamais j'oserais ! c'est pas après son argent que j'en ai ! me voilà à emprunter aux villains des comics leurs grimaces machiavéliques - et lucy fronce les sourcils, héros candide du drame qui réclame après quoi ? tu veux quoi à vivant alors ? ohoh... vite à l'assaut ! je veux le dévorer tout cru ! à l'assaut ! mes mains sur ses côtes, à lucy, qui pinçent, qui chatouillent ! à l'assaut, mes mains traîtresses et finaudes, et voilà lucy transformé en chair d'allégresse ! pfft ! little jay pouffe, il jacasse, parce qu'il a vu droit dans mon jeu, parce qu'il est mature et grand, très grand, et que lui, jamais - ah non jamais - il ne se serait fait avoir ! je m'appelle pas vivant ! 'tai, tu saoules ! arrêtearrêtearrêêêête ! entre deux sursauts hilares, lucy cherche son air. alors pitié s'ensuit et j'arrête, satisfait de la farce et des rougeurs sur ces joues bonhommes. vivant, je le croquerai plus tard. il me fallait juste un encas. merci de t'être sacrifié lulu.

et quand la félicité redescend, taiseuse et conciliante, pour un moment - un instant - sous mes paupières s'évader et respirer le temps. un instant, me figer. le temps, le fixer. le buste relâche et les pensées tues, apprécier d'être entouré comme on apprécie les mères à son chevet. prendre racines. un instant, un seul, devenir un parmi les arbres et les tourniquets. m'enfoncer dans le sol et demeurer. mais little jay est là. et little jay répète, encore une fois, deux fois, trois fois le mantra des racines que j'ai coupé. là où je n'ai pas su demeurer.

je t'étudies lazare, les yeux hésitant entre le curieux et l'embarras, entre le miel et la bile, toi qui as demandé. tu as demandé. à voix haute. tu as osé. tu as demandé, répète. tu veux noter. un souvenir. une partie de altair les jambes sales tahir à genoux qui panse. c'est intime tu sais, de noter de tes dix doigts ce bout d'un moi jadis. cela veut dire que tu vas me garder dans la tête, dans les coupoles aux mémoirs et les tréfonds sépias. des souvenirs, tu me diras, de l'un de l'autre, on en a. mais ça, c'est différent. ça, c'est du je sans l'apparat des masques. le reste, c'était pour les décors et les miroirs.

alm shadid, alm shadid adhhabuu watahua fi alsahra' litaltahimakum, je dis. et parler ma terre c'est d'abord amer. puis doux. le coeur se sait, le coeur se sert. mon père disait que les mots magiques, ça vaut mieux que les pansements. parfois. et parler mon père, c'est étrange. c'est lointain. c'est tremblant aussi, entre les côtes de la méditerrannée et les os de mes côtes, dessous les tempêtes au sable chaud et la chaux de sous mes tempes ; la fuite est fraîche pour cacher les bruits sourds et la terreur. fuir du regard, fuir du passé, fuir des images en surface qui remontent - immigrantes naufragées sur les rivages du gamin des rues. le sourire croche aux lèvres, la main dans mes cheveux. fuir ce que je viens de dire et ce que j'aimerais dire, encore.

dire les pierres ocres et la médina, c'est coulant d'épices comme un été à tunis. c'est tendre - seulement ça brûle dans les tripes, le feu des regrets et la hantise d'être à nu. alors, on détourne, lazare j'ai froid. ou tu me donnes tes bras, ou tu fais un feu, ou tu me rends mon pull. c'est rieur sous mes cils, la gaieté fraude et quand je me lève, pour ramasser mon sac et ses secrets, little jay s'indigne. non non ! vivant je l'ai réparé alors tu touches pas ! et de rajouter à la vue de la bande qui doucement s'éparpille sur le sentier avec des gestes d'adieu-pour-l'heure et des rires bavards d'une soirée naïve qui arrive à son terme, déjà c'est le départ ? ils partent.

le souper, sans doute. les corvées, pour d'autres. éviter la réprimande, aussi. car d'ici quelques moments, une heure au plus, ce parc et ses artifices deviendront la scène désolée des dealers les flingues flanqués aux blousons - de ceux qui, un temps, s'envolaient sur les balançoires avec l'enfance plein la gorge. de ceux qui, maintenant, crachent le meurtre de celle-ci dans des liasses vertes et des pochons troubles.

lucy s'agite. lui aussi, il doit rentrer. alors il se frotte les boucles et marmone son désamour des contraintes. avec son nez froissé et sa blondeur en épis, on dirait un chérubin courroucé. il doit bien t'aimer, lazare, vu le temps qu'il met à te causer ses espoirs de te revoir. et quand il s'éclipse, le pas mollasse, ne reste que little jay. tout triste qu'il est, impossible de s'en cacher. il s'accroche à mon épaule, à la tienne. little jay qui implore, je veux pas rentrer. je veux pas être tout seul ! si je rentre, vous venez. hein ? altair ? tu fais comme la dernière fois ? hein altair ? tu me ramènes. si je rentre, vous venez ?

je sais comment c'est pour little jay. ce qui l'attend, là-haut, au septième étage du building au béton usé. j'ai l'habitude. toi, je me demande. et quand je te regarde, lazare, mon bleu noyé du tiens, la requête est silencieuse.
on le ramène ?
https://nausikaa.forumactif.com/t1703-bird-of-prey https://nausikaa.forumactif.com/t1779-bird-of-rage-altair https://nausikaa.forumactif.com/ https://www.pinterest.fr/belou0699/altair-take-a-breath-aes/
Lazare O'Mara
Exilé
Exilé
Lazare O'Mara
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
(end) just like paper planes ★ lazare Sam 24 Fév - 19:46


qu’est-ce que tu lui veux alors si ce n’est pas son sang salé ? le mordoré, très carissime, si précieux que l’ichor d’un dieu - pour faire on-ne-sait-quoi, d’ailleurs - pour te payer des perles à porter à ta gorge ou le dilapider en l’épandant par terre, pour en faire un exemple et prouver qu’il vaut peu, au fond. tu lui veux son sang d’homme, plutôt ? d’un rouge primaire et trivial, tu dis, tu veux le dévorer tout cru comme on fait les choses bonnes et simples et sur ce tu veux faire les rires, comme s’ils étaient des billes, les rires de Lucy tu les fais pleuvoir sur l’asphalte et ses rires s’en vont en roulant partout, partout dans le square. il ne sait pas s’il s’amuse ou s’il a des incertitudes, Lazare, peut-être les deux à la fois et les deux forment une gêne confuse, indécise quant à pourquoi il est là maintenant. est-ce que tu l’y souhaites, toi ? ici-présent, physique, histoire de t’admirer le bonheur facile loin des teufs - loin de lui quelque part - histoire de l’humilier en vous différenciant très clair ou bien ; ou bien c’est une invite ? une vraie, bienveillante, à vous montrer ouverts et vous avouer semblables. il hésite. tu le troubles.

même une fois l’accalmie tombée tu le troubles tout sauf calmement, et il doit redoubler d’effort pour finir sa copie carbone - la formule magique tapée sur son téléphone - il s’y applique et puis tu la prononces - encore - signée ton père. et lui s’arrête. t’éclabousse d’un regard feutré d’ah c’était à toi ? ce que j’ai, là, dedans mes notes - ce que j’emporterai chez moi pour m’en tisser du sparadrap sait-on jamais les douleurs, demain des ecchymoses - c’était à toi. ça te dérange ? que je dérobe. j’ai les pouces à trois millimètres du clavier tactile, tu vois, à trois lettres restantes je termine de t’être un pillard, et je te toise, et tu ne dis rien, tu ne me dis pas si c’est mal - si j’attire la jettatura - si je te profane ou non je me demande. mais tu ne dis rien.

dès lors il se déduit l'innocence, vaguement, parachève et sauvegarde ... merci. à Little Jay - mais à ton père et toi, aussi - malgré cette ignorance dont il est coupable quand même. c’est l’inconscient qui règne et l’inconscient ressent, aveugle : les degrés d’un désert (Brooklyn) piqué par l’oasis (le parc) et son eau d’un bleu jeune qui découle en douceur, au fil des minutes, et pareil son cagnard c’est comme s’il se parsemait pour enfin s’enfuir parce que les gamins l’ont au cœur des poches de leur blouson - voire à leur cœur tout court - et qu’il est l’heure d’aller chez soi pour dîner on l’espère, sans les cris et les larmes. c’est inconscient de tout mais surtout de la force du verbe - avoir froid - que Lazare a froid à son tour et tente de réchauffer vos airs en sifflant prends ma veste alors, si tu te pèles et qu’elle te plaît - ou ne te déplaît pas assez - ses bras sont pleins tu comprends, l’un dans le plâtre et son autre lui sert à froisser le blé, bordélique à la cime de l’esprit de Lucy, fais pas cette tête, tu sais, des vingt dollars à venir donner ici en main propre il y en aura de nouveau. la semaine prochaine, dis-toi, je rempruntrai vingt balles à Altair et comme ça on se reverra. peut-être. il a fait atterrir Little Jay pour se relever et promettre - sans jurer quoi que ce soit - et tout son corps frissonne quand il va balancer sa bière, liquidée d’une traite ; lorsqu’il se tourne et qu’il n’y personne mis à part le môme, toi et lui-même, la saynète est d’un triste à glacer les artères. on dirait le désert (Brooklyn) toujours piqué par l’oasis (le parc) mais sans plus l’eau ni le soleil, juste une sécheresse morne dissonante à Namib, à Gobi, à Brooklyn tout autant parce qu’elle n’est topique nulle part. c’est la sécheresse des lieux vacants comme les cimetières, les hypogées, sinon les salles d’attente où les parents ne se pointent pas tandis qu’on languit des plombes, sur une chaise en plastique, les jambes battant le vide jusqu’à ce qu’on soit convoqué par un adulte quelconque, un adulte qui déclare ta mère vient d’appeler pour dire qu’elle ne viendra pas aujourd’hui ni le jour d’après. désolé.

une seconde il voudrait vous lancer désolé, vraiment, à Little Jay et toi - et sûrement que cela le vengera dans un sens - désolé et j’y vais, parce que je suis un grand qui n’a le temps pour que dalle en particulier pour la miséricorde. il voudrait, et ne serait-ce que vouloir le dégoûte de lui. ça lui passe et c’est pire sachant qu’il avait voulu sous vos yeux zélés, les suppliants du petit et les tiens azurs, quémandant il lui semble un semblant de réverbe.

comme si la seconde dernière n’avait pas été Lazare acquiesce mutique, donc, se défait de ton pull pour te le rendre vu que Little Jay avait réparé son squelette, à tant lancer des sorts, tiens. et son blazer dont tu ne t’habilles pas il prend, le dépose aux épaules trop saillantes du kid. comment elle te va mieux à toi qu’à moi, c’est dingue. on dirait un mannequin. en non-dit c’est d’accord, oui, on le ramène va - va-t’en avec ton œil, tu me mets mal à l’aise - il ne vous détaille plus désormais qu’il traînaille aux côtés du garçon, direction son immeuble, Little Jay en avance d’une dizaine d’enjambées débordant d’une joie rétablie, un mannequin ?? une star de cinéma, même… mais t’as pas déjà tourné dans un film ? j’ai l’impression que oui depuis tout à l’heure, nan ? un film d’action comme Spiderman ? ah c’était toi ? bien sûr que c’était lui Spiderman à l’écran... la preuve ! arrivés dans le hall tout en linoléum Little Lay trace vers l’escalier, gravit trois marches d’un coup en s’aidant de la rampe - une prouesse classique pour un super-héro - putain mais c’est fou ! Altair t’as vu ça ? ce qu’a fait Little Jay, et ce qu’a dit Lazare - putain - il l’a dit si audible que le mot résonne dans la cage, gros à tous les étages, au point que l’enfant pouffe quitte à s’essouffler vite. tranquille, y a pas le feu. ni au premier, ni au troisième, ni au sixième bientôt au sept et pratiquement au palier où s’aligneront des portes closes, il te dévisage, toi. après toi. devance-le, tu veux ? c’est à toi d’incarner les étoiles polaires, là-haut - il préfère que ce soit toi là-dedans, d’abord - tous les appartements dépeuplés d’âme qui vive, tu sauras dorénavant qu’il en a l’horreur.
[ altair — brooklyn — février 2024 ]
cactus

https://nausikaa.forumactif.com/t50-bien-meilleur-quand-tu-fais-semblant-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t103-rappelle-moi-sur-quel-pied-j-danse-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t247-over_zealous https://www.pinterest.fr/terrible_kiddo/lazare-is-now-live/
Altair Sehili
Exilé
Exilé
Altair Sehili
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
(end) just like paper planes ★ lazare Dim 25 Fév - 0:25









lorsque j'avais six ans, un après-midi de novembre, ou peut-être étions-nous en décembre, et alors que mon père s'était reclus dans sa chambre d'où rampaient des pleurs de sous les éclats de rire de la télévision, je m'étais décidé à visiter les écuries. mon père m'en avait interdit l'accès et comme pour tout ce qu'il m'avait interdit, et comme à chaque fois qu'il me refusait le droit de faire partie de son monde - faisant naître en moi ce désir revanche de le contredire - ce désir pervenche de lui faire payer ce si peu de lui qu'il m'accordait, à moi, son fils, son fils pourtant si grand, si grand qu'il pouvait ouvrir les placards du garde-manger sans avoir plus besoin de grimper le tabouret - je décidais de le punir.

