1987-1994 Hanan déménage aux Etats-Unis à 18 ans après avoir vécu toute sa vie près de Le Caire afin de se lancer dans des études en égyptologie. c’est pendant ces années qu’elle fait la rencontre d’un homme qui lui présentera le mouvement kémite qui la séduira puisqu’elle se sentira plus proche que jamais ces dieux qui la fascinent.

1995 diplômée et reconnue pour ses thèses, Hanan fait de nombreux aller-retours aux Etats-Unis pour présenter son travail et ses recherches. c’est au milieu d’une réception de fin d’année qu’elle rencontre un homme tout fait de lumière et de parure, comme s’il avait été façonné par Râ lui-même. quand elle lui parle de ses études et de sa passion, Hanan n’est plus qu’un trophée pour gorger l’ego d'Apollon qui ne veut que prouver qui sont les vrais dieux. elle cède à ses avances, sans savoir qui il est vraiment. elle saura bien assez tôt qu'il ne peut y avoir deux dieux soleils.

1996 Eshal voit le jour à Gizeh où Hanan poursuit ses recherches, au sein d’un petit culte communautaire régi par les lois de Maât où l’on chérit encore les rites et déités disparus. les premiers mois de vie sont difficiles ; Hanan n’a jamais voulu d’enfant et voit les chaînes avec lesquelles son fils la condamne. cependant, avec le temps, elle découvrira qu’il s’agit peut-être d’un cadeau divin et le plaisir de l'emmener dans les sanctuaires.

petite enfance c’est que cet enfant brille ! littéralement. probablement béni par Râ ou alors est-ce un don pour l’heka ? on ne le sait pas encore, mais Eshal est le fils d’un dieu, mais pas celui qu’on espère, encore moins celui qu’on vénère. pour l’heure, il est un petit miracle qu’on adore et à qui on chante qu’il est la relève du dieu soleil, qu’il a tout pour être un Nisout. et Eshal aime plus qu’il ne devrait le piédestal sur lequel on l’assoit.

USA Hanan se voit proposer un emploi de professeur dans une université à New-York qu’elle ne peut refuser puisqu’elle désire plus que tout enseigner sa passion et perpétuer la mémoire de l’ennéade. l’arrivée sur le continent américain est un premier choc pour Eshal ; ici, il n’y a rien ni personne pour prier les Netjer, il n’y a pas de fêtes de l’ivresse ou de Senut, et aucun n’est là pour le décorer et embrasser ses joues. sa mère lui promet qu'ils retourneront à Gizeh à chaque vacances, ce qui n’arrivera pas puisque les monstres sont partout. une nymphe viendra les trouver pour l’arracher définitivement à l’Egypte et à sa mère. la vérité, il ne l’avalera pas, la vomira même sous forme de bile une fois les pieds sur l’isthme.

nausikaa puisqu’il est solaire, il ne peut cesser de briller, l’adaptation douloureuse mais courte ; Eshal n’a pas vraiment le temps de pleurer, remarque qu'il est bien seul de toute façon quand il le fait. on l'entoure que quand il irradie et puisqu’il préfère plaire il cache les plaies et les panse lui-même. au camp, on l’aime bien (pas autant qu'au culte mais un rien lui le prend et le chérit) comme il aime en retour ! pour des raisons qu’on ne soupçonne pas d’abord, il rejoint les spartes, semble prendre un peu trop à cœur certaines épreuves. il diffère un peu des autres, à l'arène, mais on l'accepte quand même comme tous les clébards fidèles à leur maître.
le seul auquel il n'obéit toujours pas, c'est son père.