Mia,
Un nom évoquant un petit éclat de vie éclairant les galaxies,
Une splendide étoile aspirant à éclairer cette étendue infinie.

Autrefois un astre brillant pour son savoir accumulé, sa volonté d'acquérir des titres prestigieux qui s’élèverait encore plus haut, toujours plus haut.
Le paradoxe s’installait lorsqu’on constatait cette absence d’ambition et même d’arrogance chez toi ; docilement enchaînée aux exigences et aux attentes, ton sourire radieux servait de maquillage pour camoufler les brisures. Tu étais l’incarnation de la positivité toxique, l’optimisme ignorant la douleur et les blessures ; tes humbles doigts traçaient des arcs radieux sur les lèvres des autres pour peindre des tableaux resplendissants — et ainsi on finirait par oublier à quel point ils étaient sinistres sous ces épaisses couches superficielles. On attendait de ta candeur qu'elle apaise les chagrins et les humeurs maussades ; on attendait de ton intelligence à ce qu’elle transcende les cieux et dépasse les plus grands génies. Une étoile éclatante qui existerait dans les jours de gloire comme dans les jours de peine ; tu avais fini par exister non dans le but d’annihiler les ténèbres, mais pour dissimuler leur existence.

Le fardeau devenait lourd à porter pour l'allégorie de la simplicité.
Mais aujourd’hui cette malédiction s'est levée,
Et tu embrasses parfaitement cette authenticité,
Cette insouciance assumée.

Symbole de vitalité, tu embrasses simplement ce monde merveilleux de ta douce lumière, habitée par un altruisme pur mêlé à la bonne humeur candide. Car peu importe qui croisera ta route sur le chemin périlleux de la vie, chaque individu parviendra à faire fleurir un sourire chaleureux sur tes fines lèvres ; chaque individu est enchaîné à la malédiction de subir cette terrible épreuve qu’est la vie — il ne tient qu’à chacun de nous de rendre notre existence plus harmonieuse.
Car Mia n’a toujours été que le nom d’un astre qui rêvait de mener l’existence d’une étoile filante ; une présence éphémère et futile dans le ciel qui parcourt librement l’atmosphère avant de s’éteindre dans la plus grande discrétion pour n’incarner qu’un merveilleux souvenir ; tu te moques de concurrencer le soleil.

Tu te moques que l’on qualifie ta nature farceuse d’enfantine, tu te moques que ton potentiel ne germe jamais ou de ne jamais représenter un symbole de fierté. Parfaitement frivole, tu considères les responsabilités et la cupidité comme une prison empoisonnant ton bonheur personnel.

Terminée est l'époque où tu t'obligeais à te soucier de telles futilités,
Aujourd'hui, tu es prête à resplendir faiblement de sincérité.


adorable mais (involontairement) cruelle ✦ bûcheuse mais je-m’en-foutiste et négligente ✦ câline mais détachée ✦ bavarde mais souvent pour ne rien dire ✦ farceuse mais moralisatrice ✦ intelligente mais profondément insouciante et spontanée ✦ brillante mais paresseuse et peu persévérante ✦ coopérative mais envieuse ✦ intègre bien que superficielle ✦ altruiste et sacrificielle ✦ amicale mais malicieuse et très taquine ✦ confiante et simplement dénuée de fierté ✦ aucunement matérialiste

Qui est son parent mortel ? Wendy Wu Zhang, une femme célibataire provenant de Taiwan, ayant élevé seule sa fille unique avec l'aide de sa famille du temps où elle vivait en Asie de l'est. Musicienne médiocre, elle a abandonné ses rêves pour proposer, à New-York, des cours du soir pour enseigner le mandarin.

Quel est le souvenir le plus marquant de son enfance Au cours de son enfance, sa mère ainsi que ses grands-parents l'avaient emmenée à la municipalité de Hualien. Ce jour-là, le climat avait installé une fine pluie ruisselant doucement sur leurs joues ; néanmoins, cela ne les avait pas empêché de visiter les environs verdoyants. La nature apaisante, le son de l'eau s'écoulant entre les rochers, et les paysages verdâtres de cette journée avaient demeuré dans les souvenirs de la jeune Mia. Elle n'avait plus jamais retrouvé cette nature en Amérique, ces merveilles appartenaient à son île natale.
Nombreux sont ceux préférant le soleil imposant des jours d'été ; cependant Mia se rappelle toujours de cette pluie familière qui caractérisait le climat de Taiwan.

A quel âge a-t-elle rejoint Nausicaa et par quel moyen ? A l'âge de onze années, très peu de temps après avoir atterri sur le sol américain. Un jour, alors qu'elle se promenait seule dans la nature, elle a été repéré par un satyre l'ayant mis en garde et immédiatement amené à Nausikka, après ses adieux à sa mère mortelle.

Comment s'est déroulé sa cérémonie d'arrivée ? Merveilleusement bien, tout invitait aux rires et à l'euphorie ; bien qu'elle soit encore déboussolée par les révélations récentes sur l'identité de son père, elle a rapidement étouffé ces émotions pour festoyer dans la bonne humeur.

A-t-elle été réclamée, et si oui quand ? Oui, lors de son arrivée à Nausikka, à 11 ans, lors de la cérémonie.

Quelle relation a-t-elle avec son parent divin ? Elle a longtemps souhaité avoir sa reconnaissance, s'efforçant à se soucier de son autre parent. Elle figurait parmi ceux souhaitant le soutenir, se reconnaissant partiellement en lui. Aujourd'hui, ayant lâché prise, elle demeure insouciante par rapport à Apollon en appréciant ses efforts.