je me souviens du ciel gris-azur et de ses nuages lourds. la pluie battante sur les taules de fer comme un concert pour assourdir la nuée des pensées coupables avides de me faire rebrousser chemin. les parfums de paille humide et le sol souple sous mes pieds nus. ma bouche ouverte pour en goûter le réel, mes yeux larges pour en boire l'illicite. la félicité môme d'être là, dans ce bout de lui, mon père, dans ses écuries oh, si chéries. le coeur battant, la peur sucrée et délicieuse de braver les barbelés invisibles, de tendre la main par dessus le portique en bois.

je me souviens de l'hésitation entre mes doigts, des quelques centimètres d'intangible me séparant du crin revêche et crème de ce cheval qui me contemplait de toute sa curiosité, de tout son calme digne de bête. cette hésitation fragile, ce suspend de l'instant et altair ! sors d'ici tout de suite ! les cris de mon père, la douleur dans sa voix. les sanglots désolés dans la mienne.

pourquoi ce souvenir ? je fixe ta veste, lazare. ta veste sur les épaules de little jay. fier d'être ton égérie héroïque, fier de porter cette cape de vivant - et le sourire à mes lèvres est muet quand l'amer du souvenir demeure un instant encore. l'instant. cet instant où j'ai hésité. cet instant qui m'a privé du toucher de ce cheval qui jouissait des caresses de mon père quand je souffrais de ses silences. le regret de ne pas avoir su quelle chaleur, à ma paume, ce toucher m'aurait alloué. aurais-je pu y sentir la tendresse fantôme de ta main, papa ? si je n'avais pas hésité... l'instant. cet instant de quelques instants plus tôt. j'ai hésité à prendre ta veste, lazare. j'ai hésité et le choix n'a pas daigné m'attendre. alors je peine de ce regret tout pareil, ce regret de mes six ans.

et il m'est difficle, lazare, difficile de réaliser que, pour un instant, quelques instants, j'ai désiré ta chaleur, ta tendresse.

mais little jay est fier, fier de porter sa cape de vivant, et je ne souhaite pas devenir le monstre de son conte, ni le traître de mes peurs. alors mon sourire se ravive et la gratitude de nous savoir trois plutôt qu'un prévient le naufrage de mes songes.

tu as les clés de ton repère spider-man ? ta mère a pas oublié de t'les filer cette fois-ci ? little jay hoche la tête. il fouille ses poches, maladroit et impatient tandis que le couloir étale ses vertèbres glabres sous nos pas. la colonne jaunâtre qui semble défier toute fin, les murs comme des peaux de morts, habillés ça et là de quelques néons pâles et consolés du grésillement enroué de la ventilation. du coin de l'oeil je t'observe, lazare. peut-être ma vision est-elle fabulatrice (et ce ne serait pas la première fois avec toi) mais tu m'apparais saisi d'incomfort.

toi derrière, nous devant. je ne dis rien. tu as choisis de rester. de venir. et je ne dis rien. devrais-je ?

altair, espèce de lâche.

little jay s'excite sur le paillasson. nous sommes devant la porte de son appartement. il m'offre ses clés et j'ouvre sur un vide muet de noir vêtu. ta mère rentre à quelle heure ? little jay m'échappe à la vue, se chagrine d'un minois renfrogné, sais pas... il retire ses baskets. se trouve de l'intérêt pour les interrupteurs. ta soeur ? il fronce les sourcils. chez danny. je soupire. altair, tu restes hein ? toi et vivant, vous restez ! à chaque fois c'est pareil.

oui. à chaque fois je cède.

little jay exulte - furibond singe miniature s'éclipsant du hall d'entrée pour nous y laisser. toi. moi. tu viens ? je demande, mon bleu mordu du tiens. t'es pas tout seul tu sais, alors... une main sur ton épaule, le mimic indolent doux de ta formule après toi. la porte se referme.

je connais suffisament bien cet appartement - et ce que cela sous-entend n'a rien d'heureux - pour nous y naviguer avec nonchalance. sur l'îlot central de cuisine, désert si ce n'est pour une corbeille avec deux bananes et trois pommes, je dépose mon sac. little jay réapparait, ta veste toujours sur les épaules, tranchant d'avec le ridicule joli de son pyjama duveteux. vivant, t'aimes bien avatar ? c'est une série trop cool ! t'aimes quoi comme série ? tu regardes cartoon network ? il t'entraîne à sa suite sous l'affection timide de mon regard. à quelques enjambées, il se propose guide du salon, brandissant la télécommande et des boîtes de dvds comme on vante ses plus beaux trésors.

de mon côté j'explore le frigo et quelques tiroirs avant de déplorer leur misère. sa mère n'a pas dû avoir le temps de faire les courses.  et forcément, à l'heure là, little jay a faim ! j'ai faim ! altair tu fais des crêpes ? celles de la dernière fois ! je croise les bras, arque un sourcil - l'indignation fausse. j'suis pas ton majordome monsieur le super-héros. pi' je ne peux pas en faire. ce sera céréales et tartines. ce qui ne manque pas de lui plaire. évidemment.

j'aligne trois paquets de kellogg's, sors trois bols d'un placard et d'un autre des pots de confitures. pousse les chaises hautes, ramasse un torchon. présente le pain de mie, les couverts, la brique de lait. une oreille à moitié pendue à ce qu'il te bavarde de joie, l'autre sourde au blanc nimbant ma conscience. je mange sur le canapé moi ! je ris, victime de la familiarité un brin trop charmante. je sais, je sais. tu viendras chercher ton bol. à lui le royaume des coussins et des plaids, à nous celui du formica et des pyrex. ouuui ! merciiii !

et encore, un rire s'échappe. à demi-tue. en demi-teinte. ai-je seulement le droit d'apprécier ce nous trois de familier ? ce moment de domesticité ? et encore, mon regard te cherche. te fuis. lazare. si je ne te regarde pas, je me persuade que tu ne me vois pas ; et encore, je triche. peut-être - oui, peut-être puis-je apprécier ce moment sans que la honte ne me consume, cette honte d'accomoder mon temps et ma solitude en volant les vôtres.

ah, little jay, surtout - surtout ne grandis pas. jamais.
https://nausikaa.forumactif.com/t1703-bird-of-prey https://nausikaa.forumactif.com/t1779-bird-of-rage-altair https://nausikaa.forumactif.com/ https://www.pinterest.fr/belou0699/altair-take-a-breath-aes/
Lazare O'Mara
Exilé
Exilé
Lazare O'Mara
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
(end) just like paper planes ★ lazare Dim 25 Fév - 18:30


ce qui est formidable, tu vois - formidablement grave - c’est que l’infortune-là c’en est une poussiéreuse, presque, en particules si fines qu’elles polluent l’atmosphère. c’est des atomes infimes de métaux lourds - poids-plume - du mercure et du plomb invisibles à l’œil nu et qui s’infiltrent au corps en l’espace d’un souffle, pratiquement les spores d’un mycélium en fait ; dès lors dessus un seuil il est déjà trop tard : les poumons en sont pleins et d’emblée s’en étranglent, l’inspiration taillée elle galère à nourrir la tête, et les organes, et le cœur dans tout ça tape des pointes à cent-vingt alors même qu’on pense juste à s’enfuir et point barre. il pense juste à s’enfuir sans s'oser à la fugue, Lazare, à ce palier septième l’opposé du ciel sept, tandis que l’unique son des clés qui carillonnent suffit à le figer, l’entièreté de ses veines coagulées d’un coup. il déteste ce son, sa signification. il déteste l’idée d’un trousseau dans des mains de neuf ans et demi, des mains dont les dix doigts peinent à manier l’objet, l’oublient ou bien le perdent quand on n’y veille pas. il déteste surtout qu’on n’y veille pas, du coup, et pourquoi devrait-on de toute façon, d’ailleurs ? qui met de ces outils dans des paumes si vertes ? il veut dire, à ces printemps petits, les paumes aussi vertes n’ont aucun devoir mûr - et donc pas celui d’être les gardiennes d’une porte - des paumes vertes comme celles-ci elles n’ont qu’à se salir de cendre ou de peinture ou d’un peu de leur sang, mettons, s’il y a des graviers et qu’elles y dégringolent.

il déteste toujours même alors que tu prends, au final, à la fois le sésame et les devants d’entame. et ce n’est pas toi-même qu’il déteste, Altair, seulement cette silhouette adulte universelle et décalquée sur toi, ipso facto forcé, c’est toi sans être toi cette effigie odieuse de la grande personne qui mande où sont les mères, d’un air de rien, rien qu’un air peinard de c’est tellement banal quasi-normal qu’elles soient absentes et les sœurs idem, quasi-normale l’entrée béante et derrière personne de capable d’ouvrir un compte à la banque ou de conduire une bagnole, personne d’assez foutu d’offrir un foyer où l’on ne débarque pas chaque soir dans la pénombre morbide. et, si, peut-être au fond, qu’il te déteste toi au-delà ce fantôme projeté sur tes traits parce qu’encore : tu te tais.

tu lui parles au gamin mais tu te tais, quand même, puisque tu ne dis pas c’est terrible ta vie elle est terrible tu le sais ? ce serait lui dire vrai, et quand même tu te tais en lui redisant oui. pour ce oui tolérant, il te déteste un brin. le môme t’avait pourtant prié de rester toi, et vivant, reste en vie et toi-même - si possible ! - ah…

laisse tomber va, ouais. il vient, évidemment, en tes yeux tout d’abord et en présence ensuite. il en revient mal quand tu serres son épaule tant la pression paraît l'irradier de chaud, et tes mots pareillement lui provoquent une brûlure - inexplicable - après lui le silence.

pas longtemps.

car les temps sans un bruit sont tout sauf la bienvenue, ici - comme partout sonnant creux - bientôt le joli barouf de l’enfant repart et tant mieux. il faut quelque part s’escrimer à combler ! avec la voix qui ricoche contre les quatre murs et les pas qui se pressent de gagner la télé, ce brouhaha vivace c’est le palpitant frêle de ces adresses maigres, en béton sur les os. Lazare face à la scène tente d’étouffer l’écho, discret dessous ses côtes - parce qu’il n’est plus cette heure pour lui depuis des lustres - et s’installe plutôt sur l’un des accoudoirs du canapé flingué pour surplomber moins fort. Little Jay là debout lui vantant les animes. l'éclaire - non mais que ça attends - Cartoon Network c’était la seule chaîne du câble qu’on captait à l’hôtel mais lequel ? il cherche sans trouver, simplifie en chez moi. et sonde les DVDs - leurs jaquettes hautes en couleur réaniment léger, des reliques en mémoire se réveillant soudain comme les zombies se sortent un bras de sous le sol - Le Laboratoire de Dexter, j’aimais bien… oh Courage le chien froussard aussi, énorme. et Johnny Bravo il n’en bigle pas un au brillant des boîtiers, disposés devant lui par Little Jay soigneux de la même manière qu’on étale les colliers chez Cartier, chez Piaget, c’est encore d’autres trucs maintenant il conscientise, sa dépouille minote abandonnée où ça ? à l’hôtel mais lequel ? dans quelle chambre il repose le cadavre de lui, âgé très tendre, qui ne dort pas malgré minuit révolu… enfin. Avatar ça me dit rien, non - fais voir ? volontiers on lui montre.

il penche et il replonge, en quelque sorte, dans ce monde de mascottes et leurs trames sinoques. il y tend le visage et c’est comme à l’étang, la vision floue sous lui et les charivaris, assourdis illico : Little Jay qui s’emballe à jouer les professeurs - experts en éléments ! - l’air l’eau la terre le feu et la faim, au milieu, l’envie de crêpes au sucre quoique les placards désolent, en ce cas des corn flakes et des tartines fonctionnent ; c’est faux. aujourd’hui fait l’affaire mais dans un mois, un an - ou dix - tu verras que ces paumes vertes maniant les CDs faneront et leurs dix doigts auront des rages folles, à se rappeler des crêpes jamais faites par toi. il te dit sans te dire oh tu verras, Altair, ce sera de ta faute à l’avenir lointain. il se le dit, et puis se lève, concédant au passage une risette au plus jeune, je repasse en cuisine aider le commis, va - qu’il te loupe pas tes céréales ! en versant le lait avant, tu sais, l’erreur de débutant - j’arrive.

