NAISSANCE (1971) la mère de khepri, ishtar al-qaddah, était une égyptienne originaire d’une tribu nomade de l’Egypte nommée les bédouins d’Egypte située près de la mer rouge, dont les exploits ont tout de suite intrigué athéna qui s’est penché vers la jeune femme.
la révolution égyptienne de 1952, menée par un groupe de militaires nationalistes, a renversé la monarchie égyptienne et a pris le pouvoir. ishtar al-qaddah avait réussi à monter et se tenir aux côtés des rangs militaires qui ont orchestré la renverse de la monarchie. sa volonté et son intelligence ont intrigué la déesse qui lui a offert un enfant. elle le nommera khepri, dieu du soleil levant.
sa mère lui donne naissance en 1971 et il est instantanément reconnu par athéna.

enfance khepri, comme le soleil qui le voit naître. ishtar au bord de la mer, laisse son enfant baigner sous ce soleil brûlant, laisse son enfant se faire acculer des rayons marins. l’existence de khepri s’était enracinée dans des souvenirs lointains, des histoires de sa mère.

élevé par elle seule, dans un mode de vie traditionnel et des élevages d’animaux, khepri depuis jeune enfant admirait le soleil. car le soleil le suivait toujours et la mer était toujours à ses pieds. sa mère lui répétait qu’il était merveilleux, qu’il était grand et fabuleux. car dans son sang coulait le sang d’une déesse bien davantage que le sien.

alors khepri était né en sachant qu’il était quelqu’un. qu’il serait quelqu’un toute sa vie et cette idée lui plaisait. l’idée de s’ériger aussi haut que le soleil et les divinités elles-même germa dans son esprit aussi tôt qu’il fut capable de penser.

10 ans (1981) khepri a seulement dix ans et il connaît la guerre autant que sa mère. khepri a seulement dix ans quand son génie se construit. cette même année de l'assassinat du président lors d'une parade militaire au caire, et les répercussions sur le pays sont immédiates. cette année, khepri comprend son pays comme un adulte, comme sa mère. comme athéna.

ishtar convainc athéna de lui laisser son enfant encore quelques temps. elle a le désir égoïste de le garder pour toujours auprès d’elle. si au départ athéna ne se fait pas insistante, vient le jour où khepri doit partir pour nausikaa.
athéna vient chercher son fils afin de le conduire à nausikaa. elle est persuadée que des beaux et grands jours l’y attende.

nausikaa khepri arrive à nausikaa avec autant d’ambition que le jour de sa naissance. si ici le soleil ne brille pas autant, alors il le deviendra.

il est le soleil, sa résurrection perpétuelle. à nausikaa, il se montre plus brillant et plus insolent que tout ceux qui le précédent. persuadé qu’il a un rôle à jouer, khepri s’investit autant qu’il le peut. il veut briller, il veut brûler, il veut être aussi vivant que ce soleil qui a doré sa peau.

21 ans (1992) khepri s’installe à olympus district, où il est remarqué pour son caractère et sa propension à contrôler, diriger et organiser. il est presque naturel de le voir s’ériger à des postes d’administration, et lui est certain que plus l’attend.

à olympus, khepri met souvent les pieds dans l’eau. quand il lève les yeux, il se rappelle encore jeune enfant, porté par sa mère. parfois, les horizons de sable lui manquent, mais il sait que le monde des mortels n’est pas à sa hauteur. il doit aspirer à plus encore. puis, il est le soleil, il est l’éternel.

pendant longtemps, khepri vit presque dans la bibliothèque de sa mère. il y alimente sa soif de savoir et de connaissance, il étudie et devient l’encyclopédie vivant qu’il a toujours été. il contemple ses adelphes d’un regard dédaigneux, bien plus qu’auparavant : qui d’autres que lui était capable d’être si GRAND ?

28 ans (1999) pour correspondre à toutes les attentes, khepri forge autant ses muscles que son mental. il provoque les plus forts et les piétinent. jusqu’à trouver une nouvelle personne sur qui fixer une obsession malsaine, une personne qui saura l’égaler, une personne qu’il visera pour le surpasser. aux confins d’agôn district, khepri trouve un homme à sa hauteur, bientôt plus qu’un homme, bientôt plus qu’un rival. une personne à qui il se dévoue. une personne qu’il affronte pour la première fois avec ses poings et qu’il enserre pour la première fois avec son coeur.

30 ans (2001) après plusieurs années de relations, khepri lui offre un enfant. un enfant qui se veut être un cadeau, mais qui n’est rien d’autre qu’un nuage. un enfant miraculé, mais qui n’est rien d’autre qu’un poison. un accident qui n’aurait jamais dû arriver, et que khepri prend la peine d’ignorer. il est bien trop occupé à assurer sa propre histoire.

et cet enfant, il ne le voit pas naître. khepri abandonne l’homme qu’il a aimé, car il est devenu si faible désormais. khepri abandonne l’homme qu’il a aimé car c’est un fardeau désormais.

