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i wanna be just like you when i'll grew up ! — feat arden.
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i wanna be just like you when i'll grew up ! — feat arden. Mer 28 Juin - 17:33
i wanna be like mummy... feat Arden Li ▬ musique
Ça restera toujours un mystère. Comment elle peut être aussi bavarde quand toi tu préfères les silences aux longs discours ? Tu te demandes si c’est le propre de tous les enfants d’avoir un tel débit de paroles. Tu te compares souvent à elle et aux réminiscences de ton enfance.

Malgré tout, tu l’écoutes avec attention. Son élocution frénétique a l’effet d’une berceuse ; ce que tu ne pourrais expliquer. Chaque mot qu’elle prononce a un effet thérapeutique qui te plonge dans une euphorie inexplicable. Plutôt que de perdre ton temps à comprendre ce phénomène, tu préfères prolonger la discussion, gardant un œil sur la route et les mains sur le volant.

Certaines mamans font mine de s’intéresser à la journée de leur enfant, ce n’est pas ton cas. Tu t’amuses parfois de ces petits tics de langage, lorsqu’elle prononce une phrase dans ta langue maternelle et dissémine quelques mots en anglais dedans ; sans oublier de la corriger systématiquement.

Quelques minutes de routes, le temps de garer le véhicule et vous prenez l’ascenseur pour rejoindre votre nouvel appartement. Votre quotidien a été chamboulé quelques mois auparavant, lors de votre déménagement.

Nouvel appartement, nouvelle école, de la même façon que l’enfant grandi, le temps n’attend personne pour s’écouler. C’est à toi de t’adapter et te mettre à la même cadence.

Ai ?! ; tu captes son attention en haussant le ton, puis reprends avec une douceur qui n’appartient qu’à elle, toujours dans ta langue maternelle : va prendre ton goûter. On va appeler tata Arden.

Son visage s’illumine et elle fonce dans la cuisine ; le chien à ses talons, cherchant à accaparer son attention. Quant au matou, il reste fièrement assis sur le canapé, jugeant les deux meilleurs amis du monde avec une expression que tu qualifierais de condescendante… si toutefois tu savais ce qui se tramait dans sa tête.

Tu prends le temps de te changer, rejoignant ensuite le salon, prenant place à côté du félin qui ne bouge pas d’un pouce. L’ordinateur portable allumé, tu vérifies quelques messages et cherches son nom dans la liste de tes contacts avant de l’appeler.

Tu sais que tu n’as que quelques minutes de tranquillité, le temps que la petiote se goinfre avant qu’elle ne revienne vers toi. Un instant de plus pour essayer de la convaincre. Son visage apparaît sur l’écran et tu la salues ; douce… mais aussi amère :

Arden. Maigre sourire, mais sourire quand même. Désolé de ne pas t’avoir appelé plus tôt. Entre le déménagement, le changement d’école de la petite et… mon travail. Un silence lourd de sens. J’ai manqué de temps, mais nous sommes bien installées maintenant.

D’ordinaire, tu ne t’enquiers pas du bien être des autres ; excepté celui de ton enfant. Mais avec elle, c’est différent.

Tu vas bien ? Toujours bien au chaud, bien tranquille, bien en sécurité dans votre petit cocon ? Toujours les chocottes de venir me voir ?

Chasser le naturel, il revient au galop. Même après plus de six ans, tu n’arrives toujours pas à lui pardonner de n’être jamais venu en dehors de l’île pour te voir. Et la rancune est tenace.

Tu comptes manquer tous les anniversaires de ta nièce hm ? Ça en fait déjà six.
 