désormais à l’îlot Lazare s’accoude lâche, les bras croisés et l’un d'eux lui portant sa mine. il l’a très impassible lorsqu’il t’observe faire : des gestes religieux pour un dîner impie ... c’est souvent ? marmonné - inaudible pour quiconque n’étant pas toi - c’est souvent la maison vide et le frigo, vide, et le sofa trois places vide comme un nid razzié, en résumé : tout ça, je veux dire tout ce vide, et sa question l’exaspère instantanément puisqu’il sait la réponse, soupirée : c’est fréquent. c’est plus facile pour lui de fixer tes manies, maintenant, et pas ton âme toute bleue. c’est plus facile parce qu’il est difficile pour lui de te confier franchement… j’aurais pas de race j’aurais les CPS en speed dial, tu vois, il ressort son portable mais ce n’est pas pour ça, tu vois, s’il pianote un moment c’est pour y commander : la farine et les œufs, du lait dans le cas où tu vas lui faire des crêpes. il se brossera les dents six minutes au lieu de trois en fait, c’est bon. dans vingt minutes c’est là.

et comme ça dans vingt piges on te haïra
moins, Altair, beaucoup moins que prévu.
[ altair — brooklyn — février 2024 ]
cactus

https://nausikaa.forumactif.com/t50-bien-meilleur-quand-tu-fais-semblant-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t103-rappelle-moi-sur-quel-pied-j-danse-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t247-over_zealous https://www.pinterest.fr/terrible_kiddo/lazare-is-now-live/
Altair Sehili
Exilé
Exilé
Altair Sehili
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
(end) just like paper planes ★ lazare Dim 25 Fév - 22:49









je regrette un peu de n'avoir jamais accordé mon attention aux dessins animés par le passé, trop préoccupé que j'étais par mes envies de fuite sur le béton et mes doigts d'honneur aux matons. je regrette de ne pas savoir à quoi ressemble les héros et mascottes dont vous chantez les noms avec l'engouement qui, je suppose, leur est dû. ah, altair, toujours tes regrets. toujours, des regrets ! j'en aurais les joues rouges d'embarras, de jalousie aussi - oui, peut-être - si je ne les avais pas déjà chaudes des températures câlines que vos éclats favorisent.

vous êtes mon été sur toile, impressionnistes d'un monde que je rêve au noir de mes nuits lorsque le sommeil indulge le tabou de mes envies ; pour une heure, prendre racines dans les braises cajoles d'un foyer. pour une heure, troquer toute une vie. savourer, enfin, le banal des tendresses en famille et souffler, le cœur plein, d'avoir à rassurer les ne prend pas froid sur le perron, les ne rentre pas trop tard au pied de l'escalier. et je vous écoute, comme j'écoute les grillons du mois d'août. et mon rêve se rêve éveillé. j'aimerais vous y rejoindre, dans ces écrans technicolors archivistes des folklores adolescents. partager ce pépiement unique à ceux qui se retrouvent au croisement des souvenirs d'un noir et blanc au présent, ce pépiement qui pique comme les skittles au coca, qui sucre comme les chupa chups à la cerise. j'aimerais vous rire et rire de nous, revêtir mes sept ans comme on revêt sa paire de jeans le matin.

et dans ce méli-mélo de comédie dramatique sur fond de bols et de cuillères, résonnent de ces paroles propres aux grands qui rouvrent leurs tiroirs et en fouillent les fonds - là où leurs secrets attendent d'être déshabillés. de ces paroles que tu ne termines pas, lazare, de celles qui grattent à la porte de mon esprit comme un chat frileux de gagner un abri. des coroles de silences qui en disent long, mais n'éclosent que pour se taire. c'était la seule chaîne du câble qu'on captait. une miette de pain, un infiniment petit - toi, petit, et pour la première fois je t'imagine. toi, petit. devant ces écrans technicolors - les seuls, la seule chaîne que tu captais chez toi. toi, petit. c'était comment chez toi ? les bourgeois n'ont pas le luxe des prétentions pauvres - une seule chaîne ? non, des centaines ils ont ! mais toi... et je pense, je pense, je pense, j'imagine, lazare, ce que cette miette, ce que ce rien du tout de toi révèle... je le pense, je le décortique, ton petit - toi, petit.

je décortique, je pense, j'imagine, mais je ne demande pas.

il m'est plus facile de sourire, lorsque tu m'accoutres de l'habit d'un commis. il m'est plus simple de convoiter de sous mes cils l'indolence de ton bleu d'achille - de croire que ton talon est égal au mien. parce que demander, c'est risquer de finir en ruines, pas vrai ? martyr de troie - martyr de toi.

toi qui me causes le sincère d'une colère, qui marmonnes tes affects, qui dénudes ton vulnérable. toi qui balaies mes impuissances d'un simple texto sur téléphone ; il t'est si facile de résoudre, de faire cadeau... ah, lazare, je te revois soudain couronné de tes lauriers d'or, ré-apprivoisé du faste des soirées dionysiaques. l'argent en formule magique des plaies qu'on ne panse pas de mots d'un père à genoux. et je me pince les lèvres parce que je veux te moquer, te flanquer de ces indigestions rances si gourmandes de mes tripes - qu'est-ce que t'y connais à ses problèmes à little jay ? qu'est-ce que tu feras quand il voudra des crêpes le jour où tu ne seras pas là ? tous ces autres jours où le frigo sera vide, où ses frustrations seront pleines ?

et je m'en veux, je m'en veux terriblement. terriblement lâche que je suis, terrifié de mes serpents impénitents qui sifflent injustement là où des éloges devraient sertir tes mérites - et je veux te demander pardon. mais je ris. un rire désolé, reconnaissant pour l'été, pour les grillons, pour ton bleu, pour ta chaleur si proche qu'elle m'invite à l'y goûter. bousculer tes hanches des miennes, te faire perdre l'équilibre, un peu - et un peu, te défier joliment, quelle bonne âme vous êtes mon seigneur. pourquoi appeler le CPS quand vous êtes là ? quel meilleur remède, vraiment ! un vivant, ça soigne tout ! ne le saviez-vous pas ? oublier un peu les doutes et l'hésite - et un peu, saisir l'instant, je te préviens, la vaisselle, tu t'y colleras. et tu vas m'aider, tiens. aussi. tu casseras les œufs. la malice en couture à la bouche, quand les bols se remplissent. les céréales, je décide, ce sont nos entrées ! le bol rouge pour moi, le bol vert pour toi, le bol jaune pour little jay.

little jay qui bondit hors des coussins, la gaieté dans les jambes, la félicité jusqu'aux oreilles. et victorieux de ce bol jaune aux promesses chocolatées, il repart en conquête du salon. et je ris, encore, je ris - beaucoup. de rien surtout ! et relâche, assis sur la chaise haute, le ventre à moitié couché sur l'îlot, je me saisis de l'un des paquets. celui de cornflakes.

l'intérêt désintéressé pour les jeux à l'arrière de son carton, écho lointain d'heures à râles grognons et gribouillis au stylo à bille. les labyrinthes, les énigmes et les bulles bigarrées du tigre en salopette qui te plaisante les explications. mes sourcils se froncent et j'inspecte, ridicule sûrement, à tourner et retourner le paquet dans tous les sens. j'ai toujours été nul pour trouver la sortie, là - tu vois je dis et je te montre, parce qu'il faut bien que tu vois, que tu sois témoin de toute la complexité de ce fichu labyrinthe. au foyer, quand c'était le p'tit-dej, les autres se battaient tous pour avoir les jouets. tu sais, parfois, il y a des jouets dans les paquets. tu vois ? ouais, bref. moi je m'en fichais. je voulais résoudre les puzzles. mais comme dis - j'étais nul... je pouffe, les épaules basses. ça n'a pas changé. heureusement, dans l'autre - l'autre foyer - ils nous filaient du porridge. je dis heureusement parce que, je crois que ces fichus puzzles, ils auraient fini par me rendre fou. un soupire. mais le porridge... ew. je le gardais en bouche pour aller le cracher dans les toilettes quand personne regardait. enfin, cindy, la surveillante, elle a fini par m'capter. la grimace, l'hilarité par-dessus, du coup j'ai fini avec du porridge matin, midi et soir pendant dix jours. et vraiment, lazare, c'était l'enfer !

et peut-être que c'est parce que je suis resté une seconde de plus, une seconde de trop, à ancrer mon bleu au tien - ou peut-être est-ce ta chaleur, lovée trop près, berceuse trop douce - ou peut-être que ma raison m'a dupé, trop vorace de cette simplicité amicale que je m'obstine à nous refuser. trop. trop de trop dans la tête. trop paumé, trop gêné. peut-être que c'est pour cette raison, pour toutes ces raisons - pour ces raisons de trop - que la réalité tacle mon insouciance. et là où les muscles étaient dociles et complaisants, la rigidité de la réalisation crispe et tord. un geste vague de la main pour essuyer l'invisible entre nous lorsque je me redresse et prend la mer pour laisser ton bleu au port. l'incapacité à me trouver une échappée dans ces eaux troubles - et la marée comme un voile sur le courant de mes pensées. alors lazare, on s'en fiche, désolé. toi, plutôt, dis, tu t'y connais en céréales ? c'est bête, pardon. et bête, je le suis.

si je ne te regarde pas, tu ne me vois pas. je me lève, donc, tourne le dos, détourne les flots. ouvrir les placards et sortir le fouet, le verre mesureur. s'occuper. il arrive quand le livreur ? meubler l'espace et l'espace d'un temps, se dire que ce n'est pas grave.

ce n'est pas grave. ce n'est rien. ce n'est rien.
https://nausikaa.forumactif.com/t1703-bird-of-prey https://nausikaa.forumactif.com/t1779-bird-of-rage-altair https://nausikaa.forumactif.com/ https://www.pinterest.fr/belou0699/altair-take-a-breath-aes/
Lazare O'Mara
Exilé
Exilé
Lazare O'Mara
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
(end) just like paper planes ★ lazare Lun 26 Fév - 4:02


ah mais tu te rends compte ? il se demande, si tu conçois - tout en faisant l’achat - l’énormité du là, tout de suite, cette aberration grande comme un gouffre sans fond et sinon comme un mangeur de mondes entiers : ce vide aux alentours que vous colmatiez, lui et toi, toi et lui ; nous deux concrètement, tu te rends compte un peu ? c’est nous deux en cuisine mais ç’aurait pu être rien, personne et s’il avait eu très faim, Little Jay, trop pour s’attendre une mère une sœur une femme quelconque - n’importe laquelle tant qu’elle est nourricière en soit - et s’il avait tenté de se chauffer un truc ? dessus la gazinière, et puis une étincelle… ç’aurait pu être quelqu’un d’autre que nous aussi, ici là, tout de suite, quelqu’un tiré des rues mais la mauvaise pioche et tu l’as vu comme il voulait la compagnie ? le petit tout à l’heure - oh bien sûr à son âge on est déjà malin, souvent assez pour savoir les faux loups des vrais - quand même ! au secours ! toi et moi par ici nous dérangeons à peine, je veux dire, regarde-toi rouvrir les tiroirs et même pas choisir des cuillères avec le manche droit - deux sur trois sont tordues - tandis que quelqu’un d’autre chercherait l’argenterie, inexistante certes, et chourerait la télé par dépit qui sait ? pareil, regarde-moi, qui scrute les pixels comme s’ils donnaient l’indice quant à laquelle des barres chocolatées régale, le meilleur saccharose, tandis que quelqu’un d’autre s’en cognerait encore et pourrait cogner même, fracasser quelques choses de précieuses ici pour s’en bâfrer avant de filer en voleur ;

tu te rends compte ?

lui, oui.

il a son poing devant sa bouche et les yeux rivés sur l’écran
et s’il n’avait pas ça, peut-être hurlerait-il.

et il ruinerait tout, et ce serait dommage, car tout de suite là demeure une belle image, un paysage oui comme tu vois à sa place : une scène sensationniste si ce n’est de sitcom, la pièce un décor en feuille contreplaquée, et les meubles sont cheaps mais c’est cela le charme ! l’apparence factice des séries bon marché, le public s’en fiche : il rit, il rit quand Little Jay commente son épisode comme s’il suivait en live ses héros animés, il rit quand vous jouez aux parents malgré vous à la façon d’un couple improvisé comique ; il rit et s’attendrit en oooh qui s’exagère quand tu sapes son spleen en un choc à sa hanche, gentil et presque tendre, et ton dialogue idem attiédit les cœurs des téléspectateurs - le sien tout autant - à quel moment mon seigneur se coltine la plonge… t’en connais beaucoup toi des altesses qui décrassent ? en sous-titre : d’accord, je les mouillerai mes mains, et me les salirai même avec les blancs d’œufs ; sur ce c’est commandé et Lazare se redresse, son phone délaissé vite dans un coin formica.