Naissance Sa mère célibataire ayant eu une aventure lors d'un voyage touristique en Amérique, elle s'est rendue compte qu'elle était enceinte à son retour à Taiwan. Incapable de se poser avec un homme mais désireuse d'avoir une descendance, son âge avancé l'a poussé à garder l'enfant. Mia Li-Mei Zhang naît ainsi de cette union chaotique, élevée par sa mère mortelle et ses grands-parents.

1-5 ans Mia ne souffre pas réellement de l'absence de son père bien que le voisinage pointait cela du doigt. Elle vit une éducation paisible et aimante ; elle bénéficie de l'héritage de quelques préceptes bouddhistes par son grand-père, source d'un étrange réconfort qu'elle tait en voyant sa mère s'adonner pleinement à son travail et sa passion pour la musique. Celle-ci s'inquiète de la volonté de la Chine de s'emparer du territoire taiwanais malgré son indépendance ; bien que cette situation perdure depuis le milieu du siècle dernier, elle ne peut s'empêcher de considérer qu'il ne s'agit que d'une question de temps avant une invasion. Wendy partage régulièrement son désir de s'établir en Amérique pour échapper au futur désastre, sa famille semblant attristée mais compréhensive. Mia ne comprend pas, et ne réalise pas la détermination qui se faufile derrière le souhait de sa mère.

5-10 ans Mia entame son parcours scolaire. D'une nature joviale et insouciante, elle est appréciée comme comique de sa classe. Néanmoins, son manque de rigueur et ses plaisanteries ne sont pas appréciées par le personnel enseignant ainsi que sa mère. On raconte que ces turbulences s'expliqueraient par une souffrance secrète découlant de l'absence d'un père, culpabilisant la jeune maman célibataire. Cette dernière cherche vivement à la cadrer, fait peser sur les épaules de sa fille une grande pression pour la pousser à étudier ; insistant sur l'idée que Mia se doit de devenir la meilleure possible "pour avoir une chance plus tard." A cette époque, la petite fille sous-estimait cette intention de déménager tout en commençant à étudier, encore, encore et toujours jusqu'à en pleurer de désespoir chaque semaine. A son jeune âge, elle désirait seulement arpenter les paysages de Taiwan, passer du temps avec les quelques amitiés qu'elle était parvenue à tisser, profiter de l'enfance en toute innocence. Ses résultats s'amélioraient sans qu'un sourire ne germe sur le visage de la petite fille ; elle les réservait pour toutes les autres occasions.

10-11 ans Planifiant cela depuis de longues années, la mère de Mia décide d'emménager aux Etats-Unis en emportant sa fille unique. La jeune enfant semble déroutée, peine à encaisser un tel changement, souffre de ne plus pouvoir retrouver ses amis ainsi que ses grands-parents chaque jour de sa vie. Sa mère lui répète que dorénavant, en tant qu'immigrée dans ce pays nouveau, elle devra fournir davantage d'efforts pour se hisser dans la normalité. Qu'ici, les gens sont toujours plus exigeants avec les individus issus d'ailleurs. Mia ne s'en soucie pas de manière sincère, mais obéit avec un sourire exagéré face aux reproches sur sa nonchalance enfouie, qualifiée d'immature. Le son de sa voix déraille de manière étrange, et elle se persuade qu'il ne s'agit que de pleurs asphyxiés dû au mal du pays. Sa mère ne le voit pas ainsi, sans pouvoir mettre de mot sur cette anomalie. Elle l'initie au violoncelle, réalisant un étrange talent inné chez sa descendance ; le son des cordes apaisant la jeune fille, elle s'y adonne naturellement.

11 ans Repérée par un satyre, elle apprend qu'elle est la fille d'un dieu et décide de le suivre si cela lui permet d'échapper à la pression d'une société qui n'a jamais été taillée pour elle. Elle fait ses adieux à sa mère, espérant enfin être délivrée. Elle fait la connaissance d'Apollon et sent une connexion muette qu'elle n'a jamais su exprimer.

11-21 ans Mia se complaît dans les exercices physiques tout en grimaçant secrètement en entendant le titre de héros qu'on souhaite lui coller, en tant que sang-mêlé. Bien que sa mère soit loin d'elle, Mia ne parvient pas à échapper aux restes de l'éducation qu'elle lui a inculqué. Mia est une jeune fille solaire en quête d'attention et de prestige ; son tempérament comique et extraverti lui permet de tisser de nombreuses amitiés. Néanmoins, son optimisme déborde comme un poison discret, une toxicité inconsciente ; elle est une mauvaise oreille à laquelle se confier, une positivité culpabilisante, un manque d'empathie flagrant, elle se révélait être une bonne amie seulement lorsqu'on prenait soin de ne pas l'inclure dans une intimité dangereuse. Son adolescence s'est rythmée par des relations ambivalentes mais distrayantes, un soleil resplendissant pour tous, mais calcinant tous ceux qui s'en approcherait de trop près.

21-26 ans Le temps a défilé tandis que l'aide d'une précieuse amie lui a permis d'apaiser les angoisses qu'elle taisait, de cultiver une empathie saine ainsi qu'une confiance en elle libératrice. Mia se gargarise de légèreté, réalise désormais qu'elle a besoin d'embrasser cette insouciance innée. Elle s'adonne pleinement à la musique par passion et facilité, décidant d'en faire son métier. Ayant décidé de rester sur l'île, elle est aujourd'hui musicienne professionnelle et se plaît à s'improviser instructrice malgré son manque de rigueur.