Arden Li
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Arden Li
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i wanna be just like you when i'll grew up ! — feat arden. Jeu 6 Juil - 15:25
Arden attendait l’heure du petit rituel très tendre qui avait commencé voilà six ans, et qu’elles avaient maintenu sans discontinuer—une tradition familiale construite dans l’impasse et qui se prétendait amour. Sur le portrait bien lisse de leur fratrie solaire, il y avait une tâche d’encre, trou noir qui barrait l’existence d’une soeur bien réelle dont elle n’avait pas tenu la main depuis longtemps, déjà, alors que le monde les avait vu grandir ensemble ; la mer donnait corps à leur fracture, marquait en géographie la séparation forcée qu’Arden avait maintenue. C’était des habitudes à la joie commune et simple, paisible aussi : elle s’asseyait sur son canapé, où la lumière naturelle était belle et filtrait par la fenêtre, un peu verdie par le jardin, puis décrochait à la première sonnerie, avec cet empressement coupable qui alourdissait son affection tranquille. Elle découvrait alors, comme au premier jour, le visage de sa soeur comme si elle n’avait pas changé, jamais, et à l’écran elle lui semblait toujours la même, en miroir de sa propre personne : elles ne se voyaient pas grandir, vieillir ; ainsi, leur piété comme leur colère restait toujours jeune.
Bonjour Yumeko ! elle se veut très enjouée, ponctue sa joie d’un petit geste de la main pour donner vie à leur amour qui n’existait qu’à distance. Ne t’excuse pas, c’est rien, je sais que t’es occupée ! Je suis contente que vous soyez bien installées.
Leurs échanges portaient toujours cette amertume que Yumeko laissait gésir en plein soleil, parce qu’on ne se cache pas des peines qui ont grandi en parallèle ; et Arden l’acceptait, ployait sa nuque fautive pour regarder ses mains, gratter sans le voir son vernis rouge qui s’écaillait déjà.
Ah, moi, ça va toujours, tu sais—oui, c’est tranquille, ici, c’est vrai. Elle dit ici pour dire sur cette île qui est mon jardin, clôturé et toujours vert, petit enclos rassurant où elle passait les saisons en ignorant le défilement du temps—hors du monde, ainsi, loin de l’amour des autres. Je suis désolée, vraiment désolée, tu sais très bien pourquoi je peux pas venir... Elle se tait un instant, espère trouver une affligeante complaisance qui lui laisserait le temps d'expier ses fautes, de trouver dans la terre une résolution qu'elle ne se connaissait pas. J’essayerai l’année prochaine, d’accord ? Laisse-moi un peu de temps, encore un tout petit peu.
Arden avait cet art de fuir, ou de se perdre, d'effacer ses stigmates au profit des heures paisibles qu'elle laissait s'égrener sans elle, dans le doux spectacle de sa propre vie—demain est encore loin, c'est une vraie promesse pour un jour qu'elle n'imagine pas se lever. Elle balaye les tourments, indolente et juste, offre un sourire en pixels qui transcende la distance de son bonheur placide : elle n'est qu'une ingénue au coeur en miettes.
Enfin, comment tu vas, toi ? Et Ai ? J’espère qu’elle se fait à sa nouvelle école !


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i wanna be just like you when i'll grew up ! — feat arden. Jeu 6 Juil - 23:53
i wanna be like mummy... feat Arden Li ▬ musique
Du plus loin que tu te souviennes, Arden aura toujours été la première. Habituée aux railleries, aux humiliations et violences de tes frères et sœurs au Japon ; tu ne concevais pas jusqu’alors, un comportement différent de quelqu’un partageant ton sang.

Elle aura été la première, Arden.
Celle qui t’aura montré une autre voie.
Que tu n’as pas choisi de suivre.

Mais tu ne lui en veux pas pour ça. Depuis toujours tu aspires à faire tes propres choix, commettre tes propres erreurs. Ta rancœur n’est pas née de sa présence dans ta vie, mais bien de son absence. Plus les jours passent, plus elle croît.

Ça ne te ressemble pas, Yumeko, d’être indécise. D’ordinaire, tu vois le monde d’une simplicité enfantine. Binaire. Il y a l’ami ou l’ennemi. Il y a ce que tu veux tuer et détruire ; ou ce que tu peux protéger et préserver.

Lorsque tes yeux se posent sur son visage… tu ne sais pas quoi penser. Ça te perturbe, ça te fait peur. Tu n’aimes pas l’ambiguïté, tu ne joues pas avec comme d’autres qui en font leur spécialité. Si Arden était dans cette pièce à ce moment même, tu ne sais toujours pas si tu voudrais la prendre dans tes bras, ou la briser.

Ces prétextes n’arrangent rien ; ils n’ont à tes yeux aucune valeur. Tu lui fais vite comprendre :

Six ans, Arden. Six ans que je vis à New York et je suis encore bien vivante. Six ans qu’Ai est née et elle est aussi bien vivante, saine et sauve. Si cet avorton de Leslie peut enchainer les allers-retours entre l’île et la ville, tu le peux.

Le ton monte, malgré la petite qui prend son goûter sur la table de la cuisine derrière vous :

Je ne veux plus entendre d’excuses.

Courroucée de son refus ; plaider sa cause aggrave son cas. Tu voudrais lui faire comprendre qu’un jour il sera trop tard ; qu’elle finira par amèrement le regretter… mais les mots restent coincés dans ta gorge.

Mais je vais bien, merci. Ça se voit pas ?