à table ! et que c’est drôle, et pas sérieux, que d’avoir neuf ans - et vingt-six et vingt-sept - s’attelant à dîner sans dessus ni dessous. il s’est offert comme toi une assise éminente - quasiment des perchoirs ces chaises surélevées - et dès lors posé il prend le temps serein pour la première fois d’être un admirateur, adulte mais sans l’amer. un moment à l’éther son œil plane au living-room où l’enfant picore ses pétales de maïs, en gazouillant - comme une mésange - et puis le crépitement de cinq cents céréales tournées dans tous les sens lui distrait son regard. il te le rend, sans un mot dire. en fait il te contemple en posture de penseur, le menton dans la paume et l’œillade estompée, comme on peut aux musées ou dans les zooramas : tu sais, tu ressembles beaucoup à ces bêtes de foire - oh ne te vexe pas ! - à ces bêtes de foire, donc, qu’on appelait ainsi parce qu’elle faisait un foin de ménagerie folle à l’heure de la cantine. c’est l’heure de la cantine tout à coup avec toi manipulant la boîte comme on fait les mystères, en secouant l’écrin, et tu es Altair mais un copain d’avant qui rend soudain cette heure moins longue, plus amusante ; tu dis craindre ad vitam à quitter les dédales et tu dis tellement comme un ami d’antan qu’il en est sidéré ; à cette seconde précise ressent l’heure qui stoppe.

c’est celle de la cantine, toujours, mais nous avons nos âges amputés de quinze piges et nos pieds ne frôlent plus le carrelage, je crois. je crois que je me marre seulement pas moqueur, parce que tu me délasses à trimer à ce point, enfin, ce n’est pas compliqué de vaincre ces jeux-là - pour bébés, ces jeux-là ! - si tu veux je te montre ! je crois qu’il y a un monde - entier jamais mangé - où je t’arrache alors l’emballage des mains pour te tracer de l’index un chemin salubre, à suivre si tu souhaites t’enfuir du labyrinthe, l’imprimé derrière le pack mais pas que, aussi le monstrueux qu’est la vie en foyers - d’accueil, si mal nommés - je crois qu’il y a un monde où je fais ça tranquille, où je ricane ensuite en te voyant bourrer ta bouche de porridge histoire d’aller cracher, parce que c’est dégoûtant. et hilarant, du coup.

il croit qu’il y a ce monde jusqu’à ce que tu t’écartes, et t’en excuses, et c’est bête sans foire, oui. c’est bête de t’avoir eu en une vision si claire qu’elle a bleui ses pupilles et pâli ses joues, qu’après coup tu t’éclipses c’est bête comme ça l’atteint. ta question sur les timings il l’ignore totale, bat des cils et s’empare finalement des jeux-là, pour bébés et railleur, tu parles, tu parles, tu parles de nullité mais parce que tu veux pas l’admettre, ta faiblesse, tes failles, ton enfance déficiente - tu ne veux pas l’admettre devant moi - tu as honte ? admets-le juste en fait que t’étais pas le gagnant quand ça se bastonnait au self pour avoir les Frosties en preums - jamais. normal que t’arrives pas à faire les puzzles au dos, si t’y touchais jamais. et lui ? et moi je m’y connais oui. le matin au petit-déj’ fallait pas me faire chier, c’est simple - si j’avais l’envie de trouver les sept différences entre Tony le Tigre et Tony le Tigre qui louche je le faisais, sans pression. d’ailleurs il y travaille et ne te toise plus, concentré soi-disant - la moitié d’une minute - au suivant il repose les corn flakes à leur place. ok c’est fait. et là, tu as bien honte ? tu devrais Altair ! du bout des doigts il repousse le paquet vers toi, te jauge - non - te juge ! sérieux, fais un effort. sois rapide à l’identique auquel cas tant pis. reste un nul à perpète, écoute ! en checkant son portable il te précise enfin, le livreur il arrive dans treize minutes, ça dit. puisqu’il est un seigneur Lazare ira lui-même, va.
[ altair — brooklyn — février 2024 ]
cactus

https://nausikaa.forumactif.com/t50-bien-meilleur-quand-tu-fais-semblant-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t103-rappelle-moi-sur-quel-pied-j-danse-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t247-over_zealous https://www.pinterest.fr/terrible_kiddo/lazare-is-now-live/
Altair Sehili
Exilé
Exilé
Altair Sehili
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
(end) just like paper planes ★ lazare Lun 26 Fév - 18:32








fais un effort. un effort de ? me retourner et détailler tes mains jolies sur le carton, faute de buvards à lécher ? adorer la luciole gamine sous tes cils, faute d'éclipse ivre à l'iris ? autopsier le vivant de tes joues, faute de bile à rendre ? hypocrite ! fais un effort. sale hypocrite ! j'en fais ! je veux crier, j'en fais ! à peine je savoure l'instant, l'irréel du moment, que mes pensées se font chiennes et me dévorent ! carnivores, lazare ! elles sont carnivores ! des chairs, des nausées et des névroses : elles en sont goules et me laissent sur ma fin ! affamé d'été. affamé de nous. ici, de prendre demeure. m'enraciner, ici, comme les arbres qui causent et fument la pipe ! affamé d'un polaroid scotché dans l'album de famille. quelle famille ? la nôtre, enfin ! ici ! là ! enfin, fais un effort ! mes pensées, des chiennes, lazare ! des gueules qui aboient - et ça rogne les chiennes, mes secrets coupables comme des os minables. et je n'ose pas, je n'ose pas trop y penser, aux pensées, mais j'y pense parce qu'elles se pensent d'elles-mêmes. elles me disent, ah, altair, vois comme c'est doux ce soir de février comme un après-midi d'août ! ah, altair, tu te souviens de cette soirée de mi-mai dans ce club d'enflammés ? ah, altair, que c'est chaud d'être là - quelle antre chaleureuse ! ah, altair, cette soirée de mi-mai, et oui mais - et toutes les autres ? les liqueurs, les vomis, les cons et les salopes ! non, regarde plutôt cet éclat vermeil, little jay sur le canapé qui vous remercie, toi et vivant - non ! mort ! mort il y a six mois ! en mai ? en février ? en août ? il rit ! lazare qui danse sous les néons, regarde - regarde, enfin, comme il se fout en l'air ! altair, non ! altair, tais-toi ! tais-toi !

qu'est-ce que tu crois qu'il se passe quand je ferme les yeux ? une scène de chasse. la meute aux dents rasoir sur des flans de peaux liment, lacèrent mes peurs - pourvues qu'elles délivrent leurs sirops noirâtres et que les chiennes s'en abreuvent. pourvu que je délire ! le cœur en dernier, comme un merle qui s'effraie, bat des ailes pour un souffle - pitié, assez ! quelle pitié ! altair, tu parles tu parles tu parles. non, je pense je pense je pense.

je pense, je veux vivre l'instant sans penser. arrêter de m'excuser de ce nous paradoxal. oublier qu'un passé nous connaît étrangers et menteurs. altair, enfin, fais un effort. un de plus. toi, t'en fais bien. lazare, toi, des efforts t'en fais. déjà môme, t'en faisais. fallait pas te faire chier. ah. une pause. repenser le fil - le cinéma d'un film projetté sur l'écran noir de nos enfances alors si blanches. ni ruinés, ni mauvais, pas de tâches que celles des déjeuners, petits quand on s'aspirait libres d'aimer, aimés. toi, petit. quelle comédie ! c'était comment chez toi ? bourgeois ? pfft. arrête la caméra ! altair, t'as compris maintenant ? le labyrinthe, t'en es sortie maintenant ? tu parles tu parles tu parles. t'as compris maintenant ? elle est là, la sortie ! il t'a montré même, il t'a pointé du doigt, toi. son doigt sur le carton, et il te regarde, il te voit. t'as compris ? oui, j'ai compris. je suis bête. je sais, je suis bête. c'était comment chez toi ? c'était comme chez moi ? c'était comment chez nous ? je ne suis pas fou, ce chez nous, il existait bel et bien ! un chez nous laid et chien. ce foyer dont on ne voulait pas, qui nous a choisit faute de quoi. faute d'un père, faute d'une mère ? je sais, je le savais. sans le savoir, je le savais. je sais pourquoi je suis en colère, aussi. pourquoi je mords, quand je pourrai embrasser. pourquoi je fuis, quand je pourrai rester. trop bête ! je sais. ah, j'ai compris, oui. lazare, toi et moi, au final, on est pas si différent.

pardon, je souris. je l'admets. avoir été lâche. avoir eu honte. j'étais jamais le gagnant. entre mes mains, reprendre le paquet. le tigre me toise - il a l'air si stupide. trop bête ! t'avais qu'à être là. tu m'aurais défendu, dis ? le sourire s'étire, non - tu m'aurais moqué. mais... c'est pas grave. moi aussi, je t'aurais moqué ! reposer le paquet. m'adosser à l'îlot, confesser d'une main sur ton épaule, après tout, je te moquais, tu sais - quand tu te cassais la figure de la balançoire. admets-le juste, que t'avais pas d'équilibre ! et qui en avait ? de l'équilibre, au foyer - qui ? je ris. ou quand les surveillants t'ont punis, c'te fois où ils ont retrouvé des magazines pornos sous ton lit. c'étaient les miens, mais t'as rien dit. je t'ai moqué, mais j'avais pitié. promis. après tout, t'as rien dit. alors merci. je dis. enfin, dire, lazare, merci. son altesse aura autant de crêpes qu'il le souhaite.

si t'avais été là... ah, lazare, ça aurait été chouette. admets-le. je l'admets ! tout ce que tu veux, j'avoue. j'admets tout ! si t'avais été là - on se serait construit des châteaux de sable dans le bac près du gros chêne, ce bac dans lequel les chats du quartier venaient pisser. mais c'est pas grave. non, c'est pas un peu de pisse qui va les faire s'envoler comme des cartes, nos rêves de grandeur. on a vu pire. c'est quoi même, la pisse ? quand les bras croisés sur un bureau vernis et les couloirs serrés de chaises en plastique existent. la pisse, c'est rien !

tu lisais des pornos ? ça se lit un porno ? little jay questionne, la tête hors des coussins et j'éclate de rire, encore. forcément, pour ce genre de choses, les oreilles candides traînent et la curiosité quémande. moi j'ai déjà vu un porno, une fois ! une vidéo ! qu'il vante, avec ce menton haut et fier. little jay quand il se croit grand garçon. dean il m'a montré ! et le voilà qui délaisse son royaume de cartoons pour venir à nos côtés, tremper son pouce dans le pot de confiture à la fraise que je viens d'ouvir. bas les pattes, le gremlins, je fustige mais il n'a d'écoute que pour ce sujet, oh si tentant, si tentant qu'il est de lui être tout le temps censuré. quand vous étiez petits, vous regardiez du porno ensemble aussi ? quelle question ! bien sûr que non. on s'connaissait pas, à ton âge. et little jay fronce les sourcils. mais, t'as dis que t'as planqué du porno sous son lit ! et je précise, parce qu'il est bon de préciser, c'est une façon de parler. c'était jamais qu'une blague. ça ne lui plaît pas. il ne comprends pas. vous êtes pas copains alors ? il nous regarde. et je te regarde, lazare, la facétie en coin de bouche. est-ce que je te mérite comme copain, tu crois ?

little jay en a assez de ne pas comprendre. il roule des yeux et s'en retourne sur le divan. trop des relous, à se la jouer cryptiques, 'tai et vivant. trop relou leur langage de vieux. et à peine s'y installe t-il, dans son trône moelleux loin des mauvais jeux de rôles, que la sonnette de l'appartement retentit. le livreur, sans doute - et je t'ouvre la porte, lazare, puisque bien évidemment, c'est toi qui t'y colles aux sept étages et aux sept escaliers. son altesse mon larbin - pauvre toi ! et avant que la porte ne se referme, joli railleur, je promets, si t'as peur, tout seul, en remontant, appelle-moi. je viendrai à ton secours.
https://nausikaa.forumactif.com/t1703-bird-of-prey https://nausikaa.forumactif.com/t1779-bird-of-rage-altair https://nausikaa.forumactif.com/ https://www.pinterest.fr/belou0699/altair-take-a-breath-aes/
Lazare O'Mara
Exilé
Exilé
Lazare O'Mara
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
(end) just like paper planes ★ lazare Mar 27 Fév - 1:40


admets-le ! et sinon ce n’est rien, oui - rien que de la carne même pas fraîche à lancer dans les gueules clébardes des soirées bacchanales - admets-le et sinon ça peut être aussi simple, et facile de froisser ces croquis de candeur en crayon qui déborde au-delà du médiocre - la joie les rires et l’ocre du soleil crevé dégoulinant ici par la double fenêtre, la City derrière et ses trois cents gratte-ciels comme un pandémonium suppliant reviens-moi - tant pis si tu ravales ! et macères et recraches et que l’ébauche du jour s’en retourne aux débauches. si cela te conforte, si même cela t’enforce. de toute façon Lazare n’a quémandé que dalle surtout pas d’incarner les bons samaritains, ni de bigler dans l’œil cette espèce de fac-similé des enfances oubliées dans un angle - le macabre du crâne et des salles cliniques - il n’a pas réclamé d’être trainé jusqu’ici, pourquoi faire, d’ailleurs ? pour te filer vingt balles et se rendre à la tombe de ses propres années minables, et toutes bâclées, et quoi ? est-ce qu’il se doit rester immobile sur place tandis que toi tu l’as mis devant puis t’en vas ? c’était beau trois minutes, et désormais plus trop, à présent qu’il est là pétrifié sous tes yeux, et qu’il attend, et se demande s’il attend quelque chose de toi finalement, ta bouche qui chiffonne en soufflant ta voix chaude et peut-être des flèches - tes piques inoffensives - quelque chose qu’importe tant que c’est un accord, voire un d’accord ;

je l’admets.