33 ans (2004) khepri réussit enfin à s’ériger au titre d’ambassadeur d’athéna. voilà où tous ses efforts l’ont mené. il se sait digne, car il est le soleil. et le ciel n’a jamais été aussi clair et lui, jamais si vivant.
khepri laisse derrière lui les personnes qui l’ont aidé à atteindre cet objectif. désormais, il n’y a que LUI.

violence éclate lors d’une confrontation, trois ans après avoir abandonner l’homme qu’il a aimé. ce dernier fait brûler khepri dans son propre feu, s’il veut tant être le soleil, il doit s’habituer aux flammes. khepri est marqué sauvagement par la pyrokinésie dans son dos. de son côté, il laisse également des marques. l’incident ne s’ébruite pas, car khepri fait en sorte que son ex-amant se taise. alors leur histoire est écrite, puis oubliée. probablement brûlée.

40 ans (2011) depuis khepri demeure solitaire, car il considère que les personnes qui partageraient sa vie seraient un frein à sa réussite. cette même année il constate une seconde personne qui semble avoir son égal, une personnalité bien plus solaire et bien plus vivante. un adelphe qui a ses côtés, l’impressionne. et ce dernier n’impressionne pas que lui et là est bien le problème.
dans le ciel, il n’a de place que pour un seul soleil. que lui adviendra-t’il s’il lui vole ce ciel qu’il aime tant ?

cela n’arrivera pas. jamais. et khepri s’en assure. il tente d’être meilleur, en vain. mais le temps s’écoule et ce que lui fait, son adelphe le fait. en mieux.

41 ans (2012) l’année d’après, c’est un monstre qui pénètre nausikaa pour une raison inconnue. pour mettre à terre la créature, khepri développe plusieurs stratagèmes efficaces. c’est l’occasion pour lui de briller comme jamais, de montrer qu’il est le plus amène à protéger nausikaa.
parce qu’il est le soleil. parce qu’il est perpétuel.

mais bien plus que de vouloir briller, khepri met au point un plan pour éliminer ceux qui couvrent sa grandeur. en plein combat, il s’assure que son adelphe périra, au combat, il met au point un stratagème qui lui assure la place de puissant. alors on se dira khepri, il était bien plus fort ! ou peut-être khepri, il était si puissant ! et ce plan lui convient parfaitement. dans la bataille, ce n’est cependant pas seulement son adelphe qui périt, mais également l’ambassadeur d’héphaïstos de l’époque. ce qui n’était pas réellement prévu, et khepri constate qu’il y avait des failles dans son stratagème.

bien sûr, les pertes n’ont jamais été un frein pour lui. bien au contraire. placé comme victime, khepri se fait annonciateur des morts. khepri, comme pauvre homme ayant perdu son adelphe et un camarade. dans ses bras, le corps sans vie de son adelphe. personne n’y voit tout le sang, personne ne voit la culpabilité du soleil.

sauf une.

48 ans (2019) les années sont passées, et personne ne s’est érigé aussi haut que lui. peut-être personne ne le méritait-il.
khepri se sent d’une invincibilité hors norme. il se sent soleil, dominant du ciel et de la terre pourtant il a tant de sang sur les mains. coupable sans personne pour l’accuser. personne, ce qu’on pouvait supposer.

jusqu’au jour où on plante un doigt accusateur sur lui. khepri se souvient de son visage, un enfant de némésis désireux de faire justice. mais il n’y a pas de justice, il est le seul maître, le seul directeur ! pourtant ce doigt, il l’accuse, il l’accule, il se plante dans sa chair. les mots frappent car dans sa pleine puissance, sa balance est si noire, si rouge que le sang en déborde. et l’enfant de némésis dit, car les visions ont parlé c’est le responsable, lui, c’est LUI ! lui le soleil, qui a brûlé son adelphe et qui a brûlé l’ambassadeur il est MEURTRIER ! alors on ne remet pas en cause les accusations. puis un second enfant arrive et affirme. puis la justice tranche.

et le soleil perd son éclat. le soleil tombe en éclats. le soleil meurt et dans le ciel, la nuit tombe. une nuit rouge.
une nuit SANGLANTE.
une nuit à minuit, il n’y a plus de soleil.
car on lui a volé le sien.

51 ans (2022) déchu de son titre, reculé dans l’Ate khepri n’est plus le soleil. il est pire encore. il est un ciel vierge, il n’est rien. on lui a volé son soleil, son titre, on lui a volé ce qu’il était. son essence. depuis il n’est rien de plus que l’ombre du soleil.

athéna elle-même est venue, quelques années plus tôt lui annoncer le mépris dont elle le couvrait. quand on le croise désormais, il effraie dans sa grandeur malsaine. lui dont la grandeur autrefois rassurait. il ouvre la bouche est le mal en sort, les péchés assumés. les enfers dans les tripes.

52 ans (aujourd’hui) khepri a la volonté de reprendre sa grandeur d’antan, non sans difficulté. puisque le monde semble le détester. il souhaite rassembler l’Ate, un jour peut-être et monter aux rangs de suprêmes et d’écoutés ceux qui se sont égarés, comme lui. mais le goût de ses péchés encore dans la bouche et le sang contre ses doigts reviennent souvent à la charge.

ainsi, en début d’année, khepri utilise la bénédiction d’hébé. cruellement assassiné par un enfant d’héphaïstos désireux de venger son adelphe précédemment mort par sa faute. la réalité est telle mais inconnue, ce jour-là on ne se rappellera que de khepri pour avoir malheureusement succombé à un incendie, rien de plus.

khepri revient, le goût de la mort dans le sang. rien de mieux que de vivre la mort, pour comprendre la mort. rien de mieux que de comprendre la mort, pour la propager.