Les traits s’assombrissent ; colère et ressentiments forment un voile opaque recouvrant ton visage, cachant le peu de tendresse dont tu es normalement capable. Tes doigts se recroquevillent sur eux-mêmes ; serrant un poing qui est à un mot de travers de briser la table basse en morceau.

Tu es en colère contre Tata, maman ?
Hein ?

Le voile se lève comme s’il avait été soufflé par une tornade. Elle a toujours cet effet sur toi. L’enfant se tient à côté de toi ; une arrivée salvatrice pour les deux sœurs.  

N-Non… q-qu’est-ce qui te fait dire ça mon amour ?

La petite vient se blottir contre toi, secoue sa main pour dire bonjour et enchaine :

Tu fais la même tête que quand le monsieur a touché tes fesses et que tu lui as cassé la gueule !

Dit-elle en imitant un coup de poing maladroit, pendant que ta main vient se poser sur ton visage, rouge de honte.

De quoi ?
Quoi ?
Cassé la… où tu as appris ce mot-là jeune fille ? Ça ne vient pas de moi j’en suis certaine. Alors où ?

L’enfant baisse la tête ; elle se doute probablement qu’à moins de dire la vérité, la réprimande va suivre.

À l’école.
Tu es sûre ?
Oui.

Un soupir.

Je vais en toucher un mot à la maitresse.

L’enfant s’excuse puis vient trouver sa place sur ton genou, regardant l’écran, cherchant la conversation avec sa tante… qui doit s’estimer heureuse qu’elle soit venue la sauver. À bien des égards, Ai est ce lien qui te relie à tout ce qu’il reste de bon en toi.

Ta famille.
Ton humanité.
Ta plus grande force et la plus terrible de tes faiblesses.
Ton amour.
 

Arden Li
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i wanna be just like you when i'll grew up ! — feat arden. Ven 21 Juil - 21:09
Elle laisse venir les reproches avec l’abnégation de l’habitude, exsangue de toute colère envers une absence dont elle se savait responsable, qu’elle maintenait sans cruauté, avec la peine de ceux que la violence avaient rendus fébriles. Arden se regardait vivre avec complaisance, se voyait se plaire dans l’indolence d’une vie sans surprises ni craintes et se trouvait bien ainsi, dans la quiétude douce et sans émois d’un quotidien tranquille. Le soleil qui filtrait par les baies dessinait sur son visage une caresse mordorée, couchée sur le relief léger de la cicatrice qui marquait l’horreur de sa dernière sortie. Elle se voit ainsi dans le coin de l’écran, ses angoisses diluées en quelques pixels qui traversaient la mer pour elle ; et soudain vient son ardeur, celle d’une rage très tendre dont elle ne se savait pas habitée.
C’est plus compliqué que ça, Yumeko. Ce n’est pas aussi simple que tu le prétends.
Six ans s’écrasent sur une séparation coupée au couteau : l’incision avait été brusque et nette, leur gémellité arrachée alors qu’elles s’étaient vues grandir en miroir. La vie les avait faites très différentes, malgré l’ichor, malgré l’enfance, malgré le sang, et Arden se dit alors qu’il ne restait peut-être rien de leur piété adolescente. Ses joues prennent le rose d’une colère vive et juvénile à laquelle elle se refusait, ni martyre ni bourreau, alors elle tend déjà la main pour raccrocher avec toute l’amertume d’une sœur cadette, ses sourcils froncés portant cette rancœur envers elle-même qu'elle ne savait dire à voix haute.
Si tu vas bien, alors—
Elle est interrompue par sa nièce, qu’Arden voit apparaître dans le cadre pour dissiper sa colère—enfant au nom d’Amour pour qui elle n’a qu’une immense tendresse. Elle la voyait grandir ainsi, à travers l’écran qui faisait comme un tableau de son enfance qui défilait au loin, dans le panorama fugace et flou des années d’éloignement. Dans la douceur d’une scène de genre qui peint un quotidien sans elle, Arden retrouve la piété filiale qui les avait liées à l’enfance pour créer un nœud entre leurs vies lointaines. Elle délaisse, jamais farouche, le dégoût de sa propre colère, et se penche vers l'ordinateur pour dire à Ai son intérêt, son affection, sa familiarité.
Alors, Ai, tu t’es fait des ami-e-s dans ta nouvelle école ?
C’est le cœur apaisé qu’elle accepte la discussion, découvre lentement des fragments d’une existence dont elle ne faisait partie que quelques heures chaque semaine, avec la distance d’une famille qu’on ne prend jamais dans ses bras.
Qu’est-ce que tu voudrais pour ton anniversaire, c’est bientôt, pas vrai ? Seulement si ta maman dit oui, bien sûr !
Elle ne voulait être cette sœur, cette tante dont on adore l’image sans en connaître la tiédeur : sa joie porte la nostalgie de sa faiblesse, et la crainte de n'être qu'un rire qui crève l'écran.