tu t’admets vrai. jamais vainqueur. et son cœur désenfle des furies diligentes - elles étaient quasi-prêtes à repenser la fugue - et s’il déglutit en-dessous l’air flegme c’est qu’il se réalise effaré du contraire : de ce cas où toi-même tu ne t’admets pas franc et t’effaces pareil qu’aux fêtes de la faim et, et ç’aurait signifié des concepts atroces comme celui terrifiant de se voir une charogne, pour toi quoi qu’il en soit, imbouffable malgré les degrés de tendresse.

tu t’admets un perdant et lui ta pie moqueuse, ricanant chaque fois qu’on volait dans tes plumes - oh, tu crois ? qu’il aurait été de ces mauvais oiseaux-là - comment tu sais ? tu sais si mal ! mais il le tait pour plutôt jouer le jeu des fables, sans se taire, clairement : les victimes des cantines je riais d’eux, tout le temps. et tout le temps il tombait et cette fois sincèrement comment tu sais ? attends ! à te montrer aussi clairvoyant tu l’éclaires, encore pire à la mention des revues adultes putain mais- arrête-toi - tu lui fais presque peur, et sourire très large parce qu’Altair, tu sais, des magazines comme ça on en volait des tas, pour les revendre ensuite aux plus grands - je te jure, à ces âges idiots ils étaient une monnaie ces livres d’images crasses, avec leurs seins refaits - comme à ces âges il pouffe, arrête-toi. à lui céder à la fois merci et le sucre tu lui satures le sang de douceurs confites ; c’en est de la mélasse. une sève embarrassante.

ah merci Little Jay pour les interventions, pleines d’audace sans-gêne - ordinaires à neuf ans - elles font l’effet pratique d’une douche froide et poilante, à parler des pornos comme s’ils étaient matables de la même manière que les films Pixar. il se choque pour de faux Lazare face à l’aveu, le regard arrondi purement histoire de dire : ça se fait pas de faire ça ! visionner des gens nus - s’en gâcher la vision - c’est tout comme se servir au pot de confiture sans cuillère ni sans mains grandies et bien lavées ! ah il se marre quand même puisqu’il est mal placé pour critiquer les garçons qui sont des garçons. assemblés : des copains. est-ce que je suis copain ? avec toi - ça se mérite - il te croit quand tu dis c’était jamais qu’une blague, te regarde et se lève à la sonnerie forte. l’interphone éclatant. le bruit avait vrillé tellement à sa tempe qu’il se tient à l’îlot dès lors là debout. je sais pas, Altair… est-ce que tu me mérites. ce n’est pas une question, tu vois. peut-être joue-t-il toujours.

et si Lazare a la flippe il suffit d’appeler. et s’il avait la flippe d’avoir ton répondeur ? tu sais, ta résonance feinte - des reflets d’artifice de toi fidèle à toi, c’est-à-dire un lâcheur - s’il t’appelle tu viens ? lui sauver tout le ventre en dépit des nécroses ... t’es con. enfin allez ça marche. il sort d’ici tout seul, donc.

en-dehors du logis c’est re-gelé sordide. à peine les premiers pas il en frémit - sans veste - retrouve des cigarettes dans sa poche arrière dont il coince le filtre de l’une entre ses lèvres, l’allume. redescendant la cage d’escaliers il y fume, en rajoutant du gris, sur gris - c’est assorti ! - quelque part il saccage cet endroit gratuitement parce que l’endroit mérite Lazare antagoniste. lui. il lui siffle au visage à ce lieu de mort avant de lui rejoindre son rez-de-chaussée terne, au travers duquel il discerne le livreur. réceptionner les courses nécessite trente secondes - le pourliche au porteur compris dans le calcul - seulement il s’attarde une trentaine de plus à l’entrée du building, il finit son poison.

il appréhende, aussi, vous là-haut de nouveau.

Little Jay comme un spectre adoré - redouté - et toi, mais alors toi, et ton smile goût d’été et ton dos goût d’hiver, toi et tes je l’admets s’ensuivant de tes sales c’était jamais qu’une blague et par-dessus tout toi et ton appelle-moi ; il voudrait vous prouver comme il s’en sort tout seul ! ici même sans veste, sans vous, sans toi et ta dégaine d’embellie sournoise. un coup des éclaircies et d’un coup les nuages. sans toi il saurait mieux comment se revêtir.

la remontée se fait en vitesse et voilà - tu vois que tu le mérites en copain fiable qui sacrifie sa nuit pour préparer des crêpes - repassant le perron il referme après lui et s’affirme une altesse donnant les ordres bref. tu nous fais la cuisine ou c’était de la frime ? moi j’étais pas présent la dernière fois du coup j’en sais rien de si t’es vraiment doué. aussitôt qu’il provoque Little Jay se redresse, te défend ton honneur bah si ! bah si - il l’est ! j’étais là moi j’ai vu ! t’es sûr, t’as pas rêvé ? bah non je dormais pas ! c’était pas l’heure genre trop pas ! en sceptique de fiction Lazare hausse un sourcil, termine de déballer le sachet d’ingrédients, soupirant un mh’ouais… un tout sauf convaincu. fais tes preuves, Altair ! lui t’attend pour s’y mettre ; aux foyers tu te doutes qu’on dévorait des crêpes mais des fabriquées vite, en pâte industrielle.
[ altair — brooklyn — février 2024 ]
cactus

https://nausikaa.forumactif.com/t50-bien-meilleur-quand-tu-fais-semblant-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t103-rappelle-moi-sur-quel-pied-j-danse-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t247-over_zealous https://www.pinterest.fr/terrible_kiddo/lazare-is-now-live/
Altair Sehili
Exilé
Exilé
Altair Sehili
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
(end) just like paper planes ★ lazare Mar 27 Fév - 16:55









si tu ne reviens pas, je te maudis. je te maudirai et toujours, toujours, te rappellerai combien il m'est facile de te maudire, tous les jours, te maudire — quand vraiment, lazare, j'apprends à peine à te dire. et des mots qui s'apprennent avec le doute ne valent pas mieux que cette meute aux crocs blancs qui chasse au bois de mon crâne, que ces fantômes d'hésite qu'on frissonne au souvenir et ça fait quinze ans qu'ils nous hantent ; des mots, les miens, jamais certains qu'ils méritent d'être dits. te mériter ? lazare — alors que je doute de toi ? et je ne veux pas, je n'y tiens pas. je veux te dire, crois-moi ! oui... après tout, les dos qui s'effaçent dans les foules ne sont pas les tiens. les tiens restent — là, grisés de tous ces amours fauves qu'on te baise à la peau, comme ces paillettes en tapis d'étoiles sur tes paupières. ils s'aveuglent de toi, cherchent le soleil dans tes parfums, à tâtons les dix doigts sur cet astre filant à qui l'on souhaite embrasse-moi. et quand tu restes, quand t'es là — maquillé en reine de saba pour ces heureux du mal et ces suppliciés de minuit, bercé de leurs existences qui te veulent un bout de cœur comme on cueille une fleur. un bout de toi, petit prince dans mes mots, dieu dans les leurs. ah, lazare... toi, tes dos ils sont pour les artistes en mal de muse et les désespérés des fêtes, qu'il se retourne ! comme ils veulent que tu les aimes, comme ils espèrent, encore, perchés entre mercure et l'aurore. et moi, je ris. en silence, je ris. depuis ce toit, comme de derrière ces fauves et les murs, lointain, je contemple ton ciel et me dis, comment pourrais-je seulement te maudire ?

lorsque tu reviens les bras chargés, passe la porte et parle comme si de rien, tu me pardonnes d'y avoir songé. et je respire à nouveau mon jardin du mois d'août, un pétale rien qu'à moi. sa majesté farouche qui dépose les sacs sur l'îlot et ne se convainc pas de mes talents pour les crêpes. pourtant little jay insiste, mon grillon, mon gentil lutin aux boucles folles — bien sûr que je suis doué ! bien sûr que la dernière fois, si tu n'étais pas là, c'est pour que tu sois là cette fois-ci, et toutes les autres si tu veux, toutes celles que little jay fera vœu de connaître dans ton dos — et moi, d'y veiller. aux voeux des plus tendres. les siens, par-dessus tout, et peut-être aussi, un peu, les miens.

une fois que t'y auras goûté, à ma cuisine, tu n'voudras plus jamais rien manger d'autre, j'assure, très fier et très joueur, parce que je ne pense pas. je ne pense plus. je vis, juste. c'est bon, là, tout de suite. t'y crois, toi ? bon comme le sucre que little jay renverse sur la table. et rien n'est grave. il est revenu nous aider — picorer plutôt, les céréales et les confitures. et rien n'a d'importance. et c'est bon, bon comme ton indolence indulgente. avec lui, avec moi. avec toi, surtout. muet, je ris, les mains à peser la farine. allumer la gazinière. sortir la poêle. oublie pas que c'est toi qui t'occupes des œufs. t'en casses un à côté du bol et j'te casse le suivant sur la tête. little jay s'esclaffe, désireux sans doute que le scénario devienne réalité. et des œufs, il en faut six, au moins six. je les fais rouler vers toi et m'amuse, à peine gêné de te voir craindre leur chute. little jay qui la guette. vraiment, c'est pas facile pour toi lazare ! tu sais, je dis, et je fouille un tiroir pour en sortir une louche, j'ai aucun mal à imaginer ta gueule d'angelot vendre du porno aux grands, parce que je reviens sur ce que tu disais. si déjà mon intuition était bonne, alors — je veux dire, ce serait bête qu'on en dise pas plus dessus. dessus, de toi, je veux dire. demander, un peu. je peux ? parce que c'est franchement drôle, lazare, tes dix piges et ton recèle de magazines crasses, tu faisais quoi avec le fric ? moi, je me serais payé des bouquins. je ricane sous le menton, parce que c'est nul comme réponse. c'est barbant, un môme qui veut des bouquins, pas des bonbecs.

enfin, tu sais, les bouquins, c'est un genre de route pour ceux qu'on coince en cage. tu sais, dans le foyer, quand ils te disaient de n'pas sortir et que tes jambes se mouraient d'un asphalte trop loin, les bouquins se transformaient en ticket de bus, en ticket de train. en billet d'avion, parfois ! et je pouvais dire ensuite : moi, j'ai visité cuba ! j'ai visité tokyo ! j'ai même visité le ventre de la terre ! jules vernes, c'était l'un de mes prefs'. tu savais toi, que les dinosaures existent encore ? sous la terre ! sous nos pieds, là, y a des tyrannosaures qui coursent des mammouths ! t'y crois ? tu me crois ? c'est fou, non ? tu sais, si je t'en parlais de tout ça, p'têt que ça me donnerait envie d'y retourner plus souvent, dans ces pages à voyages. je penserais qu'une cage à la porte ouverte... c'est tentant d'y rester.

une à la fraise d'abord ! little jay réclame. la pâte est prête, non sans avoir traversé quelques accidents, mais on s'en fiche, elle est prête. leur doré blé ronronne sur la fonte, embaume la pièce et je suis agile, ah oui, très, et très fier, toujours, quand je les improvise acrobates, mes crêpes ! hop — une belle ronde dans l'assiette pour little jay, une jolie blonde dans l'assiette pour toi. je ne doute pas, du tout, pas du tout, non, de leur réussite mais je te regarde, de sous mes cils, un brin d'oeil, à peine, histoire de, tu vois... histoire de voir si t'aimes ou pas. little jay, j'ai pas besoin de demander. ses joues d'écureuil parlent d'elles-mêmes. toi ? t'aimes ou pas ? altair, tu fais les masques ? steuplé steuplé steuplé ! toujours les bonnes idées, mon valeureux coupeur de pensée ! aussitôt je reflète sa malice, accord tabou de ce jeu à nous qu'on va faire jeu à trois, lazare, puisque tu le mérites. après tant d'efforts, c'est la moindre des récompenses ! alors je me penche au-dessus de la table, un doigt dans la confiture — myrtille, celle-ci — et dessine sur le minois de little jay la frimousse d'un chat. sa moue comme une baie boudeuse, il glousse ! il glousse ! drôle de chat ! vivant maintenant ! il ordonne et qui suis-je pour le refuser ?

et, lazare, quand je m'incline à ton bleu, mon doigt choisit l'orange. de l'index, et pas du majeur, non, je trace un sourire agrume. ah mais, qu'est-ce que t'es beau, lazare, quand t'es vivant ! je ris. je moque. sincère. là, sur ta bouche, un oranger joli. qu'est-ce que t'es beau quand tu te fou pas en l'air ! je ris. je ris. tu ris ? l'index en suspend. sur ta bouche, mon oranger. ah, altair. t'as pas honte ? ta bouche docile où j'ai condamné tellement de maux... ah. j'y repense. je revois ta bouche que j'ai nourrie mauvaise, noyée obèse de cancers et de relents amers. l'écho des dents qui grincent la coke et du respire qui s'étouffe d'une hallucination cynique. de qui tu te moques ? ah, altair, qu'est-ce que tu croyais ? ta bouche accuse. qu'est-ce qu'un oranger pour un champ d'excès ? ne recommence pas ! altair, t'avais promis. tais-toi, t'as dis ! pardon, je souris. détourne les yeux, le coude qui renverse un bol et du lait qui m'éclabousse le pull. la belle excuse. je me lève, la joie refaite flanquée sur le visage pour dire, ce n'est rien, je reviens.

dans la salle de bain, je retire mon pull, frotte sous l'eau les tâches. quelles tâches ? celles du square ? celles du lait ? celles des chiennes ? toutes, peut-être. et lorsque je me redresse, mon reflet me défie. je ne souris plus. et je pense, je repense — petits, pas au foyer — non, là-bas, chez moi, enfin, là-bas, chez mon père — avec d'autres gamins, on s'amusait à se regarder dans la glace. là, comme ça. on se fixait. on pensait qu'un djinn en sortirait. on pensait que, si tu te fixes très longuement, et si tes traits se déforment, c'est qu'un djinn t'habite. il faut l'exorciser, sinon il te rendra fou. petits, on y croyait. j'y croyais. je me regarde, je fixe. l'égratignure sur mon bras habillée violet. dean et son geste embarrassé. la morsure du type, sur mon épaule, pas tout à fait disparue. le type de la boîte, y a une semaine. tu te souviens ? je fixe. les tatouages, ceux faits par envie, ceux faits pour se rappeler. le torse, les mains qui s'y couchent. caressent. celles de qui ? les corps de qui ? tu ne te souviens pas ? je fixe. altair, tu te déformes.

t'as pas honte ?

altaaaaiiiiir ! tu vieeeens ? little jay qui appelle.

t'as promis. arrête un peu ! tais-toi ! fais un effort ! encore, allez ! demain ce sera oublié, demain - ni été, ni crêpes, ni little jay, ni toi, lazare. demain, rien. alors ce soir, juste un peu, altair, merde - un peu, juste un peu ! ravale ta bête, ravale tes mauvaises vies ! vis, enfin !

oui ! un moment, je vais revenir ! je dis. je vais revenir. je me fixe. et demain ? partir ?

tais-toi ! altair, souris. souris. souris.
https://nausikaa.forumactif.com/t1703-bird-of-prey https://nausikaa.forumactif.com/t1779-bird-of-rage-altair https://nausikaa.forumactif.com/ https://www.pinterest.fr/belou0699/altair-take-a-breath-aes/
Lazare O'Mara
Exilé
Exilé
Lazare O'Mara
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
(end) just like paper planes ★ lazare Mar 27 Fév - 23:36


à partir de maintenant souviens-toi son conseil, tu veux ?

oublie, oublie, oublie.

oublie les mille et une nuits et leurs sarabandes - salaces orgiastiques, imbibées des substances - oublie ces heures de trop et leurs plèbes de tout sauf de la légèreté tant leurs boyaux abondent. oublie les verbes avec - ces très, très grossiers - oublie les verbes boire, embrasser et baiser, se resservir un verre et retaper une trace. oublie-toi oublie-moi, oublie-nous dégueulasses et nimbés des diadèmes tissées en sorgue pouacre, empestés des parfums ; oublie donc les parfums ! le tien, le mien, le nôtre et son arôme doux-aigre de jasmin-mimosa emmêlé à l’affreux des sueurs, des salives.

oublie, oublie, oublie.

vois plutôt comme ici sent déjà l’orangeât, le lait mi-écrémé et les six œufs battus. vois comme il est un jeu de se les envoyer comme s’ils étaient des boules de billard - le comptoir - et sinon comme des bombes à ne pas faire tomber ! tandis que tu vois comme on parle ouvertement de soi-même devant les magazines X, et leurs vices oubliés, mal : des bas-ventres de femmes plats et pleins d’un amour hypocrite, cinéma, généreux pour une prise, des mains grandes des hommes qui s’agrippent aux chairs comme s’ils crevaient d’une dalle inhumaine, chacale ; dedans ces bouquins-là pas de mère ni de père ni surtout pas de photos de familles lambdas - nucléaires - seulement des fragments de corps atomisés, des poitrines et des reins et des bouches et des sexes, tapinés une seconde fois puisqu’on les fourguait en échange d’une poignée de billets. abîmés. jamais des flambants-neufs. avec ceux-ci, alors, on s’achetait des conneries. des bonbons, des comics ou des boîtes de claque-doigts… t’as connu, ça ? tu sais là ces pétards que tu balances par terre ? on se les lançait dessus comme des abrutis. on s’oubliait ainsi le malpropre du porn et soudain la vie môme redevenait plus saine ! mais c’est quoi des claque-doigts ? s’interroge Little Jay. comment ça tu sais pas ce que c’est ? quel scandale ! pour lui faire oublier la cité, sa poussière, je t’en ramènerai. tu montreras aux autres.

et toi comment c’était ? s’oublier la misère.

est-ce que tu l’explosais à tes pieds, tout pareil, à coup de fulminate d'argent micro-dosé ? est-ce que tu la fondais en même temps que le beurre dans une poêle où l’on verse de la pâte maison ? que la misère s’y délaye et dore en cuisant jusqu’à l’instant sanctifié d’enfin la servir - dorénavant des crêpes - ce devait être bon d’en déguster chez toi ! de la misère comme ça, il en mangerait chaque jour. elle est délicieuse à contempler d’abord : en pile sur une assiette, mordorée bellement. à savourer ensuite quand on mord dedans sans sucre ni confiote pour l’apprécier pure - la crêpe à la misère - toute brûlante qu’elle est, Lazare en a les larmes. oublie là ce dilemme terriblement tacite le troublant une seconde, et qui dit : oh, choisis ! entre ta saccharine et ta came, Altair, il pencherait pour la première mais tâtonne, toujours. et toujours ta risette quand tu lui fais le masque, à son tour - un nouveau - lui dessine un rictus à l’agrume rieur. du zeste avec du zèle, ton geste quasi-saint. il rit, évidement, puis se lèche ses lèvres et l’acide en gelée lui déclenche une grimace. une gentille. j’en ai encore ? qu’il mande à Little Jay - parce que toi c’est certain, tu mentirais les taches - sur la joue, sur ta gauche !

et là ? et là tu gâches.

non pas le moment d'or mais son côté propret, en bouleversant le bol qui macule de blanc : tout le plan de travail et ton pull au passage. du blanc. du blanc. oublie ! on essaye de te dire en tirant du buvard, un bout de sopalin pour éponger ce blanc : lâche l’affaire c’est bénin ! rien de rien mais quand même, tu reviens et t’en vas, et personne ne comprend. dès lors en la cuisine Little Jay et Lazare t’attendent si sagement. ressers-toi - tant que c’est chaud. le gamin voulait juste se montrer bien élevé. oublie. au diable la politesse ! et tout en se tartinant une crêpe au brouillon en étalant du rouge comme au feutre qui bave, Little Jay te convoque, bavarde un peu après : c’est qui Lazare ? c’est toi ? ‘Tai il a dit Lazare quand il t’a dit t’es beau, le compliment redit fait glousser le minot - et lui, pudiquement - une semaine depuis ton dernier Lazare, il se ressent étrange d’être rebaptisé vrai, c’était mon nom, avant. avant quoi ? ah, mystère… mais allez Vivant, dis ! pourquoi tu veux pas dire ? je peux pas te livrer tous mes secrets d’une traite ! oh mais - Altaaaiiiiiiiiir viens me diiiiiire ! pourquoi Vivant il s’appelait Lazare - avant quooiii ?

viens lui dire, Altair ! ou ne vaut-il mieux pas ?

il hésite. il l’ignore.

vois comme - sans plus le voir - tu passes pour un piège, à mesure des minutes écoulées en absent : tu sembles de pire en pire à un cyclothymique qui l’appelle Vivant mais délaisse pour mort, qui promet le retour et pourtant ne viens pas lorsqu’on le sollicite avec une voix d’enfant ;

forcément qu’à la fin lui se pointe à la porte - entrebâillée, à peine - il la pousse et te trouve en face de ton reflet. te toisant droit ton âme. tu t’en sors, le poisseux ? tu te reluques, Altair ? la vue du lavabo et toi penché dessus lui provoque un retors aux tripes, désagréable. t’avais raison, je crois. je t’ai menti je crois quand je t’ai dit : oublie. des crêpes comme celles-là, comme les tiennes - comme les nôtres - y a pas à Manhattan. comme si c’était le thème ! les crêpes à la misère, introuvables aux Uppers ! même aux adresses françaises. là-bas ils en font toujours des caisses, t’façon - le pain perdu par exemple c’est jamais un truc simple - et le pire c’est qu’ils te mettent trois gouttes de coulis, mesquines là-dessus, comme si les framboises étaient sacro-rarissimes. genre cueillies par des vierges quand les astres s’alignent mais qu’est-ce qu’il te raconte alors que l’on t’espère puéril au salon, comme on prie son messie ? enfin. il se fait taire. s’appuie toute son allure de garçon désinvolte contre l’encadrement de la sortie d’ici ... je vais pas trop tarder, peut-être malgré qu’ici soit beau, aussi - beau, toi aussi - en silence il remarque des trois encore, partout : trois brosses à dents limées, trois tubes de dentifrice - un goût fraise et deux autres plus ou moins mentholés - trois visages livides, le tien et son plagiat miroité sur glace et le sien derrière toi dont il perçoit l’imite, au-dessus ton épaule, ton épaule nue marquée trois fois de trois manières : à l’encre, à la canine, à l’écorchure si fraîche qu’elle paraît palpiter en tressaillements pourpres à la fleur de ta peau et trois et trois et toi, t’as une sale tête il pense ça va ? se refait taire. s’il se rouvre la gueule il va vomir. oublie.
[ altair — brooklyn — février 2024 ]
cactus

https://nausikaa.forumactif.com/t50-bien-meilleur-quand-tu-fais-semblant-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t103-rappelle-moi-sur-quel-pied-j-danse-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t247-over_zealous https://www.pinterest.fr/terrible_kiddo/lazare-is-now-live/
Altair Sehili
Exilé
Exilé
Altair Sehili
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
(end) just like paper planes ★ lazare Mer 28 Fév - 14:28









si tu restes, je me maudis. pourquoi ne pars-tu pas ? pourquoi demeurer là, à l'entrebâillement de la porte ? combien encore vas-tu en franchir, de portes, avant que tu ne te rendes compte du vide qu'elles renferment ? si vide, vidé — je veux me vider. si tu restes, que me reste-t-il à moi ? tes yeux par-dessus mon nu des épaules - et tu vois ! tu m'as vu ! tu me vois ! comme c'est difforme ! tes yeux pourtant ni railleurs, ni mauvais. oh, lazare... j'aurais préféré qu'ils le soient. ce serait alors plus facile, tu sais, de me maudire. si tu restes, tu vas me noyer. avec ton bleu de mer, le mien pétrole qui ose à peine — n'ose plus. si je te regarde, je vais vomir. tu t'entends, altair ? alors que sous ce toit, d'autres douleurs se méritent plus vraies ? j'ai honte, jayjay pardon, pardon, pardon. j'ai si honte. lazare, tu es venu me voir et j'ai mal, mal d'avoir honte, mal d'avoir à te donner un spectre quand tu me donnes des mots qui respirent. des mots qui se cherchent, mais qui rassurent. des mots qui remplissent, mais qui n'évident pas. je veux te dire merci, encore, merci d'aimer — les crêpes, little jay. moi, non — je veux dire, je ne peux pas le dire. parce que tes yeux — et les miens dans ce reflet livide. et je veux mourir un peu, disparaître avec les taches dans le siphon noir. et l'eau coule. je n'ai pas arrêté l'eau qui coule, et coule et coule et je la jalouse, ah combien je l'envie. elle coule, s'écoule loin, dans cette gorge sale et sans fond, elle s'en va et emporte avec elle ce que j'aimerais laisser de moi. je veux me vider, je veux mourir — un peu, juste un peu.