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i wanna be just like you when i'll grew up ! — feat arden. Mer 26 Juil - 12:03
i wanna be like mummy... feat Arden Li ▬ musique
Colère, ressentiment et conflits par écrans interposés ; séparées depuis tant d’années, lorsque l’amertume se dessine sur ses traits, c’est tellement plus simple de simplement raccrocher. Sa façon à elle de fuir ses responsabilités, ou achever un conflit qui n’a pas réellement commencé.

C’est qu’elle a longtemps été témoin, Arden ; de chacune de tes démesures. Des élans irascibles aux incendies dévastateurs. Deux adolescentes liées par le sang et leur rivalité, faisant de la compétition le moteur de leur intimité. L’une pousse l’autre à se dépasser et vice versa.

Mais là où Arden n’aura eu d’autre choix que de s’assagir, toi Yumeko, tu as poussé le curseur plus loin encore. Aggravant ton cas jusqu’à atteindre les limites du supportable pour les habitants et les dirigeants de l’île ; confortant encore un peu plus cette destinée de paria à laquelle tu étais promise depuis ta naissance.

Souvent tu te demandes — à juste titre, si sans ta fille cette relation avec Arden existerait encore. À bien des égards elle est le dénominateur commun des velléités de tendresse dont tu sais faire preuve ; toi qui prêches l’absolu, Ai t’oblige à la nuance et la retenue. Une fois encore, si elle ne s’était pas interposée ; ce simili de conversation aurait connu une fin abrupte.

Oui ! Lucy et Maria sont gentilles avec moi ! Elles m’ont même invité à jouer chez elle ! Le papa de Lucy il est médecin, il est trop gentil ! Il m’a demandé si je voulais faire comme lui plus tard, mais non, moi, quand je serais grande, je veux être comme maman !

C’est comme un coup de poignard en plein cœur ; tu gardes un silence gêné, préférant embrasser ton enfant sur le sommet de son crâne que surenchérir. Il est des choses qu’elle ne devra jamais savoir… et tu ne sais si tu pourras lui cacher la vérité encore longtemps.

Tu n’es pas obligée mon ange… tu es encore toute petite, tu as le temps de changer d’avis.

La petite dépose ses lèvres sur ta joue, comme pour renier la moindre idée contraire à son objectif : suivre les pas de sa mère. Tu sais que tu n’es pas l’exemple à suivre… et tu feras tout ce qui est en ton pouvoir pour que ta fille n’emprunte pas la même voie ; sachant pertinemment où la tienne s’achèvera.

Euh… euh… elle fait mine de réfléchir ; suivant les plans de sa mère avec la maladresse caractéristique d’un enfant de son âge : je veux venir te voir ! Mais maman m’a dit que c’est pas possible alors euh… euh… l’enfant improvise : un autre chat !
C-Comment ça un autre ? Et Ouji alors ? Il n’est pas gentil avec toi ?
Non !
Mais il est encore bébé, laisse-le s’habituer à toi, il faut parfois du temps pour que les animaux s’habituent aux gens…
Mais !
Ai. J’ai déjà dit oui pour le chat, oui pour le chien, c’est à toi de faire un peu d’effort avec lui…

Tu réalises… l’ironie de tes propos. Ces conseils prodigués que tu es incapable de respecter. Tu ne serais pas étonnée que la tante de la gamine relève l’hypocrisie de tes paroles. Et si pour une fois tu suivais tes propres recommandations ?

Une œillade qui s’adoucit lorsqu’elle contemple le sourire qui s’esquisse derrière l’écran ; tu te sens reconnaissante envers ton enfant qui te rappelle aux valeurs que tu tentes de lui inculquer, là où tu pèches parfois par orgueil, Ai te donne une leçon d’humilité, sans le savoir.

On te laisse réfléchir encore un peu, d’accord ?
Oui… d’accord… le regard innocent qui te fixe, puis la fatigue de sa journée qui la rattrape avant qu’elle ne se blottisse dans tes bras.
Je t’aime…

Puis les iris noisette viennent chercher le visage de ta sœur ; un silence doucereux s’installe alors que tout ton être lutte pour que ces mots l’atteignent elle aussi. Tu réprimes la moindre syllabe, mais au fond de toi tu te dis que c’est inutile… il est des mutismes et des papillotes de cils qui valent parfois bien plus que les mots.
 

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