mourir d'avoir si froid, lazare, quand tu rayonnes si chaud. là, à quelques pas. quelques pas, à peine. il me suffirait de quelques pas, de tendre un bras, une main, un doigt — de toucher, de demander... est-ce que tu veux bien m'enlacer ? je ne veux pas couler, je ne veux pas disparaître. je me sens si petit, si petit, et cette pièce si grande, et le monde trop grand, et j'ai froid, et j'ai peur, et j'ai mal. je veux gigi, à mes pieds. je veux les livres, et la couette. je veux un lit, un abris. plus de monstres, plus de noir, plus de miroir ni de crasse. tu veux bien ? dis ? s'il te plaît... je ne veux pas être tout seul. grandis, enfin ! oui. altair, arrête ça ! pardon. tu es ridicule ! pardon, pardon. qu'est-ce que ces que ces caprices ? pardon, pardon, pardon ! leurs visages de grands sont si grands. tu les as connus toi, hein ? tes yeux, ils disent oui. je suis désolé. je veux sourire, je leur promets — je te promets, je veux sourire, je veux rire, encore — à nouveau. je veux t'entendre rire, toi, t'entendre me dire toi petit. parce que ces grands, tu les as connus. hein ? lazare, pardon, je suis désolé, pardon, pardon, pardon. je ne suis pas tout seul.

j'ai abusé du sucre, inspire. avale. ça pique dans les côtes. avale. enfile ton pull. arrête l'eau. parle. je pense que, cela m'a un peu retourné l'estomac. désolé, je viens. tourner le dos au miroir hanté. te regarder, enfin. sourire. je suis content d'apprendre que mes crêpes t'ont fait un tel effet. si même tes restaurants de luxe n'en proposent pas d'aussi bonnes... hey, je me sens privilégié. promis, je t'en referais, si tu le souhaites. un jour. un pas, deux. trois. toi, ma main sur la porte. parle. et tu sais... si tu dois partir, je sais. enfin, je veux dire, m'embarrasser d'un rire, me sentir stupide. tant pis. parle. je t'ai assez retenu. j'veux pas, tu sais, enfin, empiéter sur ton temps. la clenche est glacée sous ma paume. parle. c'était bien. que tu sois là. resté, que tu sois resté. c'est chouette. ça m'a rendu heureux. tu m'as offert — nous, nous as offert — un bel été. ça je ne le parle pas. parle. si tu veux partir, du coup, t'inquiètes. et les 20$ t'inquiètes. on s'en fiche. t'as payé les courses et, t'es resté. alors, vraiment, merci. pars quand tu veux, vraiment, je dis, je mens. je veux que tu restes. je veux rester. ça je ne le parle pas. parle. pars quand tu veux. je répète, et c'est croche. ridicule. tu es ridicule ! mais si je ne parle pas, il va revenir, le vide. parler, il faut que je parle. little jay attend. parle. oh et tu sais, tu disais, les pétards. je sais, je reviens dessus, pardon. j'ai pas connu ça, enfin si, mais moi, non... mon truc, avec le fric, c'étaient les bouquins. j'achetais des bouquins. c'est nul, mais enfin, j'aime lire. je n'ai toujours pas franchi la porte. la salle de bain derrière, toi devant. et je parle, je parle. je dois exorciser le vide. on m'attend. parle. je sais, c'est... on dirait pas ! je veux dire, avec ma dégaine de raté des rues. je ris. parle. mais lire, c'est. c'est — tu... ouais. tu lis, t'as pas, enfin, le bouquin il bile pas d'être ouvert, tu vois. bref. puis c'est bien, ça occupe, la tête. tu lis toi ?

du bruit dans la cuisine. mais qu'est-ce que tu fiches altair ? qu'est-ce que tu crois faire ? 'taiiiiiiiii ! tu viens ou quoi ?! vous faites quoi ?! qu'est-ce que tu fiches, qu'est-ce que tu crois faire ? altair ! je regarde nos ombres. lazare, ton torse. le mur, derrière. le couloir. je regarde le vide. je souris. je ris. altair ! on arrive ! t'as pas tout mangé j'espère ? je dis, mais little jay n'entend pas. et ses pas, lorsqu'il vient, je les entends. là, tout petit, si petit qu'il est, et ma gorge se resserre, et j'ai mal, à nouveau, encore, et ça suffit ! mal, mal, mal de le voir si petit, là. nous, si grands. il attendait. je l'ai fait attendre. je l'ai laissé tout seul, là-bas. il était tout seul, à attendre, et moi j'étais là. de quel droit ? t'as pas honte ! je t'ai forcé à venir, lazare. je t'ai forcé à le laisser là-bas, tout seul. pardon, pardon. je souris. little jay et sa frimousse de chat, si drôle, si petit. il tire sur mon pull, arque un sourcil. vous faites une réunion secrète ? pourquoi vous vous cachez ?! et pourquoi vivant il s'appelait lazare ? tu m'as pas dis ! pourquoi t'es parti te cacher ! 'tai tu saoules hein ! vous êtes nuls ! mais moi je suis cool, il dit, très fier, le rictus vainqueur, le dos bien droit, le regard clair. très fier, little jay, quand il continue, je suis cool parce que je vous ai laissé des crêpes. ouais ! bon vous venez maintenant ? et 'tai tu me dis ! pourquoi vivant s'appelait lazare ? c'est de ça que vous parliez ? c'est tellement un gros secret ?

sa petite main, toute petite, crochetée à mon pull. qui a pris, sans demander. qui touche, parce qu'elle n'a pas hésité. et juste un peu, je veux pleurer. mais je ne pleure pas. non, il y a mieux à faire. il y a des crêpes qui attendent, elles aussi. il y a cette petite main que je prends dans la mienne, si chaude qu'elle est, si généreuse. une ancre, un rappel à la vie. le couloir n'est plus si effrayant, la cuisine n'est plus si imposante. le monde a rapetissé.

la table, les chaises, lorsqu'on y revient, les couleurs me reviennent également. la simplicité d'être, aussi. à trois, tous les trois. juste nous. il s'appelait lazare avant qu'il ne tombe du ciel. j'informe, très sérieux. très. et très bleu soudain, tes yeux, lazare, quand je les croise. et très fraîche, la bouffée d'air qui m'emplie les poumons, et très drôle le front plissé de little jay. t'es tombé du ciel vivant ?! quelle histoire ! il n'en croit pas ses oreilles ! il secoue ma main, explique enfin ! altair, explique ! tu vois avant, vivant, il vivait sur une autre planète. vraiment loin. avec des gens bizarres ! et parfois, je lui rendais visite. et je chuchote très fort lorsque je me penche à sa hauteur, tu sais, ils étaient vraiment bizarres ces gens. il y en a, ils avaient des bouches plus grosses que leurs têtes ! des bouches gluantes ! little jay a le nez qui se retrousse. berk ! il fait la grimace. d'autres, ils avaient des peaux, on aurait dit qu'ils étaient recouverts d'écailles, comme des lézards ! et little jay hoquette, effaré que de telles créatures puissent exister là-haut, sur une planète on ne sait où. et je ris, doux. très doux. et un jour, vivant, alors qu'il jouait au loup avec ces gens bizarres, il a trébuché. il a trébuché, et il est tombé ! t'imagines ? il est tombé d'une planète ! little jay te dévisage, lazare, estomaqué. comment peut-on tomber d'une planète ? alors j'ai eu peur ! j'ai eu réellement peur, trop peur ! je n'avais pas vu qu'il était tombé, sinon, j'aurais essayé de le rattraper... et little jay s'indigne un peu, et compatit aussi. parce que vraiment, quelle histoire ! mais t'étais où toi 'tai ? je soupire, désolé, je faisais le loup, quelque part ailleurs. un mauvais loup, jayjay. vraiment mauvais. mais vivant est solide. heureusement ! il n'est pas mort. et quand il s'est relevé du sol, il n'en revenait pas. vivant, je suis vivant ! il réalisait. et moi, j'arrivais six mois après. je m'étais perdu dans une forêt entre-temps, alors du temps, j'en ai pris à le retrouver — mais ah, ouf, jayjay, j'y suis parvenu ! j'étais soulagé, tu sais. je l'ai vu et je lui ai dit, je suis content que tu sois vivant ! pour la peine, ce sera ton nom maintenant.

peut-être que c'est trop fou, ou peut-être ne le sommes-nous pas assez. peut-être vais-je, encore, regretter d'avoir dit. ou peut-être vais-je regretter de ne pas l'avoir suffisamment fait. peut-être vais-je partir, demain, me perdre sur une route pour me rassurer d'appartenir à nulle part. et peut-être que dans dix ans, je me souviendrai, l'oranger aux lèvres, de cette conversation au parfum de beurre, de sucre et de lait. de cet écrin, pareil aux boîtes à musiques que l'on ouvre pour se faire du mal au cœur, pleine de ces consonances au rose usé qui dansent la mémoire d'un amour fantôme. un écrin d'août, que je visiterai chaque hiver de chaque jour. peut-être, oui. peut-être little jay n'a-t-il pas cru à mon histoire. ou peut-être veut-il y croire, parce que des histoires comme les nôtres, lazare, quand elles revêtent des habits de conte, deviennent soudain plus attrayantes. peut-être même qu'elles lui vendent des rêves d'aventure, à little jay. peut-être cherchera-t-il à explorer le ciel, à conquérir des planètes. pourvu qu'il ne s'y perde pas. ah, qu'importe. il fait calme, tout autour. en moi. tout est si calme.

tout est si calme.

et je te regarde lazare, toi qui bientôt vas franchir une porte de plus. rentrer chez toi. c'est où chez toi, d'ailleurs ? oublie. j'ai assez parlé. assez. et rien n'est grave, plus rien. je répète. je me répète. rien n'a plus d'importance, puisque vous m'avez offert de belles images. cela me suffit. je peux faire un album. le mien, à moi. je souris. un album de famille à feuilleter pour ces hivers de chaque jour. ces jours de gris. ça en valait la peine, altair, non ? tout ça. vous. nous. l'éphémère. ça en valait la peine.

tu veux y retourner sur la planète, vivant ? elle te manque pas ? little jay demande.

mon sourire se creuse plus tendre. est-ce qu'elle te manque ta vie d'avant ta mort, lazare ? toutes celles que tu as eues, que tu as, et que tu auras — toutes, à moi, elles me manqueront. je l'admets.
https://nausikaa.forumactif.com/t1703-bird-of-prey https://nausikaa.forumactif.com/t1779-bird-of-rage-altair https://nausikaa.forumactif.com/ https://www.pinterest.fr/belou0699/altair-take-a-breath-aes/
Lazare O'Mara
Exilé
Exilé
Lazare O'Mara
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
Messages : 251
Drachmes : 912
Avatar : cale henituse, tocf ✵ lorenzo zurzolo
Age : 26 y.o
Statut : demi-dieu
Parent divin : dionysos
Défaut fatal : l'indolence
Pouvoirs : illusions (A) ✵ alcokinésie (B) ✵ rythme cardiaque (B) ✵ folie (C)
Poste et/ou Métier : findom
Particularité : incarnation d'oreste
Notes : mort une fois (dévoré vif par l'aigle du caucase)
Inventaire : une hallebarde en bronze céleste (changée en stylo caran d’ache), un stylet de procuste
En couple avec : -
Autres comptes : tau & love
Discord : enfant_terrible
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Dwt4pNd
(end) just like paper planes ★ lazare Jeu 29 Fév - 18:34


ah c’est - mais trois fois rien ! trois secondes de motus quand tu coupes les eaux et trois gouttes de celles-ci qui te roulent à la peau pour tomber comme trois perles de pluie - plic, plic, plic - et c’est tout.

c’était tout.

c’était tout toi l’autre soir. ruisselant - tout pareil - parce qu’ôté de la pool et ses roulis pollués aux façons des macchabs charriés sur les quais, de Seine, de Tamise, de l’Hudson - qu’importe - c’était toi l’autre soir achalandé comme ça : défraîchi des couleurs si ce n’est la vilaine d’une morsure de requin ou peut-être du Kraken en personne, qui savait ? ah pas lui ! pas Lazare ! Lazare cet autre soir c’en est juste montré comme il a l’habitude - c’est-à-dire l’indolente - pour te voir à ta place c’est-à-dire la dealeuse et soudain l’abattue sur une banquette humide, l’œil hagard, comme ça - comme maintenant - comme s’il avait vu quelques choses ignobles, tellement monstrueuses que cet œil n’en peut plus de se voir le monde mais surtout de se voir, soi-même, à des ampleurs telles qu’il voudrait qu’on le crève. c’était toi l’on dirait suppliant qu’on te crève, ton œil, ton crâne, ton cœur - quelques choses à toi - déclamant j’ai branlé un mec trop tranquillement. je voulais pas qu’on baise. alors je suis là.

et lui ? et lui il était là. aussi. il était là si bien qu’il t’a visé si mal, en t’avisant paisible de sa mort ordurière - l’aveu de vide-ordure - tandis qu’on abusait de ces sucres, pas les mêmes, ces mauvais mais sûrement que de même tu te sentais malade comme ça, comme maintenant, et tu viens. désolé, tu lui viens. à Lazare ce soir comme à l’autre : tu souris, et pire tu te ravis de l’avoir restauré. meilleur qu’aux restaurants. tu promets des encores s’il lui plaît, un soir autre, et ce soir c’était bon. tant que tu dis merci. mais, Altair, merci pourquoi ? merci pour quoi ? c’était trois fois rien ! alors que tu fournis, toi, en plus d’être là tu offres : des douceurs friandes et même des confidences, jolies, de toi petit sans poudre - ni glucose ni pétarde ni dopante - sans filtre, seulement toi et des pages et des pages et des pages en papier jauni dont il n’y a pas à craindre ni les crocs ni les griffes. et là, c’est à lui. tu lis toi ? et c’est tout.

tu l’as mortifié.

d’abord il te fixe, pâle. et puis la voix du môme résonne - le fait ciller - et moi ? nan - pas vraiment - je comment ça, et moi ? tu sais comment moi je me l’occupe, ma tête, tu sais ce que j’y mets - tout ce que tu me tends ! - et maintenant vous venez ? qu’il implore, Little Jay, et le souhait paralyse Lazare en son vertige - pars quand tu veux - il veut maintenant.

là tout de suite.

il veut mais il vous suit comme un revenant blême, de la bile tout au creux de ses joues et des vues, flashs et vives, de vous deux en habits de vices suintant le chlore, les alcools, des écumes d’inconnu·es, et quand même il vous suit avec les vues fictives de vous deux à l’âge tendre, lui qui lance ses claque-doigts et toi claquant ton livre parce que tu ne peux pas bouquiner dans ce bruit ! oh - pardon - rouvre-le ! ton livre - sinon ton œil, ton crâne, ton cœur - enfin, sauf s’il y est ? s’il y est comme l’autre soir ne l’ouvre pas, surtout, maintenant qu’il vous a suivi jusqu’au salon et qu’on s’y pose encore en simili-famille. il se dit ne lui dis surtout pas au gamin pourquoi je suis Vivant. comment tu vas lui dire ? que j’ai su la détresse et que je me suis tu, et tué le cerveau en même temps que l’ambiance. comment tu vas lui dire pour nous d’il y a six mois ? nous qui dansions bohèmes au bal des pendus avant que je m’en aille me livrer en pâture - sans te prévenir - jusqu’à l’autre soir, où je t’ai notifié qu’on m’a bouffé les tripes comme s’il était futile d’incarner les buffets, à volonté crevarde, tu vas lui dire ? et pour la farine sur la table - différente mais si fine que celle sur nos fringues - tu vas lui dire, à Little Jay ? pour toi et moi, informes.

comme un conte. tu lui dis.

tu déformes les faits. et Lazare s’en méduse de tes réécritures, tout assis comme il est - le teint très lessivé, les doigts épris de spasmes - il t’écoute et s’atterre de comment tu formules : magique, la décadence, comme une chute des cieux ou d’un astéroïde où lui n’est plus le prince des Enfers mais le Prince - ce Petit du classique - et toi son satellite qui gravitait parfois, sa rose, son fennec. et tu sais pour ces gens qui rongeaient sa planète et malgré leur hideur tu les métamorphoses, comme s’ils le méritaient - en aliens voraces, en varans de l’espace - et voilà ce jour laid de la dégringolade, un banquet dégoûtant d’intestins au dîner mais toi tu le transformes en un simple faux-pas, de sa part en jouant, un beau jour dans ta bouche s’admettant une perte. et de vraies peurs. tu t’es perdu. tu as eu peur, vraiment. tu m’as trouvé. dans quel état ! tu es content ? tu sonnes sincère ! je suis Vivant et si je ne pars pas, maintenant, je vais m’évanouir ou renverser les peines. après le lait, des larmes.

... ah c’est - mais trois fois rien ! même pas du blanc cette fois - transparent ce qui luit à sa pupille vert-d’eau, et qu’il écrase vite au cas où l’on remarque en se passant le pouce en-dessous sa paupière. ça c’est une belle histoire. si belle qu’elle semble en toc ! est-ce qu’il invente, ‘Tai ? ah, non - non - il ment pas. j’y étais moi là-haut. et lui aussi, parfois. et vous étiez si nuls, si nuls qu’il en sourit - sa risette verdâtre, attendrie néanmoins - parce que le loupiot parmi vous est si cool, Lazare feint avec toi, et tu sais pourquoi donc j’ai trébuché là-haut ? je jouais au loup avec tous ces gens très étranges et puis, j’ai rencontré un Ange, marque une pause, j’ai cru - j’ai cru comme un idiot - pas un Ange que c’était mais un extraterrestre des écailles pour plumes et des dents gigantesques il m’a fait un croche-patte ! et maintenant je suis là. Vivant. à vos côtés. Little Jay s’en amuse, lui te fixe vaguement. t’as flippé, Altair ? je pensais pas. silence. d’une seconde et pardon. à présent rouvre-toi - pour m’admettre si tu veux - tu me pardonnes, Altair ? si je pars non pas là tout de suite mais bientôt, direction le désert.

tout est si calme. il sait.

cependant Little Jay soulève la question grave - et tout autant son ventre - de si là-haut lui manque ? oh, tout le temps, tous les jours - par-dessus tout les soirs - Lazare y songe tout le temps. vous lui manquez intacts à l’intersidéral. toujours. mais j’y retourne, souvent ! bah comment tu t’y prends ? pour traverser l’ozone il faudrait une fusée ! un vaisseau si solide qu’il résiste l’envol ! tu veux savoir ? oui allez diiiiis ! ok. d’accord. alors… et durant qu’il se lève il raconte à son tour - pas lu vraiment, tu vois, on lui lisait plutôt - les instructions pour un départ dans les étoiles : d’abord je me tiens seul au milieu de nulle part. et j’attends qu’il arrive. de qui ? un type nommé Serpent. Vivant ! Serpent ! vos prénoms tous bizarres ! je sais… mais bref, j’attends. et d’ici qu’il arrive je fais mes au revoir, il décoiffe la fourrure du chat en confiture, comme ça, et il presse la nuque du renard d’une paume - sa paume presse ta nuque - comme ça, au revoir Little Jay ! au revoir Altair ! et quand Serpent débarque je le laisse me mordre. quoi ?? il rit, Vivant, il rit - c’est gentil - pas méchant ! ça fait comme un éclair et ça me téléporte, là-haut, tu vois ? tu dis n’importe quoi c’est drôle et l’enfant rit. il lui découvre ses épaules hilares de sa veste et c’est comme enlever son blazer au séisme. il y a un mode d’emploi vendu en librairie… Altair te lira et tu verras toi-même.

sur ce il se rhabille. sors les fameux dollars de sa poche, te les file - une vingtaine, toute lisse - tiens. et pour toi, à ta tempe, tu lui achèteras cet ouvrage tu sais le Petit Prince, ok ? dans une belle édition. une belle comme ton histoire.

tu lui pardonneras - il espère - mais à plus ! c’était sympa - et si bon qu’il repense à pardon lorsqu’il s’ouvre - remplacé par merci.

et c’est tout. c’était vous.
[ altair — brooklyn — février 2024 ]
cactus

https://nausikaa.forumactif.com/t50-bien-meilleur-quand-tu-fais-semblant-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t103-rappelle-moi-sur-quel-pied-j-danse-lazare https://nausikaa.forumactif.com/t247-over_zealous https://www.pinterest.fr/terrible_kiddo/lazare-is-now-live/
Altair Sehili
Exilé
Exilé
Altair Sehili
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
Messages : 40
Drachmes : 171
Avatar : portgas d. ace | rob raco
Age : 27
Statut : demi-dieu
Parent divin : niké
Défaut fatal : l'intempérance
Pouvoirs : vitesse accrue (a) charisme (b) permutation (c)
Poste et/ou Métier : dealer / parfois garçon de ferme
Particularité : ace du rodéo
Notes : -
Inventaire : un couteau suisse
En couple avec : la route
Autres comptes : /
Discord : @l.o.u
Gif : (end) just like paper planes ★ lazare Tumblr_oqcbilLRi31rk63wco8_r2_250
(end) just like paper planes ★ lazare Jeu 29 Fév - 21:16









si je ferme les yeux, je peux les voir, ces étoiles peintes à la gouache enluminant ces éditions de collection qu'un oreiller cachera jalousement à la lumière d'une lampe de chevet. quelques dollars pour un manuel qui t'apprendra le rêve et la vie qui s'en habille ; quelques intentions princières pour faire germer en demeure d'un cœur d'enfant la bonté et ces adages passés dans le temps par ces grands qui n'ont pas oublié le goût des innocences de leurs premiers printemps. sois sage pour les justes et brave pour les loups, et n'oublie pas surtout, diront-ils, grandir n'est jamais qu'une aventure de vieillesse à désobéir.

si je ferme les yeux, je peux te voir, little jay, arpenter les pavés comme on arpente ce ciel à apprivoiser. et j'espère, au secret palpitant de mes côtes, que nos noms te reviendront lorsque tes pensées chercheront parmi les astres couleur d'or et parfum d'orange, là quelque part couchés en fond d'un tiroir de ta mémoire, les amours d'été d'un petit prince et d'un renard, qui pour le chant d'un grillon auraient voulu arrêter le temps.

si je ferme les yeux, je peux les voir, ces vastes déserts sans eau que celle distillée pour assoifer, sans buffet que celui dressé pour engorger - ces déserts qui te manquent, parfois, souvent. tout le temps. lazare, tes déserts d'âme et l'infâme que tu t'obsèdes à ingérer. et si je ne parle plus, lazare, c'est que je ne veux plus te voir. je veux t'écouter. t'écouter encore le récit de tes fuites en avant, de ces serpents soudain si compatissants et de ces voyages là-haut, où le cœur est ivrogne et l'esprit charogne. t'écouter la tendresse pudique, déjà du partir et de l'oublie engrossée à l'image de ces mères qui nous ont accouché pour s'excuser d'avoir quelque chose à choyer. poupées pour petites filles paumées. t'écouter la voix couvrant le vide saillant à mes tripes, couvrant les rires de little jay incrédule à nos théâtriques. t'écouter la question de mon aveu. t'as flippé, altair ? t'écouter mon silence. si je parle, le charme sera rompu — ni anges, ni aliens, ni planète pour maquiller les décors crasses de nos fausses intimités. si je parle, je te maudirai et me maudirai de tous nos dires ratés. alors prends et va-t'en. prends ! prends, mon sourire pour t'excuser, mon sourire pour te dire merci de ne pas avoir dis pardon. prends, le détour de mon regard pour ne pas voir au tiens une larme accrochée. prends, le frisson de ma peau à la chaleur de ta paume. prends, ta veste et tes masques pour la ville qui t'attend. prends, la porte et mes regrets. prends, va-t'en.

et si je pleure les yeux ouverts, à fixer le blanc des assiettes au fond de l'évier - discret de ne pas alarmer le grillon dans son sommeil coton bercé du ronron de ses héros animés — et si je pleure pour ne pas vomir ce mal inconnu et sans nom, qui du sommet de mon crâne jusqu'aux racines de mon échine me courbe le dos et m'arque la bouche — et si je pleure cette porte fermée et ces absences qu'elle farde de ton essence qui se refuse à faner — et si je pleure du jasmin et ravale pour remède une route dès demain... personne ne le saura. ni toi, ni moi. surtout pas moi. après tout, qu'est-ce qu'un chagrin pour un lâche ?

ah. je souris.

qu'est-ce qu'un chagrin pour un lâche ? le petit prince ne demandera pas.
rien qu'un livre dont on saute les pages, le renard confessera.
https://nausikaa.forumactif.com/t1703-bird-of-prey https://nausikaa.forumactif.com/t1779-bird-of-rage-altair https://nausikaa.forumactif.com/ https://www.pinterest.fr/belou0699/altair-take-a-breath-aes/
Contenu sponsorisé
(end) just like paper planes ★ lazare
(end) just like paper planes ★ lazare
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» You're still smaller than this everything - Lazare
» welcome to my world (lazare)
» You are my pride and joy ✚ Lazare
» baepsae.❞ — lazare
» Trust ✚ Lazare

Sauter